Placé sous l'égide d'un mythique chien noir, lien entre le monde des vivants et les morts, ce récit autofictionnel, puisque le narrateur et le scripteur ne font qu'un, entraîne le lecteur dans un rigoureux hiver autrichien.
Et dans une maison familiale ensevelie sous la neige comme le douloureux couple de maîtres de maison est enseveli sous le chagrin irrésolu causé par la mort accidentelle de l'une de leurs enfants.
Un titre énigmatique, à peine 100 pages,
pour "Idylle avec chien qui se noie" de l'auteur autrichien Michael Kiehlmeier, chronique d'une résilience en forme de conte étrange et passionnant écrite d'une plume aussi concise et pudique que bouleversante.
Un écrivain reçoit chez lui son éditeur pour la correction des épreuves de son dernier ouvrage. Apparemment rien d'extraordinaire ou d'inhabituel. Et cependant tout l'est car les deux hommes ont toujours entretenu des relations distantes.
Or c'est ce dernier qui a quasiment imposé simultanément le tutoiement et sa venue, ressentis comme une inéluctable intrusion intime, et qui, ultérieurement, repartira comme si rien ne s'était passé, pour disparaître. Et peut-être que rien ne s'est réellement passé et que le récit du narrateur n'est que la projection sensible du pouvoir cathartique et mémoriel de l'acte d'écriture. |