Karpatt,
groupe français, vient de sortir un bel opus "Dans
le caillou" qui nous raconte des petites histoires d'hier
et d'aujourd'hui, surgies de la mémoire ou glânées
au fil des tournées.
Nous avons rencontré Fred Rollat,
auteur, compositeur, guitariste, chanteur et surtout saltimbanque,
qui aime la musique et les gens, le temps d'une courte halte à
Paris.
Karpatt, qui quand, comment pourquoi et pour quoi
?
Fred Rollat : C’est une grande histoire.
Karpatt était à l’origine une bande de copains
qui faisait toute l’année dans le local du lycée
des reprises. De là est né le groupe. Ensuite, j’ai
commencé à écrire des textes et à les
intégrer dans nos chansons. Quelques années plus tard
on jouait dans les bistrots à Paris un mélange de
reprises et de nos chansons. Ensuite j’ai rencontré
le groupe Yann et les abeilles qui m’a proposé de vivre
cette expérience avec lui. Je les ai suivis pendant 2 ans
et je jouais de la guitare. Cela m’a mis le pied à
l’étrier et m’a permis de connaître les
lieux à Paris. Quand Yann est décédé
il y 2 ans, j’ai eu envie de rester dans ce milieu de chansons
populaires et nous avons relancer Karpatt. Nous nous sommes retrouvés
et là j’ai vraiment eu envie de faire nos chansons
et non plus des reprises.
Quel genre de reprises faisiez-vous ?
Fred Rollat : Au lycée, c’était
très rock, guitares électriques ACDC, Brassens et
Ferré aussi mais version beaucoup plus rock. Avec Yann, je
me suis plus ouvert sur l’acoustique. Nous avions des percussions,
des guitares en bois, une contrebasse. J’ai eu envie de mettre
cette même énergie mais dans des instruments acoustiques.
Karpatt a donc joué dans les petits bars avec le souci de
la proximité et l’énergie acoustique.
Ensuite, nous avons fait le 1er disque "Sous
l’ombre du ficus" avec lequel nous avons eu envie de
tourner en dehors de Paris. Nous sommes partis sur toutes les nationales
et toutes les départementales et nous avons fait beaucoup
de concerts pendant 2 ans. Ce qui a donné naissance à
l’album "Dans le caillou" qui est le fruit de 2
ans de vie de route et de saltimbanques pendant lesquelles nous
avons mis des idées de côté.
Mais il y a bien eu 2 albums avant "L’ombre
du ficus" ?
Fred Rollat : Oui mais ce sont des disques qui
n’ont jamais été distribués. Il s'agissait
de maquettes que nous avions réalisé nous-mêmes
et que nous vendions lors de nos concerts. Seuls les aficionados
qui nous suivent depuis longtemps les connaissent.
La tournée avec L’ombre du ficus
s’est faite avec l’aide d’un tourneur ?
Fred Rollat : Nous nous sommes débrouillés
tous seuls. Encore maintenant nous avons une démarche volontairement
artisanale, de proximité, nous sommes autoproduits, nous
organisons nous-mêmes la plupart de nos concerts. Maintenant
pour ce 2ème album nous avons un tourneur qui j’espère
nous aidera à franchir le cap pour accéder à
des salles plus grandes à laquelle il est difficile d’accéder
seuls.
L’autoproduction et l’autoprogrammation
est une volonté politique ?
Fred Rollat : Nos textes racontent plutôt
des histoires poétiques et ne constituent pas forcément
des textes engagés. Par contre notre démarche et notre
attitude d’autoproduction, de nous entourer de gens proches
est une forme d’engagement personnel. Notre côté
alternatif, un peu en marge résulte de notre démarche.
L’autoproduction est un vrai choix. Pour
le 1er album c’était une obligation mais pour le 2ème
nous avons eu quelques propositions de production. Mais ce que nous
avons économisé sur le 1er album et sur les concerts
nous a permis de choisir l’autoproduction et de rester dans
notre ligne de conduite. Nous avons eu le choix des textes, nous
avons mis 19 chansons alors qu’une maison de disque nous aurait
imposé 14 titres avec une stratégie différente.
