Seul en scène conçu d'après les écrits de Etty Hillesum interprété par Bérangère Allaux dans une mise en scène de Sava Lolov.
Dans un décor fait de charpentes de murs détruits, conçu par Sébastien Jaudeau, figurant le camp de Westerbork où elle réside en 1942, Etty Hillesum, frêle silhouette qu’on sent animée d’un feu intérieur, envoie en pensée des lettres au loin.
C’est un spectacle d’une sobriété exemplaire que nous propose Sava Lolov, à partir de la correspondance d’Etty Hillesum, étonnante jeune femme dont la force de caractère impressionne dans des écrits portés par une foi inaltérable.
Tout au long de ces lettres écrites depuis ce camp de transit situé en Hollande et consignée dans un carnet, elle témoigne de sa lucidité et de son cheminement vers une sérénité impressionnante.
Ces textes font le récit détaillé des journées à Westerbork avec un regard permanent et une prise de recul sur tout ce qui l’entoure. Dans cette correspondance émaillée des événements du camp, elle tente avec humilité de garder un lien avec l’extérieur. Son récit est avant tout une ode à la vie, malgré l’atrocité de sa situation.
Bérangère Allaux, la comédienne, tient avec retenue le rôle d’Etty et la représente avec une très belle sincérité. Dans un jeu à l’épure impressionnante et d’une finesse remarquable, elle parvient à incarner avec une émouvante fragilité la figure exemplaire d’Etty Hillesum dont le courage laisse admiratif. |