Avec cette deuxième Master Classe de la saison 2012-2013, Jean-Laurent Cochet poursuit la présentation des travaux de tous nouveaux élèves dont l'assiduité et l'investissement le ravissent.
Avant de les faire monter sur la scène de la Pépinière-Opéra, bien que ceux-ci piaffent d'impatience, Jean-Laurent Cochet prend le temps d'une long préambule pour rappeler les principes d'engagement et d'exigence qu'exige l'art dramatique notamment en ce qui concerne, outre l'acquisition des règles fondamentales de ce qui est d'abord un métier, la compréhension du verbe de l'auteur en précisant que "les mots sont nos ennemis" et qu'il faut ne pas se complaire dans la récitation de la brochure.
Cette Master Classe présente une affiche éclectique même si Victor Hugo s'avère l'auteur du jour avec le poème "Le mot" qui traite du cheminement inexorable de la rumeur par Bruce Guimar, et deux scènes dites "de révélation" pour les les comédiens masculins.
D'une part, la tirade de Ruy Blas dans la pièce éponyme, celle du fameux "Bon appétit, messieurs !" avec laquelle se distingue Léon-Ulysse Burri et, d'autre part, la scène de Louis XIII dans "Marion Delorme" avec Oscar Lembeye et Yves-Pol Deniélou.
Les fables de La Fontaine, qui constituent la base de l'enseignement dispensé par Jean-Laurent Cochet, sont également à l'honneur avec Raoul Fokoa et "La besace" et Charles Danet inspiré par "Le lièvre et la tortue" qu'il introduit habilement avec l'extrait de "Alice au pays des merveilles" quand celle-ci rencontre le lapin pressé.
Pour ses premières armes, Loïc Bon a choisi un poème très noir de Jacques Prévert, "Le désespoir est assis sur un banc" et Noémie Lokkos n'a pas opté pour la facilité en présentant le rôle d'Ophélie une scène de "Hamlet" de Shakespeare en version originale.
Ce sera l'occasion pour le Maître de se faire assister par le comédien et metteur en scène Arnaud Denis, un de ses anciens élèves qui a rejoint son équipe pédagogique. |