Là nous avions 19 morceaux qui nous plaisaient et nous les
avons gardés.
Quel est le noyau dur de Karpatt ?
Fred Rollat : Nous sommes 3 : Gaétan Lerat
guitariste depuis le début, Hervé Jegousso bassiste
qui est là depuis notre première tournée et
moi. Ensuite autour il y a les copains avec qui nous avons fait
pas mal de bœufs.
Cet album constitue aussi un bel objet, pochette
en carton et en triptyque, avec un réel souci esthétique.
Fred Rollat : C’est une démarche volontaire.
Nous acceptons de payer plus cher la fabrication d'un tel disque.
Sébastien Thomazo, dont la démarche artistique nous
touche, en a assuré l’illustration. Nous voulions partager
avec nos amis notre univers qui n’est pas que musical, qui
est également visuel comme notre attitude en concert. Cela
forme un tout. Et moi le premier j’aime acheter un bel objet,
je suis même nostalgique des vinyls.
Le graphisme est très particulier et fait
un peu penser à celui de Tim Burton quand il illustre ses
poèmes.
Fred Rollat : J’aime beaucoup son style qui
est très personnel, un style naïf torturé.
Avez-vous déjà tourné avec
les chansons de ce nouvel album ?
Fred Rollat : Nous avons tourné avec ces
chansons pendant six mois pour les faire vivre avant de les enregistrer.
Cela permet de les faire arriver à maturité avant
d’entrer en studio. Et puis 3 mois avant la distribution officielle
nous avions les albums pour les vendre en concert pour, en quelque
sorte, en réserver la primeur aux gens qui nous suivent,
un peu comme un cadeau.
Quel est le réseau de distribution ?
Fred Rollat : L’album est distribué
à la FNAC, chez Virgin, et même dans les grandes surfaces.
C’est une bonne distribution.
Fred Rollat : Oui. Nous travaillons avec Productions
Spéciales qui est une toute petite structure indépendante
de 5 personnes qui ne s’occupent pas de beaucoup d’artistes
mais qui bosse vraiment bien. Nous travaillons d’ailleurs
avec eux depuis le début. Ils ont une vraie démarche
pour défendre et booster leurs artistes. Sachant qu’ils
n’ont pas les moyens en tant que petit distributeur de lutter
avec les grandes sorties de la rentrée, ils ont pris le risque
de faire sortir l’album au mois d’août. Il y avait
un risque bien sûr. Mais on se rend compte que ça marche
bien. Comme il ne se passe pas grand chose en ce moment, les vendeurs
sont disponibles et ont fait une bonne mise en place.
Beaucoup de groupes, comme N&SK, les Hurlements
d’Léo et bien d’autres, tournent dans un réseau
qu’on peu qualifier de parallèle à celui qui
est institutionnel. Est-ce également le cas pour Karpatt
?
Fred Rollat : Exactement. C’est vraiment
notre démarche comme les Hurlements, comme Les souliers rouges,
même Tryo avant qu’il ne marche fort. Cela correspond
aussi à un état d’esprit des groupes. Cela permet
de toucher les gens au début dans des petits lieux et de
faire qu’ils nous suivent après. Cela crée une
vraie authenticité. On ne brûle pas les étapes.
Notre démarche est tournée vers le public. Après
si ça évolue tant mieux.
Vous êtes maintenant professionnels ?
Fred Rollat : Oui. Nous ne faisons plus que cela
depuis un an. Nous éprouvons le besoin de nous investir plus
car il y a aussi une attente de la part du public. Nous vivons de
notre musique mais pour cela nous sommes obligés de jouer
énormément car nous jouons souvent dans de petits
lieux où il n’y a pas beaucoup d’argent. Nous
sommes tout le temps sur la route mais simultanément nous
nous retrouvons complètement en faisant cela. Nous rencontrons
beaucoup de gens et cela crée aussi une sorte de buzz autour
du groupe qui est intéressant.
Quelle est la tournée prévue pour
cet album ?
