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Interview  (Paris)  mars 2011

Après la sortie de leur premier album, le 24 février dernier, il était temps de reprendre des nouvelles des Twin Twisters
Nous avons donc retrouvé Hugo Cechosz, chanteur et guitariste du groupe, autour d’un verre pour discuter de l’évolution du groupe et de ce nouvel album…

FD : En 2007, nous avions réalisé la première interview des Twin. Vous faisiez encore partie d’Eiffel, vous commenciez à monter les Twin Sisters… Peux – tu nous raconter votre parcours depuis ?

Hugo Cechosz : Comme tu dis, la première chose, c’est qu’on a quitté Eiffel, ça devenait un peu compliqué de cumuler nos emplois du temps respectifs… Eiffel se remettait sur Bordeaux; moi, j'étais parisien à l’époque et Christophe sur Lille…
Après, on a fait pas mal de concerts. Avant de s’enfermer en studio et d’enregistrer, on a vraiment voulu avoir un vrai son sur scène, avoir un vrai son en live et que ce soit facile d’enregistrer; qu’on puisse mettre deux micros devant le groupe et que ça sonne !
Ensuite, le quatre titres est sorti et on a pu démarcher un petit peu avec. Ce qui nous a permis de trouver du soutient du côté de la région Picardie, donc des salles en Picardie :  La Lune des Pirates à Amiens, La Grange à Musique à Creil. Des salles assez orientées rock’n’roll, avec des gens que ça intéresse de faire du rock. On a trouvé toute une équipe, des gens qui nous trouvent des dates, des gens pour nous aider. On a beaucoup joué et l’album est sorti le 24 février dernier. C'était notre premier LP.

FD : Et ce changement de nom alors ?

Hugo Cechosz : une boite américaine de jeux éducatifs pour enfants s’appelle Twin Sisters Production. Je l’avais vu mais ça ne posait pas trop de soucis jusqu’à ce qu’ils montent un label de musique pour enfants… nos activités ont commencées à être trop proches… D’où un problème juridique, lettres d’avocats… L’avocate qui nous a aidé nous a dit que si nous voulions vendre aux Etats Unis, ça pourrait poser problème… Alors un groupe qui chante en anglais peut avoir envie de vendre aux Etats Unis, cela peut se passer… De plus, si ils s’implantaient en France, ça pourrait être un vrai problème pour nous ! Ils ont l’ancienneté et une possibilité d’expansion plus grande que nous.
Donc Twin Twisters maintenant !

FD : Justement, comment est distribué votre album aujourd’hui ?

Hugo Cechosz : Pour l’instant, par nous mêmes ! Sinon, il est en cours de distribution numérique, via Zimbalam et Believe qui nous mettent sur toutes les plateformes de téléchargement payant. Le but étant d’être présent numériquement. Au stade où l’on est, on est encore en développement, très peu de gens nous connaissent donc l’important c’est d’être visible un maximum…

FD : Pour l’enregistrement de l’album, vous vous êtes enfermés pendant un mois ou cela s’est fait sur une année… au fur et à mesure ?

Hugo Cechosz  : en fait, on s’est dit on prend un mois et on enregistre… finalement, ça a pris deux ans !
Il se trouve que l’on avait autre chose à faire et on faisait ça pendant les trous… Il y avait Eiffel au début ; après, j’ai joué avec d’autres artistes, Christophe aussi… C’était pas toujours évident...
On a enregistré les batteries dans une vieille grange, chez des potes. Un groupe qui s’appelle Luna Lost. On a fait toutes les batteries là-bas. Avec le temps, j’ai accumulé un vrai studio, avec table analogique donc j’ai construit un studio chez moi. J’ai fait les guitares et les voix chez moi. Ça a été mixé dans mon studio et masterisé à Paris. Donc au final, entre la première batterie et le premier exemplaire pressé, ça a pris deux ans.

