Comédies de Eugène Ionesco, mise en scène de Emilie Chevrillon et Coralie Maniez, avec Aurélien Rondeau, Emilie Chevrillon, Guillaume Compiano et Paul De Launoy.
Un pur moment de plaisir et de rire. Qu'y a t-il sur scène? Rien, enfin pas grand chose... puis viennent des acteurs qui échangent des paroles absurdes, des personnages qui se livrent à des supputations totalement extravagantes, des situations qui deviennent de plus en plus farfelues...
Il y a certes, dans ces trois pièces, des thèmes qui reviennent dans l'oeuvre d'Ionesco : l'apprentissage, le sens de la vie, le refus de l'arbitraire et bien entendu la mort.
Après les deux premières pièces vraiment courtes, "Le nouveau locataire" occupe plus de la moitié de la soirée. Dans "Le nouveau locataire", pièce écrite par Eugène Ionesco deux ans après "Amédée, ou comment s'en débarrasser", ce n'est plus un cadavre qui grandit et prend de plus en plus de place dans un intérieur, c'est un locataire qui décide lui-même de se mettre à l'écart du monde quitte à étouffer au milieu de ses meubles et bibelots.
Cette pièce fut d'ailleurs écrite la même année que "La complainte du progrès", la chanson de Boris Vian.
Par un décor est une scénographie astucieuse, Coralie Maniez réussit à extraire la substantielle moelle du rire de cette farce angoissante.
Les quatre acteurs Guillaume Compiano, Paul De Launoy, Aurélien Rondeau et Emilie Chevrillon rivalisent dans un jeu pince-sans-rire, mis en relief par la mise en scène minimale dans ses effets mais très chorégraphiée d'Emilie Chevrillon et Coralie Maniez. |