Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Press Gang Metropol
Interview  (B-Spot, Nice)  vendredi 10 mai 2013

Rendez-vous pris dans les loges du B-Spot, Press Gang Metropol nous accorde cette entrevue une heure avant leur concert niçois, présentant la sortie officielle de leur album Checkpoint. En ces lieux cosy et tamisés, nous avons pu découvrir l'univers, la détente était de mise et pour une premiére apparition dans les pages de Froggy's Delight, nous avons pu découvrir l'univers sombre et élégant de Press Gang Metropol.

Pour recadrer l'histoire de Press Gang Metropol et sa formation, pouvez-vous nous en faire une bréve rétrospective ?

Christophe Baudrion : De 1992 à 1997, on était, Franck, Seb et moi dans Corpus Delicti et puis on s'est séparés. Il y a eu un livre qui a été fait sur Corpus Delicti, chez l'éditeur Camion Blanc, on en a tous un peu reparlé mais on n'avait plus vraiment de rapports entre nous, de l'eau a coulé sous les ponts, on avait vieilli, on avait tous des enfants et pris en maturité.

Enfin avec Franck, on se voyait toujours un peu et en 2006 on a formé Press Gang Metropol avec Franck, moi et un autre batteur qui est parti assez vite et un autre chanteur qui ne voulait plus chanter. On avait tanné Seb depuis un bon moment mais il faisait sa danseuse (rire), donc on l'attendait, il avait des choses à faire et une fois que ça s'était réglé, c'était parti. C'était en 2010.

Sébastien Pietrapiana : Voilà, moi j'ai rejoint le groupe officiellement en 2010.

Franck Amendola : Au fait de 2006 à 2010, on a essayé des formations, on composait, on se cherchait un peu, artistiquement on faisait pas mal de choses.

Un album était-il déjà en vue à l'époque où Press Gang Metropol n'était pas dans sa formation finale, donc de 2006 à 2010 ?

Christophe Baudrion : Les morceaux y étaient déjà et donc quand Seb est arrivé, il avait un panel de morceaux à choisir, il a sélectionné ceux qui lui plaisaient le mieux et on les a bossés, ce sont ceux qui sont sortis sur l'album.

Sébastien Pietrapiana : C'est vrai qu'ils me proposaient de rentrer dans la formation depuis un moment, mais de mon côté, j'étais à l'époque sur un projet musical plus perso, Kuta, je n'étais donc pas trop dispo et puis quand je m'étais finalement décidé, ils avaient déjà composé beaucoup de morceaux au niveau instrus. Ils m'ont dit "ben voilà, prends ce qui t'inspire le plus", mais il fallait faire vite car il y avait une échéance d'un concert à un mois et demi au théâtre des Verdures à Nice. Les compos qu'ils m'avaient fait écouter m'ont vraiment emballé donc je les ai rejoints et pour moi il était question, dans un laps de temps minimum, d'écrire des textes, de composer des mélodies par rapport aux instrus qu'ils me donnaient et enfin répéter ensemble avec toute cette matière, ce qu'on a réussi à faire en assez peu de temps.

Franck Amendola : Aussi, certains morceaux ont été arrangés autour du chant, ce qui est normal, donc du coup c'était un peu long puisqu'on s'est retrouvé avec des morceaux ayant plusieurs versions, cela a demandé pas mal de travail.

Vous aviez déjà l'habitude de travailler ensemble au sein de Corpus Delicti, avez-vous retrouvé les tics de travail de cette époque ?

Sébastien Pietrapiana : Cela a été un peu différent car quand je suis arrivé, les gros des morceaux existaient déjà, on les adaptait par rapport aux mélodies que je trouvais. Alors que sur Corpus Delicti, le travail de composition était plus pas à pas. Par contre, ce qu'on a retrouvé très rapidement et ce qui nous a fait bizarre, c'est le naturel de refaire de la musique ensemble, comme si Corpus Delicti c'était hier, c'était même assez hallucinant car lors de la première répète, alors que cela faisait pas loin de 15 ans qu'on ne s'était pas retrouvé dans une pièce pour faire de la musique ensemble, il y a eu ce côté naturel qui est revenu très vite.

Suite à l'arrivée de Seb au sein de Press Gang Metropol, vous n'aviez donc plus qu'un membre qui différait de Corpus Delicti, avez-vous donc pensé à une reformation de Corpus Delicti ?

Christophe Baudrion : Personnellement, cela ne m'intéresse pas du tout de refaire Corpus Delicti ! On ne renie rien, c'étaient des goