 Cabaret musical d'après des textes de Hanokh Levin conçu et mis en scène par Lydie Marsan, avec Ruth Aguirre, Hervé Haine et Lydie Marsan.
"Le tour du problème", voici une pièce que n'aurait pas reniés Eric Idle, Graham Chapman, Michael Palin ou John Cleese.
On n'y retrouve pas un humour aussi décapant que celui des Monty Python réunis, mais il y a un style en sketch, un goût de l'absurde, un plaisir du chant, un humour pince-sans-rire qui forcément rappelle la troupe de comiques anglais.
D'ailleurs la petite scène d'un mètre de diamètre du cabaret de la Compagnie Ixtlan, basée à Pantin, ne ressemble-t-elle pas à un cirque, avec sa piste et ses lumières qui clignotent ?
Certes un cirque qui s'installerait sur la plage du village plutôt que sous le plus grand chapiteau du monde, mais les numéros s'enchaînent et le spectacle doit toujours continuer, coûte que coûte.
Comme chez les Monty Python, on retrouve, dans ces sketchs ratés, dans ces calembours qui tombent à plat, dans ces lumières qui s'éteignent lorsqu'il ne faut pas, une profonde interrogation métaphysique d'où ressort essentiellement l'absurdité de l'existence.
La mise en scène de Lydie Marsan fait la part belle à ses deux partenaires de jeu, Ruth Aguirre et Hervé Haine, dans le rôle de la femme fatale et du boy. Les spectateurs suivent les difficultés de cette troupe à trouver la bonne chute pour les saynètes, le bon timing pour les numéros. A ce titre, le travail d'Hervé Haine sur les lumières, qui installent une ambiance soit de spectacle en cours, soit de répétition, est remarquable.
"Le tour du problème" est un spectacle à la fois drôle et intelligent. Beaucoup de talent est nécessaire pour faire échouer volontairement de manière aussi aboutie des numéros immanquables comme le jonglage de crêpes, la capture de vide ou l'équilibre de dominos. | 
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