Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Football Factory
John King  (Editions de l'Olivier)  mai 2004

Aussi incroyable que cela puisse paraître, je viens de lire un livre qui parle de football. En vérité, ce n'est pas tout à fait le sujet principal de prime abord, simplement il est la raison même de l'existence de ce livre.

Football Factory de John King raconte en effet quelques moments de vie choisis d'une bande de supporters de foot anglais et en l'occurrence du club de Chelsea. Et pour préciser tout à fait la chose et à dire vrai toucher précisément au sujet de l'ouvrage, il est question de hooligans. Plus qu'un roman, Football Factory a la double vertu d'être quasi documentaire sur le hooliganisme et un récit social sur l'Angleterre. C'est du Ken Loach sur papier et ce ne serait pas surprenant d'y voir un jour ses images associées.

C'est donc avec une poignée de personnes, pas toujours les mêmes, que nous partagerons au gré des matchs quelques tranches de vies de ces bandes organisées pour cogner. Et au final, non seulement c'est intéressant socialement parlant mais c'est plutôt rassurant pour le supporter de foot lambda que vous êtes peut-être (mais pas moi). Car ce que nous dit John King, et le garçon est bien placé pour le savoir, c'est que les hooligans ne sont pas de mauvais gars et surtout ne se cognent qu'entres eux. Et qu'on ne viennent pas leur parler du Heysel, incident isolé autant que malheureux, ni du manque de savoir-vivre espagnol en ce qui concerne les affaires de bastonnades.

Au gré ce quelques rencontres sportives donc, faisant pas la même occasion office de chapitrage, que ce soit à l'extérieur ou sur leur stade, on fait la connaissance de gens ordinaires, des gars qui n'ont pas des situations sociales particulièrement rêvées mais pas non plus des miséreux. Certains sont mariés, pères de famille, d'autres célibataires en attendant des jours meilleurs. Manutentionnaire, chômeurs, qu'importe.
Ce qui compte, c'est de se retrouver avant chaque match, boire quelques bières, retrouver la bande du club adverse aux abords d'un pub ou sur le chemin du stade et se foutre sur la gueule violemment (mais en respectant quelques règles de savoir cogner) et surtout se jouer de la police, challenge rendu difficile par l'omnipresence des caméras de surveillances et totalement impossible à l'intérieur des stades.

Et puis ensuite bien sûr, il y a le match parce que ces supporters là sont aussi des supporters normaux et savent reconnaître le beau jeu même chez les "feujs" de Tottenham. Après le match, c'est reparti pour le pub, les filles, le retour à Chelsea en autocar, les pansements sur les plaies et le boulot du lundi en attendant le prochain match. Idéalement un derby avec un autre club londonien, le pied total, évidemment.

On découvre au travers des gens ordinaires, presque attachants, qui n'ont pas de haine profonde, même pas de conscience politique bien incapable de se classer dans un camp ou un autre. Les "feuj" et les "nègres" ne sont ainsi traités comme tels que parce que c'est comme ça qu'on dit chez eux, le politiquement correct n'étant même pas une notion qui leur a effleuré un jour l'esprit. Mais quand l'équipe nationale joue, c'est tous unis qu'ils iront supporter leur équipe, même en Espagne d'où ils rameneront même de bons souvenirs.

Ce récit fictionnel est à n'en pas douter proche du vrai. Il est quasi documentaire et sans rendre sympathiques ces garcons au curieux hobby, il les rend pour le moins attachants et on se prend à souffrir des arcades éclatées, à craindre les embuscades tendues et à regretter les brutalités policières, ces "hooligans comme nous mais payés pour le faire".

La vie n'est pas rose dans le Londres de John King fait de classes ouvrières à la dérive méprisant tout et n'importe quoi, des chinois aux indiens en passant par les filles (toutes des s... évidemment) et surtout les supporters des autres clubs. Un Londres où la violence canalisée est un sport, un défouloir et un exutoire. En tout cas, vous pouvez aller au stade tranquille, toutes ces petites parties de bras de fer entre bandes sont bien organisées et vous ne courez aucun risque. Mais ne laissez pas votre voiture sur le chemin tout de même...

Football Factory est un très intéressant ouvrage sur ces fameux hooligans, souvent diabolisés et montrés du doigt. A lire si vous vous intéressez au foot mais surtout si vous vous intéressez à l'Angleterre.

 

A lire sur Froggy's Delight :
La chronique de "White trash" du même auteur
La chronique de "Prison House" du même auteur


David         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=