Photo
en noir et blanc, cabaret des années 50, look glamour hollywoodien
de l’époque Gilda, et son nom en lettres rouge Baiser
pour un album intimiste Amor, Amor.
La Belle ne cherche pas la petite bête mais nous fait partager
son voyage nostalgique au pays des grands standards latino-américains,
chers à son enfance, qui célèbrent l’amour
.
De "Amor, Amor" à
"Besame mucho" en passant
par "Quiereme", "Whispering",
et "I wish your love" une
très belle version américanisée de "Que
reste-t-il de nos amours ?" de Charles
Trénet, cet album est une ode aux amours brûlantes
et passionnées mais insécures comme si c’était
la première fois mais aussi la dernière.
Un producteur éclairé Marc Di
Domenico (celui de Chambre avec vue d’Henri Salvador),
un orchestre latino (Recoveco), un enregistrement
en mono et la voix de soprano d’Arielle
Dombasle qui abandonne tout effet pour nous restituer, avec
sensibilité, suavité et sensualité, tout le
charme suranné d’une époque révolue et
par une interprétation sans faille, s’efface devant
le pathos de ces amours.
Arielle Dombasle a les moyens vocaux et médiatiques de donner
un regain d’actualité à des chansons d’amour
qui sont inscrits dans l’inconscient collectif et font partie
de l’anthologie de la chanson. N’en déplaisent
aux esprits chagrins qui se sont énervés sur le succès
immédiat rencontré par cet album.
Pourquoi crier au génie quand "Quizas,
quizas, quizas" est chanté par Nat
King Cole ou figure dans la bande son de "In the mood
for love" et faire ici la fine bouche ?
Laissez-vous donc chavirer...
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