Et voilà c'est reparti. Encore un groupe de jeunes gens qui fait de la musique des années 90. J'ai rien contre d'autant que souvent c'est plutôt bon. Et ce Headbangers In Ecstasy ne déroge pas à cette règle : la jeune génération est douée pour faire du neuf avec du vieux.
Et jeunes, elles le sont les soeurs Kaplan puisque la plus jeune est en route pour ses 17 ans.
Les mélodies sont d'ailleurs le reflet de l'insouciance de la jeunesse, tout comme la pochette de l'album, très Virgin Suicide. A tel point d'ailleurs que l'on peut lire çà et là que les demoiselles pourraient bien collaborer à une prochaine B.O. d'un film de mademoiselle Coppola. Grand bien leur fasse.
Pour l'heure, on se trouve donc avec ce premier album léger et plaisant sans pour autant laisser penser qu'il sera inscrit au patrimoine musical de... ma discothèque. La musique se marierait très bien avec la neige qui ne tombe pas beaucoup cet hiver, moins avec la pluie.
La pop shoegaze est assez proche de groupes comme Slowdive, Lush voire Saint-Etienne sur "Stilyagi".
Les mélodies sont mignonnes et bercent l'auditeur dans une ambiance un peu planante grâce au son très doux malgré le côté noise de la chose. On dirait parfois que tout cela est filtré à travers une quelconque paroi comme si on écoutait très fort la radio du voisin. Quelques intermèdes sous forme, pour le coup, d'un programme radio à la bande passante faiblarde ponctuent inutilement l'album.
Sur "No Mames", on trouve des sonorités très années 80 pas croisées depuis Section 25, c'est joliment desuet au final.
Pas bien méchant tout ça donc mais agréable à écouter de temps en temps. Pour utiliser un terme des ados d'aujourdhui, disons que c'est frais. Voyons maintenant comme se fait le passage à l'âge adulte de ces chères têtes blondes. |