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puce Anne-France Mayon et Pascal Rocher
Interview  (Paris)  11 novembre 2004

 

Dans l'équipe de "Folie printanière", qui se joue actuellement au Théâtre du Splendid, le fantasque et arty Dimitri a bien du mal à se faire respecter par sa femme de maison, la teutonne Gerda qui ne rate pas une occasion de l'asticoter.

Nous avons rencontrés Pascal Rocher et Anne-France Mayon qui incarnent ces personnages quelques heures avant la représentation. Branle-bas de combat avec humour et rires ! Pascal Rocher est quasi aphone et chacun y va de sa recette miracle. Il avale successivement du thé et du citron chaud arrosé de rhum et suce des bonbons au miel en implorant le droit de fumer une cigarette. Mais Anne-France Mayon veille !

Nous avions découvert Anne-France Mayon dans "Embrassons-nous Folleville" de Labiche où elle interprétait une fougueuse et irrésistible fille de vicomte. Dans "Folie printanière", elle joue le rôle d'une gouvernante totalement allumée. Un petit brin de folie soufflerait-il au dessus de sa tête? "Cette fille est folle !" affirme Pascal Rocher, lucide, entre deux quintes de toux.

Nous vous avions ratée lors de l’interview relatif à la pièce "Embrassons nous Folleville" que vous aviez joué au Théâtre du Tambour Royal. Y a-t-il des perspectives de reprise pour ce spectacle ?

Anne-France Mayon : Nous avons fait une audition pour le Théâtre du Lucernaire avec peut-être une programmation pour 2005-2006. Par ailleurs, la distribution n’est pas fixée puisque nous ne connaissons pas nos disponibilités pour cette échéance.

Je voulais également vous demander des nouvelles de votre compagnie La Comète.

Anne-France Mayon : Nous avons un très gros projet mais pas pour l’immédiat. Je rêve de monter Don Quichotte. Je ne sais pas combien d’années je mettrais pour le faire mais je le veux vraiment. Pour le moment, mon actualité c’est la pièce "Folie printanière" au Théâtre du Splendid et dès lors il est difficile de mettre des projets en place.

J’ai joué un autre spectacle au mois de septembre, "Les pestes" de Patricia Levrey avec Isabelle Parsy. Il s’agit d’un duo, sur le thème de la vie de couple, que nous avons joué à Aix en Provence. Le spectacle est drôle avec une peinture un peu critique des hommes et les femmes sont ravies. Il est envisagé de le reprendre. Mais là également tout dépendra de nos disponibilités respectives car nous sommes toutes les deux engagés dans un autre spectacle.

Quelle est la programmation de Folie printanière ?

Anne-France Mayon : La programmation est prévue jusqu’à la fin de l’année 2004. Et davantage en cas de gros succès.

Et cela s’annonce bien ?

Pascal Rocher : Si je continue d’avoir cette voix-là…non ! (rires). Sérieusement, ça commence à décoller car la presse commence à parler de nous et le bouche à oreille commence à être efficace.

En regardant vos CV respectifs, on peut constater que la plupart des comédiens de Folie printanière étaient de l’aventure pour une pièce qui s’appelle De toutes manières.

Pascal Rocher : Effectivement, il s’agit du même noyau qui s’est réuni autour d’un autre projet mais sur un texte d’un autre auteur.

Il y a une continuité dans le thème abordé.

Pascal Rocher : Oui. Tout à fait. Les auteurs de Folie printanière, Christophe Dauphin et Dominique Couttance, étaient venus voir De toutes manières et nous ont proposé leur pièce qu’ils ont ressorti de leur tiroir. Pour la distribution, nous avons pioché dans l’équipe précédente.

Comment avez-vous reçu l’accord du Splendid ?

Pascal Rocher : Nous avons démarché tous les théâtres. Le Splendid est le seul qui nous a répondu favorablement ; C’est tout simple.

Et si le Splendid avait répondu négativement ?

Pascal Rocher : Nous aurions continué nos recherches.

Vous êtes co-metteur en scène pour Folie printanière. Quels ont été les difficultés ou les avantages de travailler avec des comédiens que vous connaissiez et d’œuvrer à la fois sur scène en tant que comédien vous-même tout en faisant la mise en scène ?

Pascal Rocher : Nous sommes 2. J’ai aidé Christophe Dauphin pour la mise en scène, je l’ai rejoint et je me suis occupée des éléments de mise en scène, comme la musique, dont lui ne s’occupait pas. Lui est doué pour la direction d’acteurs et pouvait le faire puisqu’il n’était pas sur scène. Nous avons donc fait dans la complémentarité. Pour ma part, j’aime bien faire de la co-mise en scène.

Le travail de mise en scène constitue une orientation que vous souhaitez développer ?

Pascal Rocher : Quand la pièce me parle, j’aime bien.

En ce moment, à Paris, il y a plusieurs pièces qui traitent de l’homosexualité. Avez-vous cédé au phénomène de mode ?

Pascal Rocher : Très sincèrement non ? Nous ne faisons pas partie de ceux qui profitent du filon. Sur un thème similaire, nous avons fait un spectacle il y a 5 ans. Et Folie printanière a été écrite depuis quelques années également. Nous l’avons monté parce que cette pièce nous plaît.

Etes-vous allé voir ces autres pièces ?

Pascal Rocher : Non. Parce qu’elles se jouent en même temps que la nôtre.

Et en quoi la pièce vous plaît-elle ?

Anne-France Mayon : Je trouve qu’il s’agit d’une pièce très divertissante et originale. Les situations sont alambiquées et les répliques cinglantes. J’ai eu un vrai coup de cœur à la lecture.

Pascal Rocher : C’est du boulevard, c’est du léger, du pur divertissement. J’aime bien le voir et j’aime bien le faire aussi.

Les intermèdes étaient prévus par les auteurs ?

Pascal Rocher : Il s’agit de ma touche personnelle. J’ai toujours envie de mettre des musiques et des chorégraphies dans les pièces de théâtre.

Anne-France Mayon : Donc nous avons tous appris à danser !

Pascal Rocher : Je trouve que cela fait partie du spectacle.

En quoi vos rôles vous intéressent et quels sont les difficultés ?

Pascal Rocher : L’essentiel est de garder la voix …(rires)

Anne-France Mayon : …dans les deux sens du terme.

Pascal Rocher : L’essentiel est de garder, la pêche, la fraîcheur sur la durée, le dynamisme, le rythme et ne pas s’installer dans son rôle.

Anne-France Mayon : Oubliez ce que l’on a fait la veille pour se renouveler.

Les auteurs et/ou les metteurs en scène laissent-ils une certaine latitude aux comédiens pour ce faire ?

Pascal Rocher : C’est très cadré. Je ne suis pas très partisan de l’improvisation. D’abord parce qu’il faut être très doué. Il y a un texte à respecter. Ce qui n’empêche pas de trouver de nouvelles idées en cours de route, ce qui nous arrivent fréquemment.

Anne-France Mayon : Ce sont de petites surprises mais pas de l’improvisation.

Pascal Rocher : Le boulevard c’est une chorégraphie donc il faut une grandeur précision et une grande rigueur. Je n’ai pas envie de rallonger la pièce à coups d’impro. Poiret et Serrault le faisaient mais ils s’appelaient Poiret et Serrault.

Anne-France Mayon : Ils avaient 15 ans de carrière commune derrière eux. Ils pouvaient se permettre de le faire.

Pascal Rocher : Quand nous en serons là, nous verrons.

Quels sont vos projets ?

Pascal Rocher : J’ai quelques projets d’écriture et de co-écriture. J’ai une pièce musicale en préparation dans laquelle j’assure la mise en scène et j’ai un petit rôle et je chante…enfin j’essaierai …

De manière plus générale, que pensez-vous des difficultés rencontrées aujourd’hui pour jouer et notamment des programmations dépendant directement du taux de remplissage de la salle et donc parfois très rapidement écourtées ?

Pascal Rocher : C’est dur. Le théâtre c’est du business et il faut faire ses preuves rapidement. En revanche, monter une pièce c’est possible à condition de se remuer un petit peu. Je ne duis pas que c’est facile mais c’est possible. A condition de ne pas attendre que tout tombe du ciel. Nous montons nos spectacles et nous ne nous contentons pas de les envoyer par la poste.

Anne-France Mayon : C’est très rare les spectacles qui sont montés comme ça, uniquement sur un nom. Nous n’en sommes pas là. L’envie c’est de jouer. Donc de choisir des textes et de les monter.

Pascal Rocher : C’est la seconde fois que nous montons un projet de cette manière et à chaque fois nous sommes programmés. De toutes manières a été jouée 400 fois. C’est une bonne méthode.

Le noyau dont vous avez parlé est-il regroupé en compagnie ?

Pascal Rocher : Après De toutes manières, nous avons créé notre compagnie Kicékafessa.

Le but est de monter des spectacles toujours dans le registre comédie ?

Pascal Rocher : Pour le moment oui.

La comédie dramatique ou le classique ne vous tentent pas ?

Pascal Rocher : Pas pour l’instant. Je ne crache pas dessus mais cela me paraît beaucoup plus ardu que la comédie, contrairement à ce que l’on dit généralement. Enfin, pour le moment, cela ne me branche pas. Si on vient me chercher….mais de moi-même je ne monterais pas une pièce classique.

Donc écriture, mise en scène et comédien ?

Pascal Rocher : Oui. Et pas obligatoirement sur le même spectacle.

Et vous ?

Anne-France Mayon : Je ne me suis jamais lancée dans l’écriture.

Pascal Rocher : Elle ne sait pas écrire, elle est belge !

Anne-France Mayon : Oui, c’est ça le problème (rires)

Pascal Rocher : Et puis, c’est une fille !

Donc juste jouer avec elle ?

Pascal Rocher : Oui, c’est un plaisir. C’est la raison pour laquelle elle est de nouveau là. Elle est folle mais c’est comme ça !

(rires)

Cela figurera dans l'interview.

Pascal Rocher : Si vous voulez, c’est la pure vérité !

Anne-France Mayon : Il n’a pas tort.

Pascal Rocher : Tu l’avoues ?

Anne-France Mayon. Oui, oui, je l’avoue. Je suis originale. Cela peut dérouter.

Le succès de la pièce De toutes manières a-t-il entraîné des propositions ?

Pascal Rocher : Pas tant que ça. Car nous étions une troupe semi-professionnelle, voire amateur et donc, à l’époque, pas prise au sérieux par beaucoup de gens. Il a donc fallu ramer pour faire nos preuves. Personnellement, j’ai été contacté plusieurs reprises. J’ai joué dans la pièce Insensé qui a été jouée pendant deux mois. Ceux qui étaient déjà professionnels ont eu quelques propositions.

Le fait d’être programmé au Splendid est une étape supplémentaire.

Pascal Rocher : Effectivement. Cela renforce notre crédibilité.

Il y a de surcroît un esprit Splendid dans cette pièce.

Pascal Rocher : Il n’y a pas meilleur compliment.

 

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La chronique de la pièce "Folie printanière"


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