Manu Larrouy, c’est le reggae "Mec à la cool" de 2009, et un sacré beau gosse… Bref, il revient avec Des mots doux, des mots durs (et même des injures !), des chansons d’amour donc, et son quatrième album aussi. Ce qui a changé par rapport au précédent ? Une certaine Céline.
"Sentir ta peau contre la mienne, c’est ce qu’il y a de plus chaud" ("Je sèche"), "maintenant plus rien ne m’attache, tu as brisé les liens" ("Parachute"), "je suis le beau gosse et parfois le prince charmant" ("Le prince charmant")… Attention ! Chute de shamallows droit devant ! Et oui, c’est le risque de la chanson d’amour, en faire un peu trop, et de glisser dans la confiserie.
Oui mais, on parle de Manu Larrouy quand même, alors c’est sûr que ces phrases tirées de leur contexte sont carrément mièvres mais si on les replace, elles deviennent des perles de cynisme ("je suis le con la pute, le truand, et parfois le prince charmant"), des perles d’écriture ("Ecris-moi, à grands coups de jeux de mots de crayonnade").
Le style fait penser à un french lover qui ne se prend pas la tête, sur fond de pop de piano, d’électro, mélangeant du "Mellotron, véritable machine à rêves psychédéliques, avec des sonorités synthétiques marquées années 80, jouant à fond des contrastes entre un chant plus apaisé et des musiques au contraire en pleine effervescence". What ? Pfiou ! Sais pas moi, c’est lui qui l’a dit !
Bon, par contre, c’est vrai qu’il tourne un peu en rond, entre l’amour et les amoureux, mais il a une pointe d’humour dans la parole, comme un plissement au coin des yeux, qui rend l’album sympathique. Mais c’est parce qu’il raconte sa vie, avec sa Céline, de la rencontre, du coup de foudre ("Toi sans moi"), au Break à la réconciliation sous le parapluie (qu’ils sont mignons tous les deux !). |