La Master Classe de Jean-Laurent Cochet de novembre 2012 est placée sous le signe de l'éclectisme, de la variété, et du travail tant en ce qui concerne les scènes présentées que le niveau des élèves.
Elle commence avec des élèves aguerris pour deux prestations aux antipodes l'une de l'autre qui appellent les félicitations du Maître.
Vincent Simon a choisi un poème de Verlaine, "Colloque sentimental", issu du recueil "Fêtes galantes", poème sombre sur l'amour enfui dont il restitue parfaitement
Au symbolisme macabre, succède la comédie loufoque avec un monologue truffé d'aphorismes de bêtise intégrale sur le racisme ordinaire extrait d'une pièce écrite par Romain Bouteille et Henri Garcin en 1964, "L'échappée belle", qui n'a pas pris une ride. Et Rebecca Saada excelle dans ce registre comique.
Ensuite, Jean-Laurent Cochet amorce un travail approfondi sur les premiers vers de fables de La Fontaine, "La laitière et le pot au lait" et "Les animaux malades de la peste", respectivement avec Catherine Bocognano et Priscilla Cheron, qui permet au public de mesurer le nécessaire travail, au mot près, pour aboutir.
Travail en détail également avec un nouvel élève prometteur, Pierre Ensergueix, et la fameuse et très ardue scène du "lamento du jardinier" dans "Electre" de Jean Giraudoux.
Enfin, la master classe s'achève avec une scène dite "de révélation" pour les élèves masculins, la scène entre Louis XIII et Bellegarde dans "Marion Delorme" de Victor Hugo avec Pierre Boucard qui donne la réplique à un nouvel élève Carlo Giordano qui, dans le rôle du roi, ravit Jean-Laurent Cochet par sa présence et sa capacité à formuler le lyrisme familier de la scène.
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