The Temper Trap était parvenu à produire une certaine sensation en 2009 avec un premier album particulièrement bien reçu, notamment sur le vieux continent : Conditions. Si bien reçu (c'est-à-dire : pas loin du million d'exemplaires vendus) que le quartet australien avait choisi de s'implanter à Londres pour y grandir.
Trois ans plus tard, le groupe s'est fait quintet et propose un deuxième album éponyme tout à fait dans la lignée du précédent : un rock pop et "indépendant" (comme on dit), propre sur lui, avec juste ce qu'il faut d'énergie et d'élégance pour que l'on puisse s'imaginer l'hybridation réussie entre Coldplay et U2, se souvenir que le Radiohead le plus radiophonique peut encore avoir une influence sur les gratteux mélancoliques du monde entier, la nouveauté venant de la petite touche électronique supplémentaire, que l'on doit certainement autant à l'arrivée de Joseph Greer aux claviers qu'à l'intervention du producteur Tony Hoffer (M83, Phoenix, Belle and Sebastian, Depeche Mode, The Kooks et même Air).
Un album sans faute ni folie, dans l'air du temps, qui révèle une maîtrise des codes et techniques du parfait petit rockeur indie-hipster. Peut-être un petit côté trop lisse et policé, façon prétendant trop beau pour être honnête, mais cela n'a-t-il pas, aussi, quelque chose de rassurant ? Remettez m'en donc cent mille exemplaires. |