Comédie de Marie Lafragette, mise en scène de Aubry Houilliez, avec Elsa Bougerie et Julien Guimon.
Ce "Dérapage contrôlé" commence comme la première scène du film "Le corniaud", tourné dans les années 60 par Gérard Oury, avec Louis de Funès qui, au volant de sa Rolls Royce, emboutit la 2CV de Bourvil, ce qui va entraîner un road movie comique autour du convoyage clandestin du fameux diamant le Youkounkoun.
Là s'arrête la comparaison, encore que l'amour soit aussi un joyau, la partition démarre sur les chapeaux de roue comme une comédie romantique. Tôle froissé rimera-t-elle avec coup de foudre ?
Au volant, Gaspard, un jeune cadre dynamique qui ne craint pas l'excès de vitesse sur la route du succès et Emilie, une jeune femme échappée du "flower power", qui prend des chemins de traverse jalonnés de nids de poule, qui vont se reconnaître amis, enfin ennemis, de lycée.
Car Emilie, la pas jolie, était la petite grosse boutonneuse, celle qui existe dans toutes les classes et qui sert de tête de turc que les garçons n'épargnent pas tant il est facile de s'amuser à si bon compte.
Marie Lafragette a écrit une pétillante comédie pour duo comique basé sur la classique et éprouvée opposition des contraires et, en une petite heure pétante grâce à la mise en scène pleine de vivacité de Aubry Houilliez, sont dispensés carambolage entrée en matière, règlements de compte et dénouement inattendu.
Sur scène, Julien Guimon, désopilant en lascar pince sans rire, et Elsa Bougerie pétulante en ancienne complexée décomplexée qui n'a pas dit son dernier mot, sont parfaitement dans l'emploi comme dans le ton de cette réussie comédie, montée par la toute jeune Compagnie Dramatis Personae, aussi plaisante que drôle. |