Fred Rollat : Pour Paris nous avons 2 grosses dates
de prévues sur Paris pour la sortie officielle de l’album
les 13 et 14 octobre à la Maroquinerie. Nous ferons venir
tous nos invités, tous ceux qui ont participé à
l’enregistrement de l’album. Il y aura la fanfare, Richard
Lornac au piano, William Robin pour l’accordéon, Mano
Solo qui va venir chanter et la participation des copains de la
Rue Kétanou. Il fallait donc un bel espace.
Ensuite nous enchaînons sur la tournée
en première partie de Mano Solo d’octobre à
janvier. La dernière aura lieu le 20 janvier à l’Olympia.
Avec Mano Solo qui nous a demandé d’assurer sa première
partie, c’est une belle mise en avant car nous bénéficierons
de belles salles. Et puis comme nous
sommes copains avec lui, nous savons que ce sera de vraies premières
parties. Il nous laissera nous exprimer et nous ferons sûrement
des choses en collaboration.
Ce n’est pas rien effectivement.
Fred Rollat : C’est un super lancement. Il
ne faut pas le rater. Mais nous sommes surtout un groupe de scène.
Nous adorons ça donc nous ne sommes pas inquiets.
Quel est votre public ? Peut-on dégager
une typologie ?
Fred Rollat : C’est très ouvert. Nous
jouons parfois dans des théâtres où il y a un
public d’abonnés, plutôt d’âge mûr,
qui vient pour écouter et apprécier les textes. Nous
sommes ravis de voir que les gens y trouvent leur compte parce qu’ils
sont plutôt dans une configuration assise où ils sont
attentifs au contenu. Et puis dans les petits bars, les mecs sont
plus allumés et apprécient le côté énergie,
plus rock. Les ados sont sensibles à la démarche alternative.
Le public est très varié. C’est la raison pour
laquelle j’ai fait des chansons pour les petits dans l’album
comme "La machine à laver" et "Le magicien".
Mais les grands aiment bien aussi.
Les chansons de cet album sont-elles différentes
de vos albums précédents ?
Fred Rollat : Au départ, je suis l’auteur
et le compositeur des chansons. J’écris les bases.
La musique n’est qu’un vecteur de communication pour
que le texte puise émerger. J’aime donc bien puiser
dans des musiques très différentes. Tous les styles
me plaisent et je ne me cantonne pas à l’un d’entre
eux. "L’ombre du ficus" était plus un album
world, rythmes du soleil, de la bossa, de la salsa. Celui-ci se
situe géographiquement plus à l’est, vers le
côté tzigane, vers la neige et le froid. D’abord
parce que ces couleurs m’intéressent. Et puis sur le
premier album, nous avions des percussionnistes, ce qui avec les
djembés, met tout de suite dans la musique un côté
Afrique. Comme ils n’étaient pas disponibles pour la
tournée, le trio guitare-basse-contrebasse est parti roder
du côté du trio acoustique, du swing manouche. C’est
un autre voyage.
La musique porte le texte et il y même des
textes qui se suffisent à eux-mêmes sans nécessiter
de musique. Je pense à cela parce que récemment nous
avons joué avec Loïc Antoine. Une petite atmosphère
de contrebasse derrière suffit quand il balance son texte.
Je ne veux pas dire que la musique n’est pas importante pour
nous, parce que c’est la musique qui donne le rythme. Je ne
souffre pas du manque d’étiquette par rapport au style
musical. L’essentiel est de se balader dans tous ces univers
et que le texte passe bien.
Les textes sont écrits en premier ?
Fred Rollat : C’est assez variable. Il est
cependant vrai que j’écris un peu plus les textes en
avant maintenant.
Il y a beaucoup de textes sur l’enfance.
Fred Rollat : C’est beaucoup l’enfance,
oui. Je suis à Paris depuis 10 ans mais je me sens un peu
émigré. Je suis sétois d’origine et toute
ma famille y est encore. Cela me tient à cœur, mon histoire
dans le midi, en Catalogne, mon arrivée à Paris en
banlieue. Cela m’a marqué et me ramène au pays
du soleil que j’ai quitté. J’aime les mots, les
mots qui sonnent entre eux. Quant à l’inspiration,
elle est aléatoire et variée. Ce que nous avons vécu
pendant ces 2 années a vraiment nourri l’album, les
gens comme les lieux rencontrés.
