Il y a quelques jours, une amie me parle de Misteur Valaire : "Ca te dit d'aller voir Misteur Valaire à la Marquise ?" "Qui ça ?" "Mais si, tu sais, c'est un groupe de Canadiens qui monte, tu connais pas ?" Bah non, je ne connaissais pas.
Comme j'ai un petit faible pour les Canadiens en général, j'ai dit OK, j'ai sauté sur leur Myspace pour quand même savoir un peu ce que c'était... Wow ça me plait, pas mal de morceaux instrumentaux, peu de titres chantés, mais ça sonne bon.
J'enchaine sur YouTube, des morceaux live à visionner, les clips et tout et tout.
Ah oui, vraiment, faut que j'y aille.
Je suis estropiée, alors ce n'est pas évident de se dire qu'on va découvrir un groupe sur une péniche, parce que ça tangue, parce qu'il fait super chaud à la Marquise, et qu'il faut trouver un endroit pour se poser sans que le public m'ampute d'une deuxième jambe. Mais à 21h, ça y est, je suis calée dans un coin, juste derrière l'ingé son, ça devrait le faire.
C'est d'abord Nestor Kéa qui dévoile ses talent de DJ. Drum'n bass, électro, hip hop... tout y passe. C'est pas mal mais au bout de 30 minutes, on a envie que ça s'arrête parce que quand même, je préfère Birdy Nam Nam. La qualité du son de la salle n'est pas pour aider non plus...
22h, ça y est les cinq trublions de Sherbrooke (Québec) montent sur scène. Look ringuard, rétro et en même temps hyper stylé, ces gars-là en sont déjà à leur troisième album, Golden Bombay, qu'ils sont venus présenter au public lyonnais.
Les garçons, très complices, se sont connus au primaire. Ils ont d'abord suivi une formation en jazz classique, avant de se tourner vers l'electro. Complicité-jazz-électro : la bonne recette. Un peu de zeste de hip-hop et de pop par dessus, et le tour est joué.
Sur scène, on sent qu'ils sont complètement investis dans leur musique, chacun à l'écoute de l'autre, bougeant à l'identique, chacun sur son instrument. Et puis ils sont multi-instrumentistes, justement : Louis-Pierre, le chanteur aux grosses lunettes à la Woody Allen est aussi aux percus, quand François-Simon joue de la basse et du synthé, Jonathan du saxo et du synthé, Julien à la batterie et aux platines, et Thomas excelle à la trompette, au piano, et au synthé !
Ca dépote, je remue de la tête du mieux que je peux (eh oui c'est ça quand tu peux pas bouger tes jambes, il faut bien trouver des alternatives pour danser) et on en redemande.
Les vidéos projetées derrière eux, en illustration visuelle, collent assez bien à leur univers coloré et dynamique, et ajoutent encore plus d'ampleur à ce spectacle punchy et revigorant.
Reste plus qu'à les voir jouer sur une scène plus grande, pour mieux servir le show. Longue vie aux Misteur Valaire ! |