Old Calf Borrow a horse (No Quarter Records, avril 2011)
Je n'ai jamais aimé la country. J'imagine que si j'étais né au milieu du Texas mon avis aurait pu différer (ce qui corrobore ma théorie que les facteurs sociaux, économiques et culturels influent sur notre perception de tout production artistique) mais en tant qu'européen je n'ai jamais pu complètement comprendre l'intérêt particulier que pouvait susciter le genre (qui reste le genre musical le plus vendu aux États Unis). J'imagine qu'il faut vivre à proximité de vaches et / ou pouvoir disposer légalement d'un fusil à canon scié pour pouvoir y être sensible.
La country c'est un peu comme le reggae: une fois que l'on a entendu une chanson on a entendu toutes les autres. Les seuls trucs se rapprochant de la country que j'aime sont les artistes qui en dérivent comme O'Death où Bonnie Prince Billy. Et Bonnie Prince Billy jouait dans les Palace Brothers qui était comme son nom l'indique un groupe de frères. Ned Oldham est donc le frère de Bonnie Prince Billy. Sauf que Ned Oldham aime trop la country. Et ne possède pas le talent de son frère pour écrire des chansons qui donnent envie de se bruler le cerveau au pistolet laser (voir "I See A Darkness"). Et de ce fait Ned Oldham écrit des chansons chiantes. Ce n'est pas foncièrement mauvais ni mal joué mais je n'arrive pas à y trouver d'intérêt. Tout l'album (à l'exception des titres "Far From Home" et "There Are Men In The Village Of Erith" qui ressemble d'ailleurs fortement à du Bonnie Prince Billy) me laisse aussi insensible qu'un phoque le serait face à un tableau de Picasso. En résumé Old Calf est aussi chiant que du polystyrène et l'album est sorti sur un label nommé d'après l'une des chansons d'un groupe que je hais profondément.
The Substance This is it (Hydrophonics, janvier 2011)
Après son EP Music is shit, resté clairement confidentiel, le duo non identifié The Substance revient, mais pas sur le devant de la scène, avec un premier LP d'une électro toujours aussi orientée dance-floor.
On n'est pas forcément très loin du plus clubbesque de Depeche Mode ou New Order (en plus plat, tout de même). Mais moi je m'ennuie, fermement.
Ce n'est pas faute d'avoir cherché à faire le buzz autour du duo, pour preuve, la " bio officielle du groupe", comme on dit : deux repris de justice, plus de cent ans d'âge à eux deux, groupe formé par un footballeur célèbre, un espagnol et un anglais, aucun ami sur myspace... How interesting. Mais n'est-ce pas dans le disque qu'il devrait se passer quelque chose ? Aligner le mot "mix" derrière le titre de chaque compo ne sera pas suffisant. |