Résonances est le deuxième véritable album de Luminocolor, groupe Lillois centré autour des musiciens Olivier Minne et Benoît Farine.
Féru d’expérimentations diverses, le groupe revient avec un disque foisonnant d’idées et transgenre. Il n’est pas question ici de formats préétablis, de refrains et de couplets, la voix y est presque totalement absente, seule semble compter l’aventure. L’aventure ou le voyage qui tisse ici une ligne pas si imaginaire que cela entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe, de l'est surtout.
Pas étrangère aux Carnets de Routes de Louis Sclavis, Résonances convoque rythmiques d’Indonésiennes, mélodies Ethiopiennes, le groupe rendant hommage au saxophoniste et compositeur Gétatchèw Mèkurya, harmonies des Balkans… Pas vraiment jazz, pas plus world que pop, un peu folk et électronique (comme un cœur qui palpiterait), Luminocolor semble avoir conçu sa musique comme un tout dont l’assemblage serait fait de micro-univers. Jungle aux couleurs chatoyantes, leur musique fonctionne par touches pointillistes, laissant la place à l’imagination et à l’imprévu. Luminocolor, résonances et synesthésie ? |