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Interview  (Paris)  avril 2011

Laborieuse cette interview de Josh T. Pearson, pour la sortie de son album, Last of the country gentlemen (14 mars 2011). L'histoire commence le 16 février dans un bar du XIème où un Josh en forme (dans la limite du raisonnable étant donné la nature du personnage...) nous reçoit pour une session audio/vidéo/photo. Le bar est ouvert et même si l'on est au sous-sol, essayant tant bien que mal de s'épargner du bruit ambiant, rien n'y fait. Impossible d'enregistrer un son digne de ce nom et chez Froggy, le bon son, on y tient ! (Rassurez-vous, la session aura bien lieu, quelques jours plus tard, dans un lieu mieux approprié).

Va pour les photos. Rien à redire de ce côté-ci. Thomy Keat est, comme à son habitude, en grande forme et en pleine possession de son talent photographique. L'interview, elle aussi, se passe au mieux. Le barbu est taquin, coquin, badin, certes. Mais qu'importe. L'essentiel est dans la boîte et le moment plutôt agréable. Sauf que voilà, un souci technique vient perturber la suite logique des événements et ladite interview disparaît de la surface de la terre. A refaire, donc. Rendez-vous est pris le 15 avril, entre une session chez Gibert et son concert au Café de la Danse. Josh semble épuisé. Le tout se conclut en dix minutes top chrono, dans le taxi filant bon train entre Saint Michel et la rue de Lappe. En voici le récit.

Vous voici donc, dix ans après Lift to experience et le surprenant Texas Jerusalem Crossroads (2001). Combien de temps a duré cette formation et pourquoi a-t-elle implosé ?

Josh T. Pearson : Environ 5 ans, de 1997 à 2001. Je ne sais pas trop pourquoi. On ne s'est pas vraiment séparés, on a juste arrêté de jouer. Je ne m'entendais plus avec le batteur. Et j'avais besoin de temps pour réfléchir et écrire. On avait tous d'autres priorités dans nos vies personnelles.

Ensuite vous avez fait quelque chose de peu commun : vous avez passé pas mal de temps au vert, à nettoyer les toilettes d'une église, ramasser le foin, faire divers petits boulots, du volontariat. Combien de temps cela a-t-il duré ? Etait-ce une sorte de retraite spirituelle ?

Josh T. Pearson : Oui, absolument. J'avais besoin de prendre du temps pour moi, aller au fond de mon âme. Cela a duré trois, quatre ans. J'avais besoin de m'éloigner, d'aller le plus loin possible. Cela m'a été très utile. C'était douloureux mais nécessaire. J'avais besoin de le faire.

Vous vous sentez différent ? Pensez-vous que vous le referez ?

Josh T. Pearson : Oui je me sens différent, absolument. Je ne sais pas si je le referais, c'est dur à dire. Mais je suppose que oui, qu'il y aura un autre moment dans ma vie où je ressentirai de nouveau le besoin de cette totale isolation. Les changements ont été forts. Je crois que j'ai besoin d'être seul par moment, mais aussi d'être entouré. L'isolation absolue est quelque chose d'extrême. Les besoins fluctuent, entre ça et la vie en ville, dans des villes effervescentes comme Londres, Berlin, New-York, où vous absorbez l'énergie des gens, sans tout comprendre à ce qu'ils disent...

Vous avez participé à d'autres projets, notamment avec les Dirty Three avec qui vous avez enregistré le single "I’m So Lonesome I Could Cry", travaillé avec Bat for Lashes. Pourquoi avoir autant attendu pour faire votre propre album ?

Josh T. Pearson : Avant, ce n'était pas le moment. J'avais besoin d'accumuler plus, de voir le monde, de faire l'expérience de ce que c'est que de sortir un album. Tout ce que je veux, c'est faire les choses bien, ce n'était simplement pas le moment. J'avais besoin de voir le monde, de vivre sans avidité, ça aide. J'ai fait quelques tournées avec les Dirty Three au Texas, joué de la basse et de la mandoline avec eux, j'ai appris à m'ouvrir. Pendant tout ce temps, je gérais mes histoires de solitude et de musique...

Il paraît que ce sont deux Irlandais fauchés qui vous ont donné l'idée de faire votre album solo. Racontez-nous cette rencontre.

Josh T. Pearson : Oui, ils m'ont amené à reconsidérer ma volonté de ne pas sortir d'album. Ils ont été très affectés par une de mes chansons. Je n'avais pas prévu ce sur quoi je travaillais, je le faisais comme une thérapie personnelle. Ils ont semblé, pas seulement émus, mais changés, et m'ont fait reconsidérer mon approche esthétique. Cela paraissait important de le partager plutôt que de le garder pour moi. Et je voulais me libérer de ce poids. Voir ce qui allait se passer.

L'album a été enregistré en deux nuits, à peine écrit. Vous pouvez nous en dire plus ?

Josh T. Pearson : Pas tout à fait. En deux nuits oui, mais avec une période de plusieurs semaines entre les deux. Quant au coeur de l'album, j'ai passé trois mois à travailler dessus, sur les textes notamment. Ensuite, c'était impératif de capturer ça sur le moment car cela correspondait à un moment de désespoir absolu. Je ne pouvais pas attendre... Les choses devaient être faites, avec honnêteté. C'est fou... Quand on y repense... Je me sens mieux ces derniers temps. Un peu mieux.

Oui, vous semblez fatigué...

Josh T. Pearson : Un peu. La vie est longue... Nous voilà rue de Lappe...

Allez une petite dernière pour finir... Vous considérez-vous comme un "country gentleman" ? Qu'est-ce que ça signifie pour vous ?

Josh T. Pearson : Je ne sais pas, c'est comme ça qu'elle m'appelle... Qu'elle m'appelait... Pardon. Une femme me disait ça, d'ailleurs elle me l'a dit pour la dernière fois. Mais absolument, je suis un gentleman. Je fais du mieux que je peux. Mais parfois j'abandonne...

Retrouvez Josh T. Pearson
en Froggy's Session
pour 2 titres en cliquant ici !
  

 

 

 

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Josh T. Pearson en concert au Festival La Route du Rock #28 (édition 2018)

En savoir plus :
Le site officiel de Josh T. Pearson
Le Myspace de Josh T. Pearson

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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