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puce Fabrice Blind, Gilles Hoyer, Emilie Wawerla, Nelly Marre
Interview  (Paris)  16 novembre 2004

Au Théâtre Le Méry, se joue actuellement "La fille aux pères" de la fructueuse collaboration de Fabrice Blind, Michel Delgado, Nelly Marre et Carole Onfria qui avaient signé "Mon colocataire est une garce" le plus gros succès de café-théâtre de ces dernières années.

A l'Entracte, dans un petit troquet de la rue Biot, à côté du théâtre, nous retrouvons la fille, Emilie Wawerla, les deux pères, Fabrice Blind, le petit à lunettes qui tient sa peluche, et Gilles Hoyer, celui qui lui tient la main, et la productrice Nelly Marre.

Rires, bonne humeur et galéjades sont au rendez-vous. Difficle de retranscrire tous les éclats de rire. Une fine équipe à retrouver sur scène dans les plus brefs délais !

Fabrice Blind vous êtes co-auteur avec Michel Delgado de la comédie "La fille aux pères" qui se joue actuellement au Théâtre Le Méry. Comment travaillez-vous d’autant que cette écriture à 4 mains est fructueuse puisque vous en êtes à votre 3ème pièce ?

Fabrice Blind : 3ème ou quatrième ? Oui, il y a eu Mon colocataire est une garce et On vous rappellera et nous avons co-écrit également un film "Recto-verso". Nous nous retrouvons pour manger et nous discutons à bâtons rompus, un peu de tout et nous prenons des notes. Et ce 5-6 fois. Nous travaillons en suite chacun de notre côté et nous faisons le premier jet avec Nelly Marre qui participe à la cogitation ainsi que Carole Fonfria.

Nelly Marre : La grosse cogitation aboutit à l’élaboration d’un scénario structuré. Nous partons donc d’une idée précise pour écrire une histoire et construire un scénario. Fabrice est l’auteur principal dans la mesure où il s’agit de son écriture, de ses jeux de mots. Nous prenons environ 2 mois pour le scénario et 2 mois pour l’écriture.

Fabrice Blind : Surtout pour cette pièce qui était assez compliquée à écrire. Compte tenu du sujet abordé, il fallait absolument éviter de tomber dans le graveleux, le postulat de base étant deux hommes homosexuels veulent un enfant et la fille qu’ils ont choisi pour le faire arrive chez eux déjà enceinte. Donc nous avons vraiment cogiter à plusieurs pour y arriver.

Pourquoi avoir choisi ce thème ?

Fabrice Blind : A la base, nous nous sommes inspirés d’une histoire vraie, celle d’un de nos copains homosexuel qui a essayé d’avoir un enfant avec une femme lesbienne. Et puis, il s’agit d’un sujet dans l’air du temps. C’est d’autant plus dans l’air du temps depuis quelques mois.

Il est vrai qu’actuellement il se joue beaucoup de pièces à Paris sur le thème de la gay attitude.

Fabrice Blind : Beaucoup concerne plutôt le coming-out. Nous avons choisi le nouveau combat des homosexuels qu’est l’homoparentalité. Nous sommes donc rejoints par l’actualité.

Votre pièce est très bien faite, de manière structurée avec une histoire, des rebondissements…

Fabrice Blind : C’est effectivement structuré comme un film. Michel Delgado écrit beaucoup pour le cinéma, Les papas et la maman, L’enquête corse…nous nous efforçons de faire une écriture soignée, sans rien négliger afin d’éviter les passages en force comme il en existe beaucoup dans le boulevard. Notre écriture a d’ailleurs évolué depuis "Mon colocataire est une garce" dans laquelle nous racontions des événements qui ne se passaient pas sur scène. Avec "La fille aux pères" tout ce passe sur scène. Nous sommes en situation, sans temps mort, ça pulse

Vous avez un humour bien spécifique avec le sens de la formule.

Fabrice Blind : Oui, ça c’est mon truc. Le sens du dialogue, c’est une musique. On l’a ou pas. Il faut de la mémoire pour retenir les formules rigolotes ou en inventer de noiuvelles. Nous essayons d’en mettre une toutes les deux phrases tout en faisant très attention à ne pas faire de vannes gratuites. Nous avons même supprimé celles qui parasitaient l’histoire ou n’apportaient rien.

Donc après l’écriture, vient le temps de laproduction ?

Fabrice Blind : Exactement et c’est le travail de Nelly Marre qui est la productrice du spectacle.