FD : Ça a donc laissé le temps aux chansons pas encore enregistrées d’évoluer en live…

Hugo Cechosz  : tout à fait ! A tel point que l’album vient de sortir et qu’on retourne déjà en studio dans deux mois !
On a changé notre stratégie: on part pour faire cinq titres et les sortir un par un sur internet, avec peut être une vidéo. En tout cas, faire un truc plus au compte gouttes et garder une actualité.
Le concept de l’album est un peu lourd comme nous sommes en auto-produit. J’suis un peu tout seul à faire le mix, à chercher comment faire les pochettes, à négocier les tarifs du pressage… Il faut que je trouve un truc plus simple donc moins de chansons, plus d’efficacité… et je ne ferais pas l’ingé son sur le futur album !

FD : Ça ne t’a pas plu ? Tu préfères avoir un autre regard dessus ?

Hugo Cechosz : Non, j’adore le faire, j’aimerais le faire… mais je veux surtout qu’on joue live cette fois ci ... c’est à dire, Christophe et moi ensemble! J’ai besoin de quelqu’un aux manettes, qui écoute.
Par contre, je réalise toutes les maquettes… Tout est déjà maquetté, j’ai fais le son des maquettes, je sais exactement où va la réalisation, je sais ce que je veux comme son, comme reverb’... Je commence à avoir une idée très précise de ce que je veux mais j’ai besoin de quelqu’un pour m’assister, avoir un œil extérieur sur la qualité du son.

FD : Au niveau du son de l’album, on est face à un son très brut, qui sonne comme du live…

Hugo Cechosz : C’est ce qu’on voulait ! On voulait un son assez puissant. Je l’aurais peut être aimé un peu plus crade… En fait, il est assez le reflet de ce qu’on a joué. On a vraiment pris beaucoup de temps avant pour faire le son en répétitions et en live … donc au moment de l’enregistrer, il restait peu de choses à faire… Tout était déjà calé ! Ce qui sera moins le cas du suivant, je pense. Si tu trouves le son puissant et un peu brut, c’est super ! C’est ce que je voulais !

FD : On sent également, différents styles dans votre musique, différentes influences…On peut partir de guitares "grunge"  puis passer par du blues ou de la country… mais au final, l’album reste cohérent…

Hugo Cechosz : Je le prends comme un super compliment ! C’est ce qu’on essaie de faire ! Pour moi, le fil conducteur, c’est le blues mais effectivement, il y a plein d’influences !

FD : Oui, c’est intéressant sur un album de ne pas entendre toujours la même chose, de passer d’un truc à un autre. Il y a d’ailleurs la chanson que j’adore "I love My House" …

Hugo Cechosz : c’est la ballade, le tango napolitain ! Celle là, à la base, quand je l’ai écrite, je pensais à Tom Waits et au final, ça ne ressemble pas du tout à du Tom Waits !
C’est drôle mais c’est une chanson qui a failli ne pas figurer sur l’album et ne pas être jouée en concert parce qu’on y croyait moyennement en fait ! On a mis du temps à accepter cette chanson. Et c’est une chanson très délicate à jouer, on a mis beaucoup de temps à trouver une façon intéressante de la jouer…

FD : Et sinon, toujours pas de textes en français…

Hugo Cechosz : toujours pas… j’ai jamais essayé. A vrai dire, je suis pas un auteur né, j’suis content quand j’arrive à un texte dont je ne suis pas honteux. Et écrire en français… j’espère avoir un jour l’audace de le faire ! Mais derrière l’audace, avoir aussi l’assise pour le faire ! Je me sens limité là dessus. Ça me tente, y’a des choses qui viennent en français parfois mais pas encore de quoi faire une chanson en français…

FD : Un ptit mot sur la pochette où l’on retrouve deux personnages très différents…

Hugo Cechosz : Christophe et moi, on est de deux univers différents, d’âges différents, on pourrait se demander ce qu’on fout ensemble dans ce groupe ! On a réussi, malgré tout à trouver un terrain de jeu commun ! Sur le dessin, on retrouve deux personnes différentes mais qui restent attachées par les cheveux, y’a un côté siamois… on retrouve un gros paradoxe. Pour faire court, le paradoxe m’intéresse en général et il me faisait rire dans le cadre du dessin !
Ce que j’aimais dans la pochette, c’est qu’il y avait un coté trash, un peu organique, un peu malsain et en même temps un côté enfantin, un peu naïf ! C’est un dessin au crayon bic, après le fond a été rajouté pour la pochette de l’album, c’est presque un gribouillage. C’est Gaz’elle qui l’a fait. Elle a fait tous nos dessins et j’espère qu’elle nous en fera d’autres car j’aime vraiment ce qu’elle fait. On va décliner ça en pochette, en stickers. Maintenant, on a un dessin fort.

