Monologue dramatique de Maurice-Domingue Barthélemy, dit par Jean-Quentin Châtelain dans une mise en scène de Claude Aufaure.
"J'ai passé ma vie à chercher l'ouvre-boîtes" raconte une des journées maelstromiques vécues par un petit garçon prénommé Marcel-Trinidad, né dans une famille soixantehuitarde bordélique vivant dans une maison ashram ouverte aux quatre vents.
Vivant entre une mère cyclonique, un père allergique à la pratique de la toilette et à la guerre d'Algérie, une fratrie de soeurs fantasques, une grand-mère tyrannique spécialiste des remèdes de bonne femme érigés en tortures hygiénistes et une foultitude de gens inconnus, il cherche désespérément sa place, un peu d'intimité et beaucoup d'amour.
Ce texte autobiographique de Maurice-Domingue Barthélémy, qui s'est fait connaître au milieu des années 90 au sein de la troupe à l'humour déjanté Les Robins des Bois qui fit les beaux jours de la chaîne télévisée Comédie ! puis de Canal Plus, n'a d'autre intérêt que sa truculente galerie de portraits de bidochons picards et l'enchaînement apocalyptique de mésaventures tragicomiques vécues en une journée par le gamin ce qui impliquait un traitement cartoonesque et un rythme trépidant.
Le choix pour officiant de Jean-Quentin Chatelain, certes un marathonien dans l'art du monologue dramatique mais dont la voix au débit extrêmement lent et à la scansion très singulière est parfois à la limite de l'audible, est étonnant voire anachronique.
En l'occurrence, avec cheveux longs et tenue d'abonné du samu social, n'ayant pas encore le texte "en bouche", sa pratique de la fausse distanciation au second degré bride tout le processus comique du texte qui se déroule à un train de sénateur. |