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puce Les cadavres n'ont pas froid aux yeux
Andrea H. Japp  (Editions Marabout)  mars 2011

Commençons par un petit quiz littéraire.

Un titre digne de la Série noire ou des San Antonio des années 50 ("Les cadavres n'ont pas froid aux yeux"), une couverture girly turqoise style "chick lit" et André H. Japp, reine du roman policier médiéval qui vient d'ailleurs d'apporter une nouvelle contribution à ce genre avec "Templa Mentis ", le 3ème tome de la saga "Les aventures de Druon de Brévaux".

Cherchez l'intrus.

Et bien, il n'y en a pas. Car il s'agit de la "danseuse" que cette dernière entretient depuis peu en oeuvrant, s'octroyant une bienvenue récréation tant scripturale que cérébrale, dans ce qu'elle nomme le "zigouiller-jovial".

Après "Cinq filles, trois cadavres, mais plus de volant", voici le deuxième opus jubilatoire, des aventures socio-humoristico-policières d'une bande de copines - oui le pendant féminin de la bande de potes ça existe - en procédant à une roborative hybridation entre Enid Blyton avec un must de la Bibiliothèque rose des années 60, "Le club des 5" mais version "Sex in the city" mâtinée et "Drôle de dames".

Au casting de cette fine équipe de "poulettes" urbaines et de détectives amateurs, cinq quadra torchées grave, mais craquantes, dont le profil archétypal est déjà édifiant.

Hélène, grande rousse costaude, directeur de laboratoire de recherche pharmaceutique, affligée d'un caractère de cochon, d'un vocabulaire de charretier et d'un sex appeal soigneusement entretenu au niveau zéro.

Charlotte, double psy, psychiatre et psychanalyste à la sexualité dévorante qui mène concrètement la procédure de transfert avec ses patients, shoppeuse patentée et polarisée sur le bio-light.

Emma, la superbe qui n'allume illico que le gros neurone de la libido masculine alors qu'elle rêve du prince charmant, ancienne championne de boxe française reconvertie en loueuse de limousines, monomaniaque obsédée par son horloge biologique qui la transforme en tête chercheuse de futur papa de son futur bébé.

Juliette, esthéticienne de luxe, une belle blonde lucide pour voir une certaine logique dans les blagues débiles sur la blonditude, pas assez intelligente, pas assez pugnace,enfin pas assez tout et un peu cruche mais qui a oublié d'être crétine.

Nathalie, la doyenne, grande soeur-sage-raisonnable-zen du groupe, mère de famille salement larguée par son mari victime du démon de midi, un coup dur qui s'est transformé en coup de bol pusiqu'elle lui a permis de découvrir enfin l'orgasme avec un vieux casanova tombé en pamoison devant son côté nature.

Et une nouvelle recrue, plus on est de folles plus on rit, MHD pour les intimes, raccourci plébéien pour Marie-Hortense-Dominique de la Theullade, directrice d'une chaîne de fleuristes de luxe, picoleuse avérée et égérie plus bonniche consentante que muse espérée d'un pitoyable mari moche, pauvre, con et surtout pseudo-écrivain raté mais gigolo certain.

Cela donne des tranches de vie et de moeurs citadines bien saignantes que André H. Japp sert accompagnées d'un humour à double effet kisscool féroce et ravageur. La séance d'hypnose anti-tabac collective à 295 €, les démêlés avec un représentant de la marée chaussée doté d'une haleine pestilentielle et le régime gastronomique d'un hôtel-spa de luxe de la côte normande donnent lieu à de véritables scènes d'anthologie qui, si elles n'ont pas la prétention de l'originalité absolue, sont racontées d'une plume jubilatoire et opèrent toutefois une novation puisque leur auteur invente le chick lit policier.

Justement, le côté policier dans tout ça ? Et bien le "zigouiller-jovial" évoqué supra fait existe bel et bien même s'il est peu saignant, ce qui constitue un des éléments de l'énigme, et fait tomber quelques têtes.

A commencer par celle d'un des collègues de la grosse tête scientifique du groupe que celle-ci retrouve sous sa hotte de son poste de travail. Espionnage scientifique, règlements de comptes professionnel ou crime passionnel ? Et comme jamais "un sans trois" - proverbe pourri à l'instar de ceux que l'auteur utilise pour chapitrer son roman mais dont la pertinence se vérifie au quotidien - deux autres meurtres suivent. Rien ne va plus dans le microcosme d'un laboratoire qui fonctionne en vase clos et ressemble à un panier de crabes.

Les filles mènent l'enquête entre deux péripéties hilarantes et la lectrice, le lecteur aussi peut-être, ravie de cette parenthèse dérisionnelle n'a plus qu'à espérer et attendre le 3ème épisode.

 

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