Encore
un boot célèbre qu voit le jour officiellement : cette fois-ci,
c’est la rencontre étonnante, à Paris, trois ans après
la fin du Velvet Underground, de trois de ses membres les plus
influents.
Concert acoustique (Reed à la guitare, Cale
au piano, l’alto et la guitare, Nico à
l’harmonium), il mélange des titres du Velvet et d’autres
tirés de leurs albums solos respectifs.
Le set commence par Reed et Cale. Leurs versions de "Waiting for the
Man" , "Heroin" et surtout "Black Angels
Death Song" sont extraordinaires de simplicité et de charge
émotionelle. Lou Reed présente "Berlin" ("a
new song" ), dans une version dépouillée parfaite et très
différente de celle de son futur album. Cet album, s’il n’a
qu’un atout, est de nous rappeler quel grand chanteur est Lou Reed, même
dans un concert intimiste.
Après ça, les chansons de John Cale paraissent un peu faibles,
même la chanson autobiographique racontant l’histoire du Velvet
Underground.
Nico arrive et "Femme Fatale" recrée comme par magie le Velvet
de 1966… Mais c’est ensuite Nico solo ou accompagné de Cale à l’alto.
Nico a ses fanatiques… je la trouve plus ennuyeuse qu’autre chose.
Venir au bout de ses litanies est une épreuve. Heureusement, le concert
se termine par d’autres reprises du Velvet : "I’ll be Your
Mirror" avec des chœurs par Reed et Cale et "All Tomorrows
Parties" . Deux perles.
On a enfin droit aux répétitions du concert, des extraits de
"Pale Blue Eyes" et "Candy Says" (c’est
le bonus que n’offraient pas les pirates). Là encore, indispensables.
Ce n’est pas un "vrai" disque du Velvet, c’est un album
sans cohérence (et probablement sans beaucoup de répétitions)
mais avec de magnifiques passages, chaudement recommandé aux fans du
Velvet...
Le son n’est malheureusement pas formidable ; il me semble en particulier
qu’il tourne un peu trop lentement. Comparé à la plupart
des boots du Velvet, c’est quand même de la haute fidélité…
La télévision française a tout filmé.
Rêvons un peu qu’un jour, peut-être, un DVD… |