Voilà encore un ouvrage incontournable à intégrer dans la bibliothèque de tout amateur d'art que celui de l'exposition "Nature et Idéal - Le paysage à Rome 1600-1650"
En effet, l'exposition est novatrice en ce qu'elle explore la genèse de la peinture de paysage qui acquiert ses lettres de noblesse à Rome, au début du 17ème siècle, dans un creuset multiculturel et international en érigeant le dogme paysage classique qui règnera pendant deux siècles.
Le catalogue est de facture bipartite classique. Avant la partie catalogue proprement dite qui comporte la reproduction des oeuvres exposées assorties de commentaires conséquents, Stéphane Loire, conservateur en chef au Département des Peintures du Musée du Louvre, qui assure le commissariat général de l'exposition qui se tient au Grand Palais, brosse le panorama de l'évolution du paysage à Rome.
Les trois commissaires scientifiques qui sont à l'origine de ce projet d'exposition apportent des contributions spécialisées.
Francesca Cappelletti, professeur d’histoire de l’art à l'Université de Ferrare, se consacre à l'influence du peintres nordiques dans l'émergence du paysage classique, Patrizia Cavazzini, professeur à la British School à Rome décrypte la peinture syncrétique de Claude Lorrain et Silvia Ginzburg, professeur d’histoire de l’art à l'Université de Rome, en fait de même avec Poussin.
Andrés Ubeda de los Cobos, conservateur en chef des peintures italiennes et françaises du 17ème siècle au Musée du Prado, qui assurera le commissariat de l'exposition dans sa monstration ibérique, recense les connaissances encore parcellaires sur tableaux de paysage destinés au palais du Buen Retiro de Madrid.
Enfin, Stéphane Loire et conjointement Francesca Cappelletti et Patrizia Cavazzini apportent un éclairage particulier sur la part non négligeable des tableaux de paysage dans les collections françaises et européennes qui attestent de l'existence non seulement de l'engouement pour cette peinture de genre mais également d'un vrai marché pour ces oeuvres en raison de leur coût modeste. |