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Interview  (Paris)  août 2004

La deuxième pièce d'Alexandre Lacouture "Call me call girl" est actuellement à l'affiche du Théâtre des 3 bornes.

Rencontre avec le quator désopilant de la pièce. Ils sont jeunes, beaux drôles et talentueux.

Contrairement aux idées reçues les filles, la grande blonde et la petite brunette, étaient à l’heure.

Et ce sont les garçons qui sont arrivés en ordre dispersé pour cette interview en tir groupé.

Présentations de rigueur

Myriam Coinem : J’ai 24 ans, je viens du Sud, de Toulouse, où j’ai fait des études de sciences-po. J’avais déjà appartenu à une troupe de théâtre amateur de 1996 à 1999 dans mon petit village de Foix dans l’Ariège. J’ai toujours eu en tête de faire du théâtre mais j’ai d’abord privilégié les études pour m’assurer une culture générale. Diplômée, je suis venue à Paris faire un stage Devant la caméra au cours Florent qui m’a proposé d’entrer directement en 2ème année à partir de novembre 2001. J’ai donc fait la 2ème et la 3ème année et j’ai été brevetée en juillet 2003.

De là, j’ai été engagée pour une comédie La revenante qui a tourné en région parisienne pendant 1 mois et demie et qui devait être reprise en janvier 2004. Cela ne s’est pas concrétisé. Intermittente du spectacle depuis deux ans grâce à la CDASS j’ai suivi la formation du Studio Pygmalion. Et ensuite j’ai passé le casting de Call me call girl.

Amaïa Deweerdt : J’ai 25 ans et je viens de Lyon où je faisais du théâtre tout en étant en fac. Je suis arrivée à Paris où j’ai suivi la formation du Studio Landrellec pendant 2 ans puis je suis allée au cours Florent. J’ai monté une création avec des comédiens que j’ai rencontré à Florent qui devait se jouer en décembre prochain. Et puis j’ai rencontré l’auteur Alexandre Lacouture lors d’une représentation de la première série de "Call me call girl" et j’ai appris que les comédiennes partaient. J’ai donc passé le casting.

Paul Séré : Je figurais déjà dans la première distribution de la pièce. J’ai rencontré l’auteur lors d’une audition et ça s’est bien passé. Le feeling était bon et c’est ce que recherche Alexandre. Ce rôle est vraiment à l’opposé de ce que l’on me propose d’habitude. Ce qui est très motivant pour moi. Dès l’enfance, j’ai fait partie d’une troupe de mon quartier Le peuplier noir. J’y suis rentré à l’âge de 12 ans et nous avons pas mal tourné. On jouait surtout des Molière. Parallèlement j’ai suivi un cursus scolaire normal mais j’ai toujours voulu être comédien. Depuis 2 ans je travaille régulièrement.

Franck Jouglas : J’ai suivi les cours du Conservatoire du 10ème arrondissement de Paris qui proposait jusqu’à 35 heures de cours par semaine ce qui était bien si on voulait vraiment travailler. J’ai arrêté il y a un an et demie pour jouer dans la pièce "Un air de famille" d’Agnès Jaoui et Jean Pierre Bacri qui s’est joué pendant 5 mois au Théâtre de Nesle. J’ai fait un peu de ciné et de télé mais j’ai commencé par le café-théâtre dans des matchs d’improvisation. Comme je n’avais pas de spectacle entièrement écrit, je n’ai fait que des scènes ouvertes. Et puis je me suis présenté pour le casting de "Call me call girl".

Comment s’inscrit le rôle que vous interprétez dans cette pièce dans votre emploi ?

Franck Jouglas : Mon personnage de Matéo a des similitudes avec celui de Denis que je jouais dans "Un air de famille". Ce rôle me plaît et me convient.

Amaïa Deweerdt : Le rôle de Mathilde est vraiment très différent de ce que je suis. Elle est autoritaire, qui a des failles aussi mais elle ne les montre pas. Les débuts ont été un peu difficiles pour moi car il fallait trouver la façon notamment gestuelle de signifier cette rigidité tout en trouvant les côtés comiques. Ce n’est pas du tout le genre de rôle que j’ai eu jusqu’à présent. D’autant que comme je fais très jeune physiquement, mon emploi est plutôt dans les jeunes premières.

Myriam Coinem : Pour ma part, j’avais à l’origine plutôt un emploi de tragédienne que ce soit au niveau amateur ou au cours Florent. Mais professionnellement, c’est la deuxième fois que je joue un rôle comique puisque dans La revenante je jouais le rôle d’une bourgeoise complètement décalée. Donc cela correspond peut être à ma nature profonde. En tout cas, c’était difficile aussi pour moi car le comique est un registre difficile et ces rôles sont assez éloignés de ce que je suis dans la vie. Cela ne correspondait pas à mon emploi.

Mais c’est aussi très intéressant car cela fait progresser au plan professionnel et permet aussi de révéler un aspect de sa personnalité que l’on refuse ou dont on n’est pas conscient. L’intérêt réside aussi dans la recherche de la dimension tragique du personnage pour qu’il ne soit pas que comique et léger.

