Guitares
percutantes, rythmique endiablée, voix qui ne s'en laisse
pas compter, des mélodies certes pas inoubliables mais un
refrain entêtant dont on s'amourache sans s'en rendre compte
; la recette a fait ses preuves mais on ne se lasse pas de s'y faire
prendre, sans pour autant en être dupe.
Et si tout cela vous évoque, entre autres Placebo,
ce n'est pas vraiment un hasard puisqu'ils sont présentés
comme parrains légitimes de Colour of
fire. Ces derniers avouent d'ailleurs avoir été
découvert par Placebo dont ils ont depuis assuré nombre
de premières parties (et ce sera encore le cas cet été
dans le sud de la France).On retrouve d'ailleurs, par hasard (?),
le producteur des sus cités Placebo.
Cela étant, avec ce premier album Pearl
Necklace, Colour of fire supporte plutôt bien la comparaison.
Après un début très heavy métal qui
n'est pas sans rappeler le récent album des américains
de Young heart attack, ce sont d'assez
bonnes, sinon originales, compositions qui s'enchainent.
Un groupe à guitares donc qui laisse rarement respirer nos
oreilles, mais aussi un groupe à voix. En effet la voix est
assez singulière (même si, pour rester dans la comparaison,
elle n'atteint pas le niveau de celle de Brian
Molko) et est souvent renforcée par une seconde donnant
une belle puissance de feu au chant qui rivalise ainsi agréablement
avec guitares et batterie. "The exile"
en est la parfaite illustration, tant le morceau, qui n'est qu'un
gros refrain de 3 minutes, est une débauche de puissance
vocale et sonore.
"Italics" se tourne plus
vers la pop anglaise dans sa construction mettant beaucoup plus
en avant la voix qui se situe entre Strangelove
et les trémolos du Him finlandais.
Cet album contient de vrais bons moments de rock mais au final,
il donne une impression de répétitivité. Les
chansons sont en effet construites sur un modèle quasi unique
consistant à introduire une mélodie calme voire mélancolique
sur laquelle débarquent inlassablement des guitares redoutables
noyées sous un torrent de batterie, comme entre autres sur
"Images of you".
Cela est particulièrement dommage dans la mesure ou le groupe
sait faire preuve de talent d'écriture et il serait intéressant
d'entendre des titres comme "A pearl necklace
for her Majesty" en version plus dépouillée
(Placebo sait justement très bien faire cela).
D'un autre coté nous attendons de pied ferme Colour of fire
sur scène car si l'énergie dégagée équivaut
à celle de l'album cela promet un bien beau concert !
Le tryptique final, "Second class citizen",
"Hatemail" et "The
company won't color me" vaut largement d'etre écouté
et sonne déjà comme un classique du groupe.
Pour conclure, il faut prendre ce disque de Colour of Fire comme
un peu de fraicheur et de renouveau dans le power pop-rock, là
ou Placebo ne fait plus guère que remplir des stades et où
le prochain album de Weezer n'est qu'à
l'état d'ébauche.
En attendant donc, ne boudez pas votre plaisir.
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