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puce Kurt Vile & The Violators
Smoke Ring From My Halo  (Matador Records)  mars 2011

J'aime commencer une chronique sur un aveu d'échec. Et ainsi il ne me semble pas avoir grand chose de très intéressant à dire sur Kurt Vile. En faisant un effort, je suis sûr que je pourrais relier cet album avec la saison 2008-2009 des Penguins de Pittsburgh, si mon cerveau ne se situait pas dans un état de délabrement intellectuel propre aux révisions en prévision des partiels. Les noms de Richard Smith, Claes Oldenburg, Cy Towmbly ou Tom Wesselman se bousculent dans ma tête et c'est un peu comme si mon univers entier ne dépendait plus que de la vision de Jasper Johns sur les rapports entre signifiant et signifié, représentation / figuration et imitation. Mes perspectives sont très limitées.

Et Kurt Vile n'a rien à voir avec tout ça. Selon toute probabilité, la mystique de Pierre Soulages lui est même complètement étrangère et il parvient à vivre très bien comme cela (comme, j'imagine, la grande majorité de la population). Kurt Vile est musicien et ces mecs se foutent, en règle générale, de savoir si oui ou non l'influence de Richard Hamilton se fait sentir chez James Rosenquist au début de sa carrière. Et c'est finalement mieux ainsi puisque les musiciens souhaitant faire référence aux grands artistes contemporains craignent de manière quasiment généralisée.

Kurt Vile semble plus préoccupé par l'idée de faire un album qui corresponde parfaitement à une certaine idée d'un road trip lysergique ensoleillé. Et si tel est le but, Smoke Ring From My Halo est une réussite totale. D'une simplicité et d'une évidence ahurissante. Toutes les chansons semblent familières dès la première écoute (particulièrement en ce qui concerne "Society Is My Friend" ou "Peeping Tomboy") et c'est un peu comme découvrir que Mac Gyver est toujours vivant : cela laisse légèrement désorienté.

Lister les influences d'un artiste n'apporte jamais rien à une chronique à mon sens. Bien sûr, il s'agit généralement du moment préféré du critique qui y trouve alors l'occasion idéale pour exhiber sa culture comme un pervers exhiberait ses parties génitales et placer toute une suite de noms ayant finalement autant de rapport avec l'artiste en question qu'un match de basket avec la chasse à coure (tout dépend cependant de si les Lakers jouent, dans ce cas les règles sont différentes).

Ainsi vous ne lirez pas ici que Kurt Vile évoque par moment Neil Young, Bob Seger ou Tom Petty. Tout d'abord parce que c'est faux mais aussi parce que tout ce que vous avez besoin de savoir sur cet album est qu'il est beau, calme, presque lyrique par moment et extrêmement bien adapté à l'été (la chaleur poussant les êtres humains à se terrer et à être aussi actifs qu'un cactus). On peut également ajouter que les morceaux d'ouverture et de fermeture du disque (respectivement "Baby's Arm" et "Ghost Town") sont de grandes chansons faisant semblant de ne pas en être.

Ainsi dans l'esprit, Smoke Ring From My Halo rappelle un peu le chef-d'œuvre oublié de Lou Reed, Coney Island Baby. Sauf que Smoke Ring From My Halo ne sonne pas du tout comme Coney Island Baby (et si vous parvenez à comprendre cela, vous parviendrez sans trop de problèmes à comprendre la logique de ce disque et du même coup une partie de celle de l'univers).

 

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L'interview de Kurt Vile (vendredi 9 septembre 2011)

En savoir plus :
Le site officiel de Kurt Vile
Le Myspace de Kurt Vile


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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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