Nelly Marre : Oui. Il a fallu compléter la distribution et également préparer une tournée car on n’arrive pas à Paris sans préparation.

Fabrice Blind : Nous avons la chance d’avoir des salles qui nous font confiance. Nous sommes parmi les rares qui peuvent vendre leur spectacle avant qu’il soit écrit. Nous avions 50 dates.

Sur vos seuls noms ?

Nelly Marre : Oui. Sur la confiance du succès remporté par "Mon colocataire est une garce" qui s’est joué 600 fois.

Fabrice Blind : Cela étant après, il y a une dead-line et…on dort mal. Tout le monde dort mal même les comédiens qui reçoivent le texte 15 jours avant les représentations, on doit répéter en 5 jours.

Vous écrivez mais vous jouez également dans vos pièces. Vous écrivez votre rôle sur mesure ?

Fabrice Blind : Oui, j’essaie quand même de me donner un rôle qui me correspond. Là je joue un homosexuel un chouia naïf, qui n’est pas couillon comme mon personnage de Mon colocataire, mais il a ce trait de caractère qui est le mien.

Comment avez-vous complété la distribution ?

J’ai découvert Gilles Hoyer dans son one man show "Première heure". On s’est dit qu’il était fou et qu’il avait une certaine féminité et que physiquement il avait quelque chose de rigolo….

Gilles Hoyer : (ndlr : avalant la dernière bouchée de son croque monsieur)…on s’est rencontrés dans les coulisses du Point Virgule…

Fabrice Blind : …et nous avons qu’il était bien pour former avec moi un couple d’homos normaux…

Gilles Hoyer : …avoues que tu n’avais pas pensé à moi au début !

Fabrice Blind : C’est vrai ! Tu étais le 2ème choix.

Gilles Hoyer : Il avait trouvé un plus beau !

Fabrice Blind : Plus viril ! (rires). Et Emilie Wawerla nous a rejoint dans l’aventure il y a 3 mois un peu en catastrophe. Elle a dû apprendre le texte en quelques jours et elle est partie sur les routes avec nous.

Emilie Wawerla : J’avais signé un contrat. J’étais foutue !

J’ai vu votre nom sur un spectacle qui s’appelait "Elles veulent toutes des bébés". Et comme Gilles Hoyer œuvre également dans ce registre avec son one man show et la pièce "La césarienne" qu’il a co-écrit avec Gilles Gangloff, le thème est récurrent.

Emilie Wawerla : Oui. Et d’ailleurs j’ai souvent joué des rôles dans lesquels j’étais enceinte ou maman.

Fabrice Blind : Effectivement. Et dans Mon colocataire, elle était enceinte aussi. Donc ça nous travaille. C’est quelque chose de pas résolu. Et souvent aussi les femmes dans mes pièces sont menteuses. Elles embobinent les hommes.

Emilie Wawerla : Fabrice m’a choisi alors que je jouais un personnage de mon one man show qui était bourrée, pas belle. Donc il ne m’a pas choisi pour ma frimousse comme c’est souvent le cas pour les comédiennes puisqu’il m’a vu dans le pire état pitoyable de la mort, mal maquillée, édentée…

Gilles Hoyer : …Il t’a vu dans un formule 3 avec des roumains (rires)

Fabrice Blind : C’est vrai qu’on l’avait repéré sur un sketch et nous nous sommes souvenus d’elle.

Quel élément vous a fait vous souvenir d’elle ?

Fabrice Blind : Le fait que je l’ai vu sur un plateau comique Les étoiles dans une scène pas facile où elle était la seule fille, jeune, jolie, face à de vieux brigands du café théâtre. Elle y allait, elle déchargeait les cageots comme on dit. Donc elle a du coffre et j’aime bien les comédiens qui ont appris sur le tas. Elle a fait le pire. D’autant que ce n’est pas un atout d’être jolie pour faire du comique. Et je me suis dit : "Elle a quelque chose dans le ventre !" (rires)

Et le choix de Gilles Hoyer ?

Gilles Hoyer : …toujours la ligne, très bien !

Fabrice Blind : Nous nous sommes souvent croisés au Point Virgule. J’ai également travaillé avec Gilles Gangloff car nous travaillions tous pour Philippe Vaillant, le mari d’Anne Roumanoff sur des projets télé. Nous avons sympathisés…

Gilles Hoyer : …nous nous sommes embrassés…

Et quel a été l ‘élément déterminant pour lui proposer le rôle ?

