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Interview  (Paris)  lundi 14 novembre 2011

A l'occasion de la sortie de leur deuxième album Future This, Robbie Furze et Milo Cordell de The Big Pink nous accordent une interview.

Les circonstances actuelles font qu’être musicien n’est pas facile. EMI vient d’être racheté par Universal, de nombreux artistes sont remerciés. Le fait d’être signé chez 4AD revêt-il une importance particulière ? Avez-vous l’impression de faire partie d’une famille d’artistes ?

Oui bien sûr. Nous nous sommes toujours sentis à l’aise, que ce soit chez 4AD ou chez XL Records. D’un point de vue artistique tout d’abord, car la lignée d’artistes à laquelle nous appartenons est prestigieuse. Puis d’un point de vue économique, car malgré le fait que 4AD soit une entreprise comme une autre, le côté mercantile n’empiète pas sur l’artistique. Etre signé sur ce label, c’est un gage de qualité, comme si l’on avait accompli quelque chose.

Vous avez changé de line-up il y a quelques temps. Vouliez-vous repartir à zéro ? Le côté humain ne fonctionnait plus ?

Le plus important dans l’histoire est que Robbie et moi sommes là. Ce n’est pas que les autres n’étaient pas importants, mais il nous semblait bon de changer. Le line-up était idéal pour le premier album mais pas pour le second.

Vous avez enregistré votre album avec un producteur et un ingénieur du son (Paul Epworth et Alan Moulder) très connus pour leurs productions shoegaze. Encore une envie d’un son précis ?

Pas spécialement. Paul Epworth n’est pas vraiment relié à un héritage musical, il produit tous les styles de musique de la pop à la dance en passant par la techno. Ce qui nous a plu, c’est justement cette mixité dans le son, car nous ne nous sommes jamais sentis comme un groupe de shoegaze, ni de pop ni d’electro d’ailleurs. Il était à notre image : un panaché de nombreux styles, que l’on mélange à l’envie. Travailler avec Alan Moulder (producteur de My Bloody Valentine et Depeche Mode, entre autres) était beaucoup plus un rêve d’adolescent, car il a produit quelques uns des disques qui ont façonné notre culture musicale.

Aviez-vous une plus grande marge de manœuvre à la suite du succès du premier album ?

Oui c'est sûr. Pour le premier album, nous avions effectué la production nous-mêmes. Pour le second, nous voulions lui donner un peu plus de punch, d’où le choix de ces personnes-là.

Dès la première écoute de Future This, il est clair que vous avez souhaité laisser plus de place au groove. D'où vient cette volonté ?

L’idée fondatrice de cet album était de développer des lignes rythmiques plus dansantes, plus groovy, comme la plupart des chansons dance ou hip-hop actuellement. Non pas que nous voulions nous mettre à raper, loin de là, mais nous souhaitions développer le côté dansant afin que les gens ressentent le son. Durant la tournée pour le premier album, le public était plutôt rock et pour ce deuxième album, l’idée est d’élargir notre public, que les shows soient une véritable fête.

Lors de votre premier concert français il y a de cela deux ans (à la Boule Noire), vous aviez dû faire face à de nombreux problèmes techniques, à cause des samples notamment. N’avez-vous pas peur de leur donner trop d’importance ?

Plus la structure des morceaux est compliquée, plus les problèmes techniques sont fréquents, c’est mathématique. Nous avons beau utiliser de nombreux samples, notre batterie n’en est pas moins live, tout comme les guitares. Le problème que nous avions sur le premier album était que les samples avaient été ajoutés après la composition propre des chansons, laissant donc peu de place à l’improvisation. Alors que là, les samples ont fait partie intégrante de la composition et ont été pensés pour la scène. Adapter certains sons, écourter ou rallonger certaines parties sont des choses désormais possibles directement en live.

Cela semble très simple désormais !

L’idée est aussi de pouvoir faire varier les chansons en fonction de la réaction du public, comme un vrai DJ. Nous verrons ça dans les prochains mois.

Le traitement de la voix semble beaucoup plus poussé que sur l’album précédent. Robbie, était-ce une volonté de ta part ?

Il n’y a pas tellement de traitement sur la voix, j'ai  juste appris à chanter ! (rires) J’ai en effet pris des cours de chant, pour apprendre à respirer correctement et à placer ma voix. Je pense que si l’on veut atteindre le niveau au-dessus, il faut faire des efforts et progresser. Dès mon premier cours, je me suis rendu compte que je ne chantais pas de la meilleure manière. J’utilisais toujours ma voix de tête, je ne respirais pas correctement, ce qui me fatiguait. Les cours m’ont permis de densifier ma voix et d’élargir ma tessiture.

Vous avez un son caractéristique et très dense, c’est vrai que ta voix aurait pu se noyer là-dedans.

C’est gentil, merci. On voulait que cet album soit positif, alors que le premier pouvait paraitre sombre. Le travail sur la voix, sur le son, va dans ce sens-là. C’est tout de suite plus intéressant de se renouveler, de progresser.

Au niveau des paroles, vous êtes-vous inspirés de nouveaux artistes ?

Je crois que pour tous les aspects du disque, nous avons travaillé autour de choses positives. Il fallait que les paroles aient une vraie signification, que les gens puissent s’y identifier. Il nous a fallu du temps pour trouver les mots justes.

Vous êtes très friands de remixes, que ce soit sur vos titres ou ceux des autres. Vous avez également reçu un prix pour vos performances scéniques. Vous sentez-vous plus comme un groupe de scène ou de studio ?

Nous avons envie d’être les deux. C’est un mélange ; l’on passe la moitié du temps en studio et l’autre moitié sur scène. Comme tous les groupes, il y a des phases où l’on préfère l’un puis l’autre, où l’on adore bidouiller sur une boite à rythmes puis se déchainer sur scène.

Vous réalisez également beaucoup de remixes pour d'autres groupes. En quoi cela vous fascine-t-il ?

C'est l'idée de déstructurer complètement un morceau qui nous plait, de le déshabiller pour le rhabiller différemment. Mais nous aimons encore plus quand d'autres artistes travaillent sur nos titres, les transforment et leur donnent une nouvelle perspective.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de The Big Pink
Le Myspace de The Big Pink

Crédits photos : Thomy Keat (Retrouvez toute la série sur Taste of Indie)


Camille         
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