Votre tournée s’est déroulée
dans toute la France ?
Fred Rollat : Oui, sauf la Corse.
Et l’accueil est-il identique partout ?
Car souvent il est fait une différence entre les régions
du sud qui sont plus festives que les autres.
Fred Rollat : Je ne fais pas de différence
selon les régions. Les gens sont identiques. La différence
c’est plutôt quant aux lieux où nous jouons.
Ce ne sont pas les mêmes émotions qui passent dans
un bar un peu bruyant que dans un théâtre. Dans le
sud comme dans le nord il y au autant de choses à donner
qu’à recevoir.
La tournée ne vise qu’à la
promotion de cet album ?
Fred Rollat : Nous ne chanterons pas les 19 chansons.
Il y aura un panachage des morceaux et puis il y aura également
des inédits car j’ai déjà la tête
tournée vers de nouvelles chansons. Les nouvelles chansons
ne sont pas toutes finalisées mais souvent on les essaie
en concerts. Nous mettons à profit les moments où
nous rencontrons des gens, quand nous faisons des bœufs, le
mélange des musiciens nous enrichit. Il y a toujours un côté
improvisation dans les concerts. Je parle beaucoup dans les concerts
et je dis des textes improvisés. Cela me donne des pistes
pour la chanson telle qu’elle sera dans sa version définitive.
Malgré les longues et fréquentes
périodes de tournée, vous arrivez néanmoins
à dégager du temps pour écrire ?
Fred Rollat : C’est difficile. Quand nous
avons du temps libre nous en profitons pour glander sur la plage
et nous reposer. L’énergie disponible est moindre et
c’est la raison pour laquelle je ne fais pas des chansons
finies. J’engrange des bouts de textes, des idées de
musique. Et puis quand je dispose d’une semaine pour aller
à Sète, je rassemble le tout.
Vous parlez souvent d’improvisation, de
bœufs. Vos concerts sont totalement cadrés en termes
de setlist ou y a-t-il toujours une part d’improvisation,
d’aléatoire selon l’humeur du moment et du lieu
?
Fred Rollat : Pour nous les concerts, c’est
vraiment comme nous le sentons. Nous ne reproduisons jamais les
mêmes. Nous partons sur une base bien sûr mais j’aime
beaucoup l’improvisation selon l’atmosphère du
concert ce qui implique d’être sur le fil du rasoir.
J’aime la prise de risque. Et nous prenons chaque soir le
risque de l’improvisation car c’est ce qui nous plaît.
Voilà messieurs’dames. Nous sommes les Karpatt. Nous
avons quelques chansons à vous proposer. Et voilà
surtout notre univers. Dans quel délire, dans quel humour
on va vous emmener. Et c’est différent à chaque
fois.
Quel est l’humour et l’univers de
Karpatt ?
Fred Rollat : C’est difficile à décrire.
Nous sommes des saltimbanques. Faire de la musique c’est léger.
Ça ne va pas changer le monde mais ça peut l’enjoliver.
Nous avons un certain détachement par rapport à cela,
ce qui désacralise ce qui se passe sur une scène.
Nous allons souvent jouer dans la salle pour supprimer toute barrière
entre celui qui joue et celui qui écoute. C’est un
peu la croix et la bannière pour l’ingénieur
du son qui nous voit nous débrancher en plein concert. Parfois
mes copains me laissent seul et je pars m’enflammer sur quelque
chose que je vois dans la salle et qui m’inspire.
Et puis ils reviennent, mettent de la musique et
nous repartons pour une chanson. Il m’est difficile de le
décrire parce que c’est quelque chose d’instantané.
Les choses comme ça se reproduisent rarement à l’identique.
Un exemple : une fois devant la scène il y avait une sorte
de gros coffre en bois avec un couvercle qui craquait super fort.
