Pièce
de Jean-Marie Chevret, mise en scène de Jean-Pierre Dravel
avec Gabrielle Lazure, Nathalie Corré, Christian Vadim, Jean-Marie
Chevret, Valérie Moreau, Davy Sardou et Nicolas Thinot
Entourée de son agent (Jean-Marie Chevret très à
l’aise) et de son habilleuse (Nathalie Corré très
rigolote), une chanteuse de variété (Gabrielle Lazure,
connue davantage comme comédienne de cinéma, diaphane,
à la beauté presque irréelle) tente une come
back par la petite porte, acceptant des galas en province de second
ordre.
A cette occasion, elle accepte de revenir sur les lieux de son
enfance où elle retrouve un amoureux transi (Christian Vadim
plutôt convaincant) et une copine de classe (Valérie
Moreau pétulante) qui, contrairement à elle, paraissent
bienheureux dans leur vie ordinaire.
Décliné version show-bizz, un thème banal
mais qui ne manque pas d’intérêt : avec le recul,
ne regrette-t-on pas d’avoir sacrifié sa vie personnelle
à son métier ?
Et pourtant, le spectacle ne trouve pas ses marques. Comme un avion
dont le moteur a des ratés, il a du mal à décoller
et son vol est en dents de scie. Ça ne fonctionne pas bien.
Il manque quelque chose. Plusieurs au demeurant. Le texte parfois
drôle aurait gagné au format café-théâtre
et comprend des longueurs qui cassent le rythme, donnant l’impression
de scènes rajoutées pour passer le cap des soixante
minutes, et des rôles secondaires superfétatoires,
tel le journaleux cynique (Jean-Pierre Toussaint).
La direction d'acteurs est également affectée par
un manque de dynamisme et les comédiens semblant livrés
à eux-mêmes, cherchent une contenance, s’appuyant
sur le moindre élément de décor pour se poser.
Seul, l’auteur, habillé sur mesure, tire son épingle
du jeu.
Et le pompier bas du casque (Davy Sardou) ? Que vient-il faire
dans cette galère ? Il y a toujours un pompier en backstage
!
|