L’air de rien, les frères Herman Düne ont su s’imposer comme des incontournables de la musique indie française. Ainsi, Julie Doiron, artiste canadienne qui en est déjà en son septième album, a tenu à enregistrer son nouveau cd à Paris avec eux, album enregistré en une seule journée particulièrement fructeuse d’octobre 2003 au studio de Mains d’Oeuvres.

Herman Düne a les défauts de ses qualités : ils sont doués et ont créé une sorte de trade-mark : on reconnait leurs disques, leurs sons de guitares, leurs harmonies vocales dès les premières mesures. Ce Goodnight Nobody est donc un bon disque... d’ Herman Düne...

Julie Doiron a une jolie voix, même si elle ne chante pas tout à fait juste (il semblerait que ce soit pire en concert) mais elle s’est fait un peu phagocyter par les frangins barbus. Et comme tout album des Düne, c’est enregistré quasi-live dans le studio, sans répétitions, en une seule prise (dix morceaux enregistrés en une journée !), avec par ci par là des pains et guitares désacordées. On mettra ça au crédit de leur côté low-fi.

Musicalement, c’est des ballades folk lentissimes, intropsectives et déprimantes et c’est, quand tout est dit, un album très réussi (surtout si vous aimez les Düne...).