Fables, théâtre, poésie, tel est le menu de cette avant-dernière Master Classe de la saison 2011-2012. Les fables de La Fontaine, bien sûr, puisqu'elles constituent un des fondamentaux de l'enseignement dispensé par Jean-Laurent Cochet.

Des fables, en l'espèce "Le corbeau et le renard" et "La cigale et la fourmi", qui permettent à un jeune élève passionné de théâtre, Oscar Lembeye, de surmonter des difficultés de verbalisation et les spectateurs qui l'ont découvert lors de la dernière Master classe peuvent apprécier les progrès accomplis.

Avec la fable "La jeune veuve", un nouvel élève issu du Cours Cochet qui se tient à Lattes, en périphérie de Montpellier, venu sur la scène de La Pépinière, Guillaume Loublier réjouit le Maître car il prend vraiment à son compte les mots et la pensée de l'auteur avec un humour à froid particulièrement jubilatoire.

Saut dans le temps et le registre avec la scène du réquisitoire de Lucrèce auprès de son époux extrait de "Lucrèce Borgia" de Victor Hugo pour laquelle Laure de Sousa Mello réalise un exercice aussi inattendu que bluffant. En effet, elle va excellemment interpréter cette scène en italien alors même qu'elle ne parle pas cette langue.

Victor Hugo sera également à l'affiche avec la scène entre Louis XIII et le duc de Bellegarde extraite de "Marion Delorme", une scène dite "de révélation" pour les élèves masculins et qui, en l'occurrence, révèle un tout nouvel élève, Matthieu Gibert auquel Laurent Jérôme donne la réplique, que même Jean-Laurent Cochet découvre avec autant d'attention que de satisfaction.

Ensuite, avec "La Reine morte" de Henry de Montherlant, la scène de confrontation entre l'Infante et Inès de Castro présentée par Mélanie Le Bras et Christel Pourchet n'est pas encore aboutie et appelle un travail de détail avec Jean-Laurent Cochet notamment en ce qui concerne les caractères et la situation, ce qui est également une des finalités de la Master Classe et illustre pour le public l'indispensable et minutieux travail, transparent pour lui, qui doit être effectué en amont de la représentation.

Après la fable et le théâtre, la poésie et ce sont deux élèves-comédiens que le public des Master Classes connaît bien, Gabriel Mirété et Pierre Boucard qui, respectivement avec "Les yeux des pauvres" extrait du recueil "Le spleen de Paris" de Baudelaire et "Le bateau ivre" de Rimbaud, vont enchanter les spectateurs et clore la soirée.