Un petit français qui fait des bulles, Antoine Léonpaul. Je l’ai passé pendant un dîner en famille, et j’ai vérifié (en faisant semblant de ramasser un truc imaginaire sous la table), tout le monde tapotait du pied en rythme. C’est qu’il est contagieux et intemporel.
Un type blasé sans être cynique, un trentenaire en goguette avec une pointe de nostalgie, un corps de papa et un cœur d’ado qui a besoin de câlins et de filles. Du coup, il sait faire des vrais titres finis, de la poésie sans blabla, pas trop d’instruments à la fois. Onze titres simples et clairs, sacrément travaillés aussi.
De l’album se dégage une ambiance intimiste et badine, sans mièvrerie ni accusation. Nul n’est besoin de s’éterniser là-dessus sans paraître broder sur du vide. Antoine Léonpaul dit beaucoup de choses en peu de mots, il est à la fois efficace et donne le goût de la réécoute.
Enfin ! Un chanteur pour filles qui n’est pas un baratineur. Un gentleman qui musique parce qu’il aime ça, sans arrière pensée ni plan de carrière. Il se définit lui-même comme vintage et touche à tout. Nonchalant.
Seul bémol : la nonchalance cache parfois un manque de passion et de l’indifférence ou bien une grande souffrance, un mal être indéfinissable… de quel côté se situe celui là ? |