Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Francesca, La Trahison des Borgia
Sara Poole  (MA Editions)  avril 2012

"Avant les Tudor, il y avait les Borgia. Fascinants et cruels." Enfin ! Enfin un roman historique qui parle d’autre chose que de Louis XIV ou Napoléon ! Enfin le passé d’un pays autre que l’Egypte ou l’Allemagne nazie ! Oui, c’est ce que je me suis encore répétée en choisissant ce tome 2 de Sara Poole : Francesca, la trahison des Borgia, suite directe de Francesca, Empoisonneuse à la cour des Borgia.

Pour ceux qui n’ont pas suivi, les Borgia sont la famille papale régnante sur le Monde au XVème siècle. Oui, une famille de papes, carrément ! Que je vous explique le contexte, vite fait bien fait. Nous avons appris dans notre antique jeunesse (ou moins antique !) que les papes portent des prénoms pas toujours très jolis : Boniface, Félix, Eugène…  (et qui ne sont même pas les leurs) avec un numéro, par exemple : Urbain VI a fait un discours tellement émouvant sur la Terre Sainte qu’il a envoyé au massacre des générations entières de croisés.

Donc, au début, les papes étaient bien à Avignon (la ville avec le pont qu’on y danse, qu’on y danse), un certain Grégoire XI trouvait son palais pas très beau ni très flamboyant de son amour pour son Dieu miséricordieux. Il décide donc de déplacer la papauté à Rome (où il y a plus de place ?). Oui mais Avignon voulait bien évidemment garder son titre de capitale des papes, Urbain VI n’est pas approuvé par le conclave d’Avignon ? Basta ! On va le papiser à Rome et mettre Clément VII à Avignon (ce dernier et ses illustres successeurs sont actuellement qualifiés d’antipapes, mais l’époque, ils étaient papes à part entière). Bref, it is the Grand Schisme. Qui en verra d’autres puisque Rodez, Pise et la Savoie vont aussi se mettre à élire des papes, ce qui fera jusqu’à trois papes simultanés !

Ah ! La Renaissance ! Quelle époque ! Au bout du compte, après quelques guerres et moults palabres (ce sont des gens civilisés tout de même ! Allons !), la papauté se retire à Rome, qui craignait un peu dans sa Chapelle Sixtine et son Eglise Saint-Pierre (mais avec un vieux Colisée tout pourri dont tout le monde se fichait à l’époque).

Mais ce n’est pas fini, c’est à  cette période encore trouble qu’il faut accrocher le premier roman de Sara Poole, Empoisonneuse à la cour de Borgia, où les sombres machinations et les meurtres quotidiens permettent à Borgia d’accéder au trône papal sous le nom d’Alexandre VI. La suite est évidente : vu les moyens utilisés pour sa fin, Borgia s’attend à ce que la concurrence lui pique sa place (de préférence en utilisant les mêmes subterfuges au cyanure que lui !).

"Ce deuxième tome est dans la lignée du premier"… Je confirme, d’ailleurs, si vous avez lu le premier, ce deuxième est le même. Même scénario, même héroïne (ni plus mature, ni moins nunuche), même méchant (bon, ok, il n’a pas le même nom, mais il réagit exactement de la même façon que son homologue du premier volume, je le soupçonne même de plagiat le Morrozzi), même course poursuite dans les échafaudages poussiéreux du dernier centre de luxe en construction, mêmes réflexions sur les amours impossibles entre le romantique Rocco et Francesca (qui perfectionne sa réflexion en se tapant Cesare), même meilleure copine écervelée (qui manque de se faire empoisonner en gobant ses bonbons préférés non vérifiés par un anti-poison, alors que toute la famille est en alerte et qu’un mystérieux inconnu lui fait parvenir un gentil plateau de bonbons… Même Winnie l’Ourson se serait méfié !).

Bref, j’ai été sacrément déçue par ce deuxième volume. Disons donc que Sara Poole n’a pas perdu sa manière de parler du tragique d’une manière très légère (c’est assez cynique au fond, mais pourquoi pas ! ça n’aurait pas été aussi drôle sur le ton du mélodrame !). Seulement, elle n’a pas non plus perdu la trame du roman précédent, parce que même si les nouveaux éléments sont intéressants, elle les a un peu gâchés en les mélangeant en dépit du bon sens…

Sara Poole est-elle tombée dans la facilité d’une Barbara Cartland (un seul scénario, des centaines de livres !) ? Alors que les mêmes ingrédients peuvent donner un résultat différent, un peu comme la Béchamel et la crème anglaise : des œufs, de la farine, du lait, du beurre… Une béchamel pour le troisième Sara ?

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "Francesca, Empoisonneuse à la cour des Borgia" du même auteur
La chronique de "Francesca, Maîtresse de Borgia" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel de Sara Poole


Nathalie Bachelerie         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

On fait le plein de découvertes cette semaine avec des tas de choses très différentes mais toujours passionnantes. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=