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Interview  (Paris)  6 septembre 2011

The Life and Soul, second album de Mamas Gun, est un sympathique essai soul qui n'apporte rien de bien nouveau à un genre ayant déjà connu maintes heures de gloire. Surproduit et plus ambitieux commercialement que musicalement, il ne convainc que par intermittence. Mais on sent malgré tout un potentiel chez ces anglais. Passées les influences qui se voient comme le nez au milieu de la figure, le groupe attise notre curiosité ne serait-ce que pour la voix du chanteur et pour cette étonnante vidéo sur internet où on voit le groupe en pleine récréation Wonderienne en compagnie de Ben l'Oncle Soul. Le résultat est très bon et voit le chanteur anglais surpasser de la tête et des épaules un Ben l'Oncle Soul ravi d'être là mais qui fait ce qu'il peut.

Notre petit doigt nous dit que malgré cet album pensé pour les radios, Mamas Gun vaut bien plus qu'il n'y paraît. Vérification faite avec une session de haute volée où Terry Lewis (guitare) et surtout Andy Platts (chanteur - compositeur - producteur), orphelins de leurs trois autres comparses restés à Londres, font preuve d'un indéniable talent d'interprètes.

Le groupe attend un taxi à 20h (retour à Londres en Eurostar oblige), il nous reste donc 12 minutes. Top chrono.

Pouvez-vous nous dire tout d'abord comment le groupe s'est formé ? Vous êtes 5 musiciens dans Mamas Gun, je ne me trompe pas ?

Terry : Oui, c'est ça. Andy et moi nous sommes rencontrés par l'intermédiaire d'un artiste que l'on adore tous les deux : Lewis Taylor. Nous consultions tous les deux le site officiel de cet artiste et nous nous sommes rencontrés via nos pages Myspace. Pour les trois autres membres du groupes, c'était à peu près pareil, on les a rencontrés grâce à leur Myspace, en regardant leurs videos ou par l'intermédiaire d'amis communs.

Vous venez tous les cinq de Londres ?

Terry : En quelque sorte, oui.

Andy : Mais je vis à Brighton maintenant.

Terry : Nous habitons assez loin les uns des autres mais nous sommes basés à Londres, c'est là que nous nous rejoignons pour travailler avec le groupe.

Comment décririez-vous votre musique en quelques mots ?

Terry : Prog-Soul.

Andy : That's cool ! (rires)

Terry : En live, c'est prog-soul. Sur disque, je dirais que c'est un mix entre pop, soul, funk, rock et d'autres influences.

Vous décririez-vous comme des adeptes du vintage ?

Terry : Nous aimons tous la musique des années 50 à 90. Mais si nous aimons la vieille musique, nous n'essayons certainement pas de la recréer ou de s'enfermer dans un concept vintage. Nous essayons de faire de la musique moderne.

Andy : Il y a beaucoup d'influences rétro sur ce disque, mais nous ne cherchons pas à les copier.

Terry : J'espère en tout cas que ça sonne comme un disque enregistré en 2011.

Qu'en est-il des techniques d'enregistrement et du matériel que vous utilisez ?

Terry : Nous utilisons des instruments "classiques" mais nous essayons de les présenter de façon moderne.

Comment avez-vous enregistré The Life and Soul ?

Terry : Le processus a duré 5 semaines. La première semaine, le groupe a enregistré toutes les chansons en live. Pendant les 4 autres, nous avons changé quelques petites choses, ajouté les voix, puis les parties de cordes - qui ont été enregistrées à Nashville aux Etats-Unis. Puis nous avons mixé l'album à Abbey Road. Tout ça a duré 5 semaines.

Comment se déroule l'écriture des chansons ? Est-ce Andy qui compose tout ou est-ce un travail collectif ?

Andy : Il y a deux façons différentes de composer. Nous ne procédons pas pareil pour le disque et en live. Jusqu'à maintenant, c'est vrai que j'ai composé la plupart des titres. Je n'ai pas vraiment de règles pour composer, j'utilise juste des idées musicales que j'aime. En live tous les membres du groupe contribuent aux arrangements, nous sommes tous impliqués. Sur disque les titres durent environ 3'30" alors qu'en live ça peut aller jusqu'à 6 ou 7 minutes. Nous aimerions inclure davantage de ce côté live dans le prochain disque. J'écrirai juste les tubes (rires).

Il y a plusieurs invités sur The Life and Soul. Qui chante avec vous sur "Only One" ?

Andy : C'est une prometteuse chanteuse anglaise qui s'appelle Beverly Knight. Nous avons parlé avec elle deux-trois fois et sommes devenus amis. Nous avions l'idée de faire quelque chose ensemble. J'ai donc écrit quelque chose avec elle, nous l'avons enregistré et ça sonnait tellement bien que nous l'avons mis sur l'album.

Au moment d'enregistrer avec Beverly Knight, aviez-vous en tête les duos de Marvin Gaye et Tammi Terrell  ?

Andy : Absolument. L'idée était d'essayer d'être aussi bons qu'eux l'étaient. Pas de les copier. On voulait retrouver l'esprit de ces duos, avec deux voix qui fonctionnent bien ensemble. Je pense aussi à George Michael et Aretha Franklin. Pour cette chanson, nous avons enregistré les voix en live, tous les deux ensemble.

Pourquoi avez-vous décidé de chanter en français sur "Post Of Gold" ?

Andy : Nous aimerions tourner plus en France, être davantage connus ici. Et les radios française sont tenues de passer 80 ou 85% de chansons en français. Voilà, et l'autre raison est que nous avons écouté et adoré la musique de Tété. Nous voulions travailler avec lui donc il est venu à Londres. Nous avions peu de temps, il a écrit des textes et nous avons enregistré la chanson en un jour.

On peut voir sur internet votre jam avec Ben L'Oncle Soul où vous reprenez "For Once In My Life" de Stevie Wonder - que vous venez de jouer en session acoustique pour Froggy's Delight. Qui a eu l'idée de cette vidéo ?

Andy : C'était notre idée. Nous étions à Berlin pour assurer la première partie de son concert et on s'est dit que c'était une opportunité à ne pas rater. En tournée, nous passons tellement de temps à attendre que nous avons préféré profiter de ce temps libre pour chanter ensemble et nous faire plaisir. Ben l'Oncle Soul est très talentueux, il commence à être connu et je pense que nos univers se complètent bien.

Vous aimez le résultat ?

Terry : Oh oui ! Il y a de bonnes vibes dans cette jam ! En la revoyant je me rappelle à quel point c'était fun.

Andy, votre voix est par moments assez impressionnante, notamment sur "Get A High". D'où vient cette voix et comment la travaillez-vous ?

Andy : J'ai commencé à chanter de vieilles chansons soul quand j'étais ado, ça a définitivement affecté la façon dont je chante. Donc quand j'ai commencé à écrire des chansons, ma voix est venue naturellement. Mais en terme d'influences, sur cette chanson "Get A High", je trouve que c'est plus proche de Jeff Buckley. Parmi les artistes qui m'ont beaucoup inspiré pour le chant, il y a Robert Plant, Freddie Mercury, Marvin Gaye.

Vous venez d'évoquer Freddie Mercury. Pourquoi avoir choisi de reprendre "Bicycle Race" sur l'album ?

Terry : Nous sommes de gros fans de Queen. Nous adorons la façon dont ils composaient, les personnages, leur son impressionnant, le jeu de guitare. Nous nous sommes dit que ce serait un bon challenge pour nous de reprendre une de leurs chansons. Nous avons choisi "Bicycle Race" car c'est une composition assez compliquée et qui sort de l'ordinaire. Le challenge était de l'enregistrer en une session, et nous avons mis quatorze heures non-stop pour parvenir à nos fins. Je pense que ce processus nous a beaucoup appris. Le fait d'avoir une deadline nous a mis la pression et nous a obligés à faire plein de choix.

Dure journée du coup...

Terry : Oui, dure journée ! Quatorze heures de travail. Sur les photos à la fin de la session, on dirait qu'on a passé une semaine à dormir dans les rues.

J'ai lu que vous aviez beaucoup de succès au Japon. Comment cela est-il arrivé ?

Andy : Il y a une chanson en particulier qui a retenu l'attention du public japonais. Je ne sais pas trop pourquoi celle-là, peut-être qu'elle les fait se sentir heureux. C'est une pop-song très simple.

Terry : Elle a été adoptée par toutes les radios japonaises et y passait en boucle.

Andy : A un moment, elle était la chanson la plus diffusée au Japon pour un artiste international. Plus fort que Beyoncé !

Et qu'en est-il de l'Angleterre et de la France ?

Terry : Le Japon, l'Angleterre et la France sont tous les trois des pays très différents quant à la façon d'accéder au marché et de pouvoir être écouté par les gens. En Angleterre nous travaillons avec une plus petite structure donc l'idée est de faire beaucoup de live et de passer à la radio. En France, ça passe par bosser avec des gens fabuleux comme vous et ceux que l'on a rencontrés aujourd'hui (rires). On aimerait aussi avoir la chance de faire plein de concerts ici mais ce n'est pas évident. Je pense que nous sommes vraiment un groupe de live et que notre musique prend encore plus de sens en concert. On vous donne d'ailleurs rendez-vous le 19 Octobre à La Flèche d'Or à Paris.

C'est noté ! Avez-vous d'autres concerts prévus en France plus tard dans l'année ?

Andy : Pas pour le moment mais on espère !

Retrouvez Mamas Gun
en Froggy's Session
pour 3 titres en cliquant ici !
  

 

 

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The Life and Soul de Mamas Gun

En savoir plus :
Le site officiel de Mamas Gun
Le Myspace de Mamas Gun
Le blog de Pierre Baubeau

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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Mamas Gun (6 septembre 2011)


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