Je me suis dit qu’on pouvait l’utiliser comme instrument.
Nous nous sommes mis à côté, nous avons tapé
sur le socle, nous avons chanté en africain en inventant
une langue, après nous avons décidé de faire
une chanson avec le coffre ouvert. Nous avons envoyé la chanson
dans le coffre et nous l'avons refermé. Lors du rappel, quand
les gens demandaient une chanson, nous avons ouvert le coffre et
nous n’avons pas joué mais les gens ont entendu ce
que nous avions accumulé dans le coffre.
Nous aimons aussi nous inspirer du lieu ou des
gens. Si le patron du bar est un peu particulier, on le fait entrer
dans le spectacle, on va servir des bières avec lui, on le
fait chanter.
Et vos projets à plus long terme ?
Fred Rollat : J’ai du mal à faire
des projets. Je sais que nous avons une belle tournée qui
va commencer avec Mano Solo, qu’en parallèle nous avons
quelques concerts solo. Et puis nous avons déjà quelques
chansons qui prennent forme. J’aimerais faire un prochain
album live ou avec un DVD.
Sinon, nous avons un chouette projet : monter un
collectif avec la Rue Kétanou pour chanter des inédits
de Bernard Dimay que nous apprécions beaucoup. Nous allons
essayer de mettre en musique ces textes qui n’ont jamais été
chanté et cela avec plein de copains à nous. Cali
participera aussi à ce projet. Il est des pyrénées
aussi, on a parlé du pays et nous nous sommes croisés
sur les festivals cet été. Pour Karpatt seul c’est
de faire plein de festivals, de la scène et encore de la
scène.
Quels festivals ?
Fred Rollat : Nous en avons fait tout l’été.
La semaine prochaine nous sommes au Fennec en Bretagne, en suite
nous serons au Festival des vendanges des vins d’Alsace. Vous
pouvez retrouver toutes les dates sur notre site web. Ce site est
important pour nous car il nous permet aussi de dialoguer avec les
gens. Un forum va également être activé.
Et les festivals plus médiatisés
comme Solidays par exemple ?
Fred Rollat : Je n’ai aucun a priori sur
les lieux. Les lieux sont neutres et secondaires. Si on nous propose
Solidays ou les Francofolies, nous irons bien sûr, car on
peut toucher plus de gens en une seule fois. Mais on veut quand
même continuer à jouer sur les petites scènes,
rencontrer les gens, d’autres musiciens.
Y a-t-il une salle dans laquelle vous aimeriez
jouer ?
Fred Rollat : Oui. J’ai un grand rêve
: jouer au Théâtre de la Mer à Sète.
Cet endroit à ciel ouvert est un ancien théâtre
romain en amphithéâtre avec une scène en contrebas
d’une falaise. Donc je lance un appel à ceux qui pourraient
nous faire jouer là-bas.
Vous parliez de projets d’album live. S’agit-il
vraiment d’un vrai enregistrement live ?
Fred Rollat : Oui, un vrai live. Dans un petit
endroit, pas forcément avec plein de micros. Un live intime.
Jean Louis Murat a fait un DVD live et il a vraiment joué
le jeu. Notre démarche serait plus dans ce sens là.
Qu’y a-t-il sur votre platine en ce moment ?
Fred Rollat : En ce moment, j’écoute
beaucoup de chansons. Cali, Les Face à la mer, Fanch, Mon
Côté Punk, collectif avec des ex de la Rue Kétanou,
Florent Vrintigner.
Et avez-vous reçu ce qu’on appelle
une claque au niveau musical ?
Fred Rollat : Ma dernière grosse claque
en concert c’était ACDC au Bourget en 1987. Je n’ai
jamais trouvé autant d’énergie dans une prestation
scénique chez un autre groupe. Pas simplement parce qu’il
y a un gros son. Plus récemment, j’ai été
très impressionné par le concert des Têtes Raides
aux Bouffes du Nord.
Si vous ne disposiez que de 3 mots pour caractériser
votre musique, quel serait votre choix ?
Fred Rollat : Sea, sex and sun
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