Paul Séré : Moi je suis comme ça dans la vie. Je suis ravi de jouer ce personnage.

Une permutation des rôles ne vous tenterait pas ?

Franck Jouglas : Je crois que nous sommes tous bien dans nos rôles.

Amaïa Deweerdt : Ce serait difficile maintenant de proposer une interprétation différente.

Comment se sont déroulées les répétitions puisque vous deviez reprendre des rôles un peu dans l’urgence ?

Franck Jouglas : Nous avons disposé de très peu de temps sur un mois.

Myriam Coinem : Il était d’ailleurs difficile de trouver des plages pour répéter car nous avions tous des emplois du temps chargés. Nous travaillons dans la journée ou le week end, Franck jouait le soir.

Amaïa Deweerdt : Nous répétions 2 à 3 fois par semaine à raison de quelques heures à chaque fois.

Myriam Coinem : Ce qui fait que les trois premières semaines étaient vraiment légères.

Amaïa Deweerdt : Nous avons été tout de suite catapultés sur scène sans pouvoir vraiment nous connaître car nous n’avions pas le temps de nous voir après les répétitions non plus. Ce qui fait que les tensions et les ajustements n’ont pas pu être évacués et réglés avant les premières représentations. Maintenant nous avons appris à nous connaître et cela se ressent naturellement dans le jeu.

La pièce est programmée au Théâtre des 3 bornes jusqu’en septembre et plus si affinités. Etes-vous partants pour jouer les prolongations ?

Paul Séré : Les représentations de l’été ont pour but de rôder la pièce dans l’objectif de la jouer pendant l’automne dans un théâtre un peu plus grand. Je suis bien sûr partant pour continuer à la soutenir.

Franck Jouglas : Comme nous avons disposé de peu de temps pour répéter, le Théâtre des 3 bornes est un excellent endroit pour finaliser la mise en place et en scène.

Quels sont vos projets en dehors de cette pièce ?

Myriam Coinem : Rien n’est encore certain pour la rentrée. Donc je continue à passer les castings. J’ai une proposition de rôle secondaire dans un long métrage qui se tournera en octobre. En ce qui concerne le théâtre, je ne m’engage pas sur autre chose tant que je n’ai pas la réponse définitive pour celle-ci.

Franck Jouglas : Je suis dans la même démarche. J’ai eu d’autres propositions de théâtre mais j’attends également de savoir si Call me call girl continuera ou pas. Par ailleurs, j’ai également un projet de one man show qui est en cours d’écriture dans un registre humour à froid, un peu décalé.

Amaïa Deweerdt : J’ai un projet de pièce dont le titre est "Hold on please" dans le registre du théâtre de l’absurde de Ionesco, avec 10 comédiens qui est actuellement en stand-by jusqu’en décembre-janvier.

Paul Séré : J’ai un projet de one man-show écrit par Alexandre Lacouture et Frédéric Tes. Mais pour le moment, ce projet est retardé car je ne veux pas m’engager sur plusieurs fronts. Mais j’espère pouvoir le mettre sur pied avant la fin de cette année par exemple une représentation par semaine ce qui me permettra de continuer Call me call girl.

Parlez-nous un peu de votre personnage.

Paul Séré : Monsieur Dulac est un arnaqueur, un spécialiste es-abus de biens sociaux. Mais ce n’est pas un personnage méchant car la pièce n’est pas manichéenne. Il vit dans son monde et suivant ses règles.

Et vous ne craignez pas l’accoutumance aux pilules du désir ?

Paul Séré : Non, c’est un plaisir. Et je fais attention. J’ai arrêté tout le reste. Je suis un vrai étalon. (rires).

Et Faustine?

Myriam Coinem : Faustine est un personnage à plusieurs facettes qui est dans le jeu. Dès qu’elle est en présence d’autres personnes elle est en représentation. Elle joue la fille légère, sûre d’elle alors qu’au fur et à mesure on se rend compte qu’elle est plutôt fragile. Elle est un peu manipulatrice mais spontanée ce qui la rend sympathique.

Si les fusibles sautent, êtes-vous capable de les réparer ?

Myriam Coinem : Franchement…non !

Et Matéo qui est le vrai héros de la pièce en quelque sorte, du moins le fil conducteur, puisqu’à l’origine la pièce s’appelait" L’incroyable histoire de Matéo Rimet" ?

Franck Jouglas : Matéo est un sensible, gouailleur, qui perd tous ses moyens devant une femme. Il veut tout le temps bien faire mais provoque des catastrophes.

Avez-vous été scout ?

Franck Jouglas : Non mais j’étais éclaireur de France ! Il n’y a pas le côté religieux mais c’est dans le même esprit.

Et la véhémente Mathilde ?

Amaïa Deweerdt : C’est une jeune femme qui a eu une éducation un peu rigide et sévère qui reproduit cela dans une esprit revanchard, cynique et autoritaire. Et en même temps, elle admire Faustine et sa manière de vivre qu’elle aurait envie de connaître.

Et comme Mathilde, vous rêvez d’être une blonde ?

Amaïa Deweerdt : Oui, oui parce que mon copain adore les blondes et Britney Spears est son idole !

 

 

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L'interview d'Alexandre Lacouture

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