FD : Au niveau de l'auto-production, vous êtes obligés de tout gérer du début à la fin, cela ne perturbe pas trop votre création ?

Hugo Cechosz : Quand tu fais tout, il y a beaucoup plus d’à coté que de musique ! Soit tu délègues si tu trouves des gens à qui déléguer soit tu délègues mal et ça te coute de l’argent… Nous, on a choisi de faire ça nous mêmes, donc il y a beaucoup d’à coté… Ça veut dire qu’on négocie nous mêmes nos concerts, qu’on a monté une asso pour pouvoir se payer, ça veut dire qu’on est toujours à négocier des bouts de ficelle pour pouvoir payer un dessin, un pressage, un graphiste, on reste des heures à négocier au téléphone… Moi, ce que je fais, c’est du troc !
Pour l’album, énormément de troc a été fait :  un pote a fait notre site internet et son album a été mixé chez moi. Pour Gaz’elle, j’ai mixé des titres de son groupe. Palem nous a fait un clip donc j’ai mixé et masterisé son groupe So What The Sun. On a marché comme ça. Le problème, c’est que pour un clip, ça me prend 10 jours de travail. C’est cool, c’est chouette,  on fait des rencontres mais c’est vrai que ça prend beaucoup de temps !
Mais l’auto prod est un combat intéressant parce que tout se casse la gueule et quand des gens qui avaient l’habitude d’être aidé se sont fait lâchés, ils ont perdu pied total… Nous, on perdra jamais pied car on a bien conscience des réalités, on est vraiment dedans ! On est un peu fier de ça !

FD : Au niveau diffusion, vous avez fait des petites radios, il y a aussi le web. J’ai vu que tu étais pas mal actif sur Facebook…

Hugo Cechosz : on essaie d’être actifs sur Facebook, y’a un site sous forme de blog qui permet de mettre de l’actualité assez régulièrement, y’a Myspace, qui à mon avis, ne sert plus à grand chose maintenant mais qu’il faut encore avoir…
Le bon truc je pense, que c’est d’être visible souvent donc on va en studios, on fait cinq titres et on les distillera au fur et à mesure avec des vidéos, peut être tous les deux mois. Dans deux ans, on aura sorti douze titres, on pourra faire un album ! Pour nous, la meilleure pub et la meilleure stratégie, ça reste de jouer, jouer jouer ! Prendre tout ce qu’il y a à prendre tant que ce n’est pas rien payé !

FD : Un petit mot sur vos projets parallèles ?

Hugo Cechosz : en ce moment, je joue avec Tété, je l’accompagne sur la route depuis une petite année.

FD : Et Christophe ?

Hugo Cechosz : principalement avec ce groupe Luna Lost, dont je te parlais. Il a un groupe aussi qui s’appelle Néom… c’est un peu un amour de jeunesse pour lui… c’est un groupe un peu à la Magma. Christophe joue là dedans, il est carrément à sa place ! Ca n’a rien à voir avec ce qu’on fait avec les Twins, c’est un autre univers et c’est très chouette ! D'ailleurs, Luna Lost va sortir un album. Une chanteuse, un chanteur, guitare, basse batterie, influencé Nick Cave, PJ Harvey, un peu ambiance dark… très chouette !

FD : Alors maintenant, à fond sur les concerts ?

Hugo Cechosz : oui, à fond ! Avec Christophe, on a produit l’album donc les gens qui achètent le disque à la fin des concerts soutiennent le groupe directement puisqu’on est les seuls producteurs. Quand t’achètes le disque à 10 euros, y’a 5 euros pour moi, 5 pour Christophe… qui sont immédiatement réinvestit dans les Twins. Grosso modo, la vente de l’album nous permet de financer l’album suivant !
Avec un petit capital au début, si on se démerde bien, on devrait pouvoir, en faisant assez de concerts, vendre assez d’album pour financer l’album suivant, avoir une actualité et nous donner une raison de continuer !

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Twin Twisters
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