Fabrice Blind : Déjà il le voulait. Il a dit oui…

Gilles Hoyer : …c’est important…

Fabrice Blind : …il le voulait, il était motivé, il avait envie et il était prêt à être libre, c’est un vrai moteur et, ce qui est génial, et je devais pas le dire devant lui, il est encore mieux que je ne pensais. Il m’a encore plus bluffé sur scène. Sur scène, c’est un gentil…

Emilie Wawerla : …c’est un gentil dentiste psychopathe…

Gilles Hoyer : L’important c’est de s’amuser sur scène.

Fabrice Blind : C’est vraiment un comédien de génie sur scène. Il a une vraie force comique. Et je prends du plaisir à jouer avec lui.

Emilie Hoyer : Il n’a pas dit tout ça sur moi !

Fabrice Blind : Si. J’ai dit quoi ? Que tu étais la plus belle….

Gille shoyer : …que tu déchargeais les cageots…

Fabrice Blind : On s’amuse beaucoup..

Emilie Wawerla : C’est vraiment une super complicité tous les 3.

Fabrice Blind : Tous les soirs on a un fou rire.

Emilie Wawerla : Parfois je les engueule. Il y a des passages où je dois être dans l’émotion et je vois deux clowns qui me font marrer. Et j’ai envie de les taper !

Gilles Hoyer : Mais ça va mieux maintenant ! Je me souviens de la représentation à Marseille : on rigolait tout le temps !

Fabrice Blind : Il faut le dire : nous ne sommes pas homosexuels…

Gilles Hoyer : …ça dépend…

Nelly Marre : …pas souvent !

Fabrice Blind : …du moins en apparence. Ce sont donc des rôles de composition qui nous amusent beaucoup. Et les spectateurs disent que notre couple est assez crédible. Ce sont des homos un peu bedonnants.

Gilles Hoyer : Au début, nous ‘osions pas nous toucher et maintenant….

Fabrice Blind : Oui, on nous disait que nous étions pas assez proches.

Gilles Hoyer, le passage du one man show une fois par semaine à la comédie tous les jours de la semaine…

Gilles Hoyer : …c’est cool !

…oui mais il s’agit d’un autre exercice et d’un format différent.

Fabrice Blind : Gilles fait du théâtre par plaisir. S’il ne s’amusait pas il ne ferait pas ce métier. Nous, nous nous amusons aussi bien sûr. Lui, il y est à fond !

Emilie Wawerla :Il fait même des strip tease sur scène.

Gilles Hoyer : Oui, mais c’est fini. Il fallait venir avant. Tout le monde riait quand je le faisais donc j’ai compris qu’il ne fallait pas le faire !

Donc vous êtes satisfait ?

Gilles Hoyer : Oui. Gilles Hoyer : Quand on joue seul ça pèse. Là, on a le trac mais nous sommes 3. Je suis très heureux. Il y a des jours où c’est plus difficile.

Emilie Wawerla : On se motive ensemble. Et puis nous nous ressemblons. Nous aimons la vie, nous sommes optimistes pas ronchons.

Fabrice Blind : Nous ne sommes pas stressés à mort ! Gilles un peu plus peut être.

Gilles Hoyer : Il est vrai que par rapport au one man ça détend.

Nous avons déjà évoqué les débuts de Gilles Hoyer dans une précédente interview. Vous Fabrice Blind, vous avez une formation sur le tas ?

Fabrice Blind : Oui. Absolument. Je ne suis pas passé par un cours. Je suis allé directement au Point virgule pour faire des sketchs et j’ai eu la chance d’être très vite pris. J’ai aussi fait La classe pour la télé. Et puis, j’ai donc proposé tous mes spectacles au Point Virgule qui les a programmés. Ça marchait de mieux en mieux à chaque fois jusqu’au jour où nous avons été obligés de déménager pour aller jouer dans un théâtre plus grand pour "Mon colocataire est une garce". Le Méry venait d’ouvrir ses portes et nous a fait confiance.

Et vous Emilie Wawerla, vous arrivez à trouver votre place dans ce drôle de couple ?

Emilie Wawerla : J’ai eu l’impression qu’ils m’ont pris sous leurs ailes. Au début, j’avais une grosse pression parce que je n’étais pas sur le projet au départ. Comme je n’étais pas totalement débutante je n’avais pas un stress monstrueux et je me sentais à l’aise avec eux. Ils m’ont beaucoup aidée en étant attentifs à mes doutes et à mes attentes. J’avais peur de ne pas être à la hauteur. Je pense que, grâce à eux, j’ai réussi à passer la barre…

Gilles Hoyer : …et la barre était haute ! (rires)

Fabrice Blind : Il faut également préciser qu’Emilie est venue nous dépanner en reprenant le rôle au pied levé dans Mon colocataire. Elle avait 3 semaines pour apprendre La fille aux pères et on lui a dit : Peux-tu apprendre mon colocataire en 1 semaine ? Elle a une très grande mémoire.

Emilie Wawerla : J’ai une bonne mémoire pour les choses que j’aime. Pas trop pour les cours, c’est pas mon truc.

Vous n’avez pas fait d’école de théâtre ?

Emilie Wawerla :A la base, je suis danseuse. J’ai fait de l’impro chez Damien Acoca qui est un ancien coach du Studio Pygmalion. Un ami comédien m’a conseillé de faire un casting, d’être retenue et de trouver un agent. Ensuite, j’ai enchaîné les pièces. J’ai écrit aussi mon one man. Et tout c’est fait naturellement et rapidement. Je suis très heureuse de ce qui m’arrive.

Quelle est la durée de la programmation au Méry ?

Nelly Marre : C’est programmé jusqu’au 19 février 2005 avec des possibilités de prolongation si succès.

Fabrice Blind : Pour le moment, nous sommes ravis d’une chose, même si on attend encore le grand public, mais on a commencé il y a une semaine, c’est que les retours sont excellents. Et c’est la première fois que pour mes spectacles il y a un tel retour unanime ! Et aussi, ceux qui connaissent mes travaux précédents ont noté une vraie progression. La presse et les gens du métier ont apprécie. Donc nous attendons les spectateurs.

"La fille aux pères" constitue votre actualité. Avez-vous des projets en cours ?

Gilles Hoyer : Mon cabinet est ouvert ! (rires)

Fabrice Blind : Rien de fixé mais des projets d’écriture. Nous avons repris nos cogitations.

Nelly Marre : Nous recommençons à prendre nos repas ensemble !

Votre précédente pièce "Mon colocataire est une garce" a connu un gros succès. Y a-t-il des projets de reprise avec une autre distribution ?

Fabrice Blind : Pour le moment non. Nous aimerions bien.

Nelly Marre : Nous aimerions bien. C’est possible et la pièce est très demandée mais nous souhaitons garder les droits pour assurer nous-mêmes sa reprise. Nous attendons un peu.

Fabrice Blind : Si une bonne équipe sur Paris vient nous voir…

Nelly Marre : …mais nous n’avons pas eu jusqu’à présent de propositions vraiment intéressantes.

Et vos projets Gilles Hoyer ? "La césarienne que vous jouiez avec Gilles Gangloff ?

Gilles Hoyer : C’est fini l’opération ! Ah, je vais avoir un 2ème enfant ! Pour de vrai !

Donc c’est parti pour la saga des bébés !

Gilles Hoyer : Je baise, je baise, je baise…(rires)

Et vous Emilie ?

Emilie Wawerla : Ma priorité c’est La fille aux pères. Le one man est derrière.

Parlons un peu de quelqu’un qui n’est pas pour rien dans ce spectacle et qui est absent car il joue en ce moment même au Méry dans Caveman, c’est Gilles Gangloff votre metteur en scène.

Fabrice Blind : Effectivement, Gilles Gangloff fait partie de l’aventure.

Nelly Marre : Gilles Gangloff a fait un extraordinaire travail de mise en scène. Il a très bien compris la psychologie des personnages et il a détendu les comédiens en les aidant à comprendre leur rôle. Il a fait un excellent travail.

Fabrice Blind : C’est la 1ère fois que je vois un metteur en scène.

Emilie Wawerla :Il sait dire les choses pour qu’on les assimile bien…

Nelly Marre : …avec diplomatie…

Fabrice Blind : …et avec psychologie…

Emilie Wawerla : …et ce n’est pas un dictateur !

De combien de temps avez-vous disposé pour les répétitions ?

Fabrice Blind : Nous avons répété 4 ou 5 fois.

Nelly Marre :Mais le travail continue.

Fabrice Blind : Il en a fait une vraie pièce de théâtre alors qu’au début nous étions un peu dans le jeu café théâtre.

J’allais justement aborder ce sujet. Car effectivement vous changiez de registre, du café théâtre au théâtre de boulevard, donc cela rajouté à l’ego du comédien et des comédiens qui ont fait du one man show…

Gilles Hoyer : …et attention ce ne sont pas les plus faciles…

Fabrice Blind : L’essentiel est effectivement de jouer juste, de jouer la même pièce.

Emilie Wawerla : Il faut une équipe complice.

En étant auteur et présent sur scène, vous n’aviez pas parfois des velléités d’immixtion dans la mise en scène ?

Fabrice Blind : Je n’interviens que lorsqu’il me semble qu’à l’écriture c’était pas tout à fait ce que nous voulions dire mais Gilles Gangloff a tout de suite compris le texte, nos intentions et la motivation des personnages. Mais moi je suis complètement nul pour la mise en scène. Autant je suis brillant partout…(rires) autant je n’ai pas d’idées pour faire bouger les gens. J’ai des idées pour les faire parler mais pas pour le reste. Donc je délègue. Et avec Gilles c’était très bien.

La pièce est une comédie qui nécessite une grande fraîcheur pour être efficace. Comment faites-vous ?

Emilie Wawerla : Chercher toujours. Ne pas s’endormir sur une réplique qui a fait rire la veille !

Fabrice Blind : Pour le moment, la pièce est nouvelle et il reste encore plein de pistes à explorer. La pièce a du potentiel à exploiter. Il est vrai que pour la pièce précédente, nous l’avons jouée 600 fois et je commençais à m’ennuyer. Les 300 ères nous ont permis de faire le tour des possibilités. Après, il y avait des resucées de ce que nous avions déjà fait et cela devenait parfois technique. Ce n’est pas bon signe. Nous aurions pu jouer cette pièce encore un an car nous avions également des propositions pour jouer en province. Mais je commençais à m’embêter. Donc il fallait de la nouveauté. Donc en ce moment, nous sommes dans l’amusement et dans la fraîcheur !

Gilles Hoyer : Le spectacle évolue et il est déjà différent de celui joué en province.

Fabrice Blind : En une semaine, il y a déjà des choses nouvelles dans le spectacle !

Nelly Marre : Je ne me lasse pas de la voir et tous les soirs c’est différent. Beaucoup de gens reviennent la voir.

Cela n’est pas étonnant car le texte est très dense et le rythme est très soutenu.

Fabrice Blind : Nous préférons avoir une image de drôlerie et de rythme que…

Nelly Marre : …la vanne pour la vanne.

Gilles Hoyer : Et il y a toujours des nouveautés. Par exemple dimanche, il manquait la sonnerie de téléphone ! Alors on improvise ! Ça nous est beaucoup arrivé en province !

Fabrice Blind : C’est très formateur la province. Nous avons fait 50 représentations en province et il y a eu beaucoup de petits incidents. Un soir, il manquait même la table de salon. Et personne ne s’en est rendu compte jusqu’au moment où on apportait le plateau. Et bien, on a posé le plateau par terre.

La formation sur le tas et le one man doivent vous permettre de faire face et d’improviser sans trop de problème ?

Gilles Hoyer : C’est vrai. On n’est pas paniqué ! Quand je fais aussi des erreurs de mots, on me reprends !

Emilie Wawerla : Ils relèvent tous les bafouillages !

Fabrice Blind : On peut improviser mais sans sortir de l’histoire. Il faut rester dans les rails parce que si on s’éloigne trop on a du mal à y revenir.

Bien que vous jouiez du mardi au samedi avec une matinée le dimanche, allez-vous au théâtre voir les autres ?

Gilles Hoyer : Nous avons lu une superbe pièce Un baiser, un vrai que nous avons envie de voir.

Emilie Wawerla : J’ai vu Florence Foresti qui m’a bien plu.

Fabrice Blind : J’aime beaucoup aussi Florence Foresti.

Nelly Marre :J’ai envie d’aller voir Jean François Vanier.

Fabrice Blind : Moi aussi. J’aime bien Sir John au Point Virgule, Isabeau de R...

Nelly Marre : Un spectacle qui m’a beaucoup plu mais qui n’est plus à l’affiche c’est "Un petit jeu sans conséquence". C’était une pièce magnifique dont j’aurais aimé m’occuper, drôle juste ce qu’il faut, sensible.

Voulez-vous rajouter quelque chose ?

Gilles Hoyer : J’ai encore faim !

Ce sera le mot de la fin à moins que l’auteur ici présent ne nous propose une chute ?

Fabrice Blind : Je n’ai pas mieux… en 8 lettres !

 

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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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