Pour l'automne 2011, la Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais, le Musée national du Palais de Compiègne et le Musée national des châteaux de Malmaison et Bois-Préau présentent une exposition consacrée aux destins souverains du début du 19ème siècle selon l'axe France-Suède-Russie.
Celle-ci s'inscrit dans le le prolongement de l'exposition qui s'est tenue en 2010 au Nationalmuseum de Stockholm, avec la participation de musées français et une large contribution du Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, dans le cadre de la célébration du bicentenaire de l'accession au trône de Bernadotte, fondateur de la dynastie régnante et père de la Suède moderne.
L'exposition française se décline en diptyque avec, en point de convergence, un focus sur les arts décoratifs.
Si au Château de Malmaison, déclinée au féminin, elle gravite autour de la personnalité de l’impératrice Joséphine et des relations intimes, à Compiègne, le volet consacré aux "Destins souverains - Napoléon, le Tsar et le Roi de Suède" retrace les aspects politiques et militaires de l'épopée impériale.
L'axe Paris-Saint-Péterbourg-Stockholm
Sous le commissariat conjoint de Emmanuel Starcky et Hélène Meyer, respectivement directeur et conservateur des musées et domaine nationaux du Palais impérial de Compiègne, l'exposition, sise dans les trois salles de l'espace du château dédiée aux expositions temporaires, est structurée en trois parties et privilégie l'aspect historique et politique des relations tripartites.
La présentation, et la représentation, des principaux protagonistes, donne notamment l'occasion de voir des toiles du portraitiste de la cour impériale, François Gérard, dont le célèbre "Napoléon 1er en grand costume de sacre".
Par ailleurs, les différentes étapes du conflit européen sont largement évoquées avec, entre autres, l'étonnante aquarelle de Sauerweid sur le bivouac des Cosaques sur les Champs Elysées.
Enfin, une salle est consacrée au rayonnement du style Empire, porté par le savoir-français en matière d'arts décoratifs, tel qu'il fut exporté par la voie du cadeau diplomatique - à cet égard il y a lieu d'admirer l'exceptionnel "Service égyptien" offert au tsar en 1808 par Napoléon - et adopté en Suède et réinterprété en Russie.
Ainsi sont présentés de nombreuses pièces d'ornement et des éléments de mobilier, dont ceux de la chambre de Bernadotte au Palais royal de Stockholm et du bureau d'Alexandre 1er au Palais d'hiver.
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