14h30 - Sortie du métro
J'arrive sur le pont de Sèvres, à la sortie du métro, et il fait soleil. Je me dis que je vais enfin passer un bon Rock En Seine, dans de bonnes conditions. C'est cool, il fait chaud et puis 3 minutes avant le premier concert, il se met à pleuvoir. La vraie malédiction de ce festival, ce ne sont pas les annulations, c'est la météo ! Je n'ai jamais connu une édition de Rock En Seine sans au moins une bonne averse. Mais depuis 2 ans, ce sont petites averses et temps gris au mieux !
15h00 - The Black Box Revelation - Scène de la Cascade
C'est un duo batterie/guitare qui balance du gros blues rock qui tache avec une louche de garage. C'est assez bon et ils arrivent même à faire revenir quelques rayons de soleil malgré la pluie qui continue de tomber. Ils auraient été cools en première partie des Kills.
Ils ont pas mal de monde pour un début de journée en festival, même si la fosse n'est pas remplie. De gros riffs de guitare en veux-tu, en voilà. Le chanteur a vraiment un look de merde mais on s'en fout puisque la musique est cool !
Je ne sais pas si l'orga a lu mes articles sur l'édition de l'année dernière ou s’ils ont juste eu un peu de bon sens, mais il n'y a plus de stand ultra bruyant près de la Scène de la Cascade. Fini le stand X-Box avec la musique de DJ et Guitar Hero à fond. C'est agréable de profiter d'un concert sans bruit parasite.
15h45 - Myra Lee - Scène de l'Industrie
C'est assez bof. Je ne suis pas convaincu. On dirait du Superbus mais sans le côté ultra bien produit qui fait que, même si tu n'aimes pas, ça reste dans la tête. Ce n'est pas mauvais pour autant mais ce n'est pas génial non plus.
Et puis j'ai du mal à rentrer dans ce concert puisqu'il ne fait que pleuvoir et faire très beau. L'alternance est relou ! Il pleut, alors on met nos vestes. Puis, 5 minutes après, il refait beau et tellement chaud que tu enlèves ta veste, et ça recommence indéfiniment. Myra Lee joue un morceau assez cool, tout en rythme, juste à la fin de leur set. C'est con que le reste du concert n'ait pas plus ressemblé à cela...
16h15 - Cage The Elephant - Scène de la Cascade
Ils me font un peu penser à Beck (époque début des 90's) en version plus méchante. Le chanteur a une patate juvénile immense. Ils sautent dans tous les sens et le chanteur est déjà en train d'hurler au milieu du public dès le premier titre. Il y a de gros riffs bien lourds sur une voix un peu nasillarde. Le chanteur se donne vraiment et il est à fond. C'est carrément bon et je me dis que cela doit prendre une sacrée ampleur dans une petite salle ! Ils arrivent à développer une grosse puissance énergique et une belle puissance de feu, tout en ayant des petites mélodies qui rentrent directement dans la tête. Une vraie bonne découverte.
17h00 - Birdy Hunt - Scène de l'industrie
Le groupe est venu avec une grosse partie de ses fans puisqu'il y a déjà énormément de monde à attendre que le concert commence. Le reste de la fosse se remplit très rapidement quand le set débute et le public est acquis dès le premier titre. C'est très rock, rythmé et très dansant. Les compos sont entraînantes et très mélodiques. Il y a un peu d’Ian Curtis dans ce chanteur. La basse est sautillante et est l'âme de ce show. Il y a une belle alchimie entre les membres du groupe qui la communiquent au public. Une très bonne surprise. Je suis content d'avoir choisi d'aller voir ce groupe plutôt que Blonde Redhead (qui, de toute manière, avait fait un dernier album trop chiant...).
17h35 - Le corps mince de Françoise - Scène Pression Live
Il y a foule pour ce groupe d'Helsinki... Il y a un petit vent froid mais la météo est agréable pour le moment. Quand il fait beau, le sol penché de la scène Pression Live permet de regarder le concert à la cool, assis par terre.
Mais on ne reste pas assis bien longtemps avec un groupe comme Le corps mince de Françoise. Dès qu'ils arrivent sur scène, ils balancent une électro pop avec des relents de hip hop. Tout le monde se lève et danse !
La chanteuse a une voix très énergique et parfois très douce et sucrée, ou avec une pointe de flow rap. Elle fait participer le public qui répond au quart de tour. Ils rappellent un peu les groupes pop japonais comme HalCali qui, par leur patate et leurs mélodies simples et efficaces, te rentrent dans la tête pour ne plus jamais en sortir.
Avant de préparer ce Rock En Seine, je ne connaissais pas du tout et c'est une belle découverte. C'est cool et vraiment frais. La chanteuse danse sans arrêt mais malheureusement, il se met à pleuvoir vraiment très fort et une partie du public (dont moi) est obligée de fuir pour se mettre à l'abri.
18h00 - A l'abri sous un arbre
J'attends une bonne demi-heure que la météo se calme. Si seulement il y avait eu un peu de 3G, j'en aurais profité pour live-tweeter le festival et mettre quelques photos en ligne, mais c'est mort. Il n'y a que très peu de réseau !
18h40 - The Streets - Grande Scène
Je rate le début du concert à cause de la pluie. Il y a foule quand j'arrive et j'ai du mal à avancer pour me rapprocher de la scène. Je vois au loin plein de mains en l'air et autour de moi pas mal de gens dansent. Les flows des 2 MC sont très efficaces et se complètent à merveille. La musique qui est balancée par de vrais musiciens et un DJ est carrément excellente, surtout la basse qui englobe vraiment tout. Par moment, ça part en ambiance Reggae dub et c'est plutôt cool.
Par contre, quand le flow devient chant avec un fond dance, c'est vraiment moins intéressant (pour ne pas dire chiant). Le groupe avait déjà joué ici en remplacement d'Amy Winehouse il y a quelques années. Ils lui dédicacent un titre.
Ce n'est pas vraiment ma came mais je suis content d'avoir assisté au dernier concert du groupe en France avant leur séparation programmée.
19h10 - Sur des chaises au VIP
J'avais prévu d'aller voir The Jim Jones Revue mais la scène Pression Live est vraiment trop loin, je n'ai pas le temps de faire l'aller-retour car j'ai une interview de prévue. On décide de se prendre une petite pause bien méritée.
19h40 - Devant la tente presse au VIP
On fait une interview avec deux des membres de Birdy Hunt. Ils sont cools et ça se passe plutôt bien.
20h00 - Interpol - Grande Scène
Le public est nombreux et très réceptif. Mais perso, je me fais un peu chier. J'ai l'impression d'écouter du Placebo. En temps normal, j'aurais été plus indulgent mais après deux jours de festival dans les pattes, je suis trop crevé. Je décide de me barrer et d'aller voir ce que fait Keren Ann sur la Scène de l'Industrie.
20h20 - Direction la Scène de l'Industrie
Je croise une amie qui revient de Keren Ann et me dit qu'elle s'y est fait chier. Je décide donc de me payer à manger et de tracer mon chemin vers la Scène Pression Live pour voir WU LYF.
20h25 - Direction la Scène Pression Live
Je me pose dans un coin de la Scène Pression Live et je mange des churros hors de prix.
21h05 - WU LYF - Scène Pression Live
Le concert commence avec des bruits de sirène. Le groupe balance un rock psychédélique et tourmenté. Le quatuor enchaîne les titres et chaque chanson est scandée par Ellery Roberts qui a l’air totalement en transe. Le batteur mène la barque avec des rythmes puissants et quasiment tribaux. On se croirait parfois au beau milieu d'un rite vaudou avec cette voix hypnotique. La guitare part dans des mélodies dramatiques puis joyeuses. Un concert furieux et sous tension.
22h00 - Arctic Monkeys - Grande Scène
La bande d'Alex Turner déboule et balance un rock tout en puissance. Ils sont toujours teigneux et ils balancent la sauce avec force et précision. Moi qui espérais que les Arctic Monkeys allaient balancer les décibels avec punch pour concurrencer le set des Foo Fighters de la veille, et bien j'ai été un peu déçu. Les morceaux sont bien rock comme je les aime. On sent l'influence qu'a eue Josh Homme de Queens of the Stone Age sur eux. C'était trop propre, trop scolaire... Il manquait un petit truc, un petit je-ne-sais-quoi.
23h20 - Retour au métro
Je suis un peu dégoûté de rater le concert de The Wombats mais je suis vraiment trop crevé et la Scène Pression Live est trop loin, surtout avec la foule qui s'en va après le concert des Arctic Monkeys ou les fous qui vont danser sur les Beats d'Etienne de Crécy.
23h50 - Petit bilan dans le métro du retour
Comme l'année dernière, je trouve que les réalisateurs qui gèrent les écrans géants sont vraiment mauvais. Sur la Scène de la Cascade, c'est un festival d'effets de ralenti vraiment moches. Sur la Grande Scène, c'est un perpétuel mauvais choix de plans de caméra. On dirait que le réa fait exprès de mettre de longs flous et de changer de caméra juste quand le cadreur fait le point...
Pour le TOP 3 des concerts du jour, je dirai :
#03 - Birdy Hunt : ils ont vraiment été très bons, avec un public très réceptif.
#02 - Le corps mince de Françoise : peut-être LA découverte du festival.
#01 - Cage the Elephant : Une énergie folle. Si les Arctic Monkeys avaient eu sur scène 1/5 de la patate qu'avait le chanteur de Cage the Elephant, ils auraient pu être dans ce top 3. |