Avec son nom que l'on pourrait croire sorti d'un jeu video des années 80, Captain Kid est en fait le projet d'un seul homme, Sébastien Sigault.
Connu par tous ceux d'entre vous qui ont une télévision et qui ne zappent pas systématiquement les pub, Captain Kid a illustré de son titre "We & I" une récente page de propagande pour nos amis banquiers à la queue en panache.
La synchronisation, c'est comme ça qu'on dit quand on fournit de la musique à un film, tout publicitaire soit-il, étant le chemin le plus sûr vers la vente rapide de disque, souhaitons à ce jeune homme bien du bonheur d'autant que cet album le mérite largement.
Léger et parfait pour l'été qui finira bien par arriver, 67 Songs apporte une agréable fraîcheur à la musique hexagonale, se rapprochant en cela de Jil is Lucky qui avait lui aussi connu son heure de gloire grâce à une illustration musicale pour une marque de parfum japonaise à base de fleurs.
Musicalement, Captain Kid se trouve quelque part entre la pop orchestrale de The Divine Comedy et celle plus baroque de Michael Wookey (notamment dans les intonations vocales). L'orchestration et les arrangements sont riches mais ne desservent jamais le propos. Même le ukulélé est supportable au milieu de ces jolis morceaux plutôt joyeux mais parfois tendrement mélancoliques comme "Uku 1". Une belle pop propre et claire ravira les amateurs mais devrait aussi toucher un public plus large (pour ne pas dire plus variété) grâce à la facilité avec laquelle on se laisse porter par les mélodies légères et rapidement mémorisables.
Bref, c'est frais, c'est pop, il y a même quelques tubes à fredonner tout l'été ("Nolita") D'autres titres moins évidents de prime abord apportent un peu de délicatesse et de légèreté sans autre prétention comme "F#" qui termine l'album parfaitement.
N'hésitez donc pas à acheter tout l'album plutôt qu'un seul titre que vous connaîtriez déjà, l'album et l'artiste le méritent. |