Spectacle musical autour des textes de Georges Brassens conçu et mis en scène par Susana Lastreto, avec François Frapier, Hélène Hardouin, Cristine Combe, Annabel de Courson, Jorge Migoya et Susana Lastreto.
A l’occasion du trentième anniversaire de la mort de Georges Brassens, le quintet de la Compagnie GRRR, Groupe Rire Rage Résistance, a entrepris de revisiter, entre rire et émotion, l’univers esquissé par les chansons du moustachu à la pipe qui fut l'une des figures majeures de la chanson française des années 60.
Ainsi est née, et créée en août 2011 au Théâtre 14 dans le cadre des 10 ans du Festival En Compagnie(s) d’été initié par la compagnie, une fantaisie musicale sous forme de cabaret qui se veut, non pas un hommage momifié, mais un voyage pour suivre les chemins qui ne mènent pas à Rome.
Une fantaisie débridée donc où, comme l'indique la compagnie, "vous croiserez une cane, un gorille, un parapluie, deux contrebasses, un piano, un bandonéon, cinq musiciens comédiens chanteurs, un banc public, un orage..." énumération à la Prévert qui explique sans doute son titre tant son propos que son titre.
Un cyclorama, quelques accessoires et des instruments pour une interprétation live suffisent pour ce cabaret musical métissé, parfois décalé et parodique, composé de tableaux variés, du cocasse à l'expressionnisme, dans lequel chacun des comédiens-chanteurs, Hélène Hardouin et François Frapier, et des musiciens-chanteurs qui en signent les tout aussi réussis qu'inattendus arrangements musicaux, Annabel de Courson et Jorge Miyorga, a apporté sa touche.
Du solo à la polyphonie, du folk woodstock au slam en passant par le jazz (superbe version de "Auprès de mon arbre" interprétée par Jorge Miyorga), "Brassens n'est pas une pipe" puise dans un abondant thésaurus avec, au programme, des incontournables tels "Mourir pour des idées", "Le vent", "Brave Margot" et "95%", des sublimes comme "Chanson pour l'auvergnat" et des moins connus à l'instar, dans des registres opposés du rire à la mélancolie, avec "Au joyeux Tyrol" et "La pensée des morts", mise en musique d'un texte de Lamartine.
En tenue glamour à la Gilda, Susanna Lastreto, qui assure également la mise en scène, joue la maîtresse de cérémonie plutôt fantasque d'un spectacle mêlant comédie et musique, humour et sérieux, qui détourne, revisite et décline un répertoire qui s'avère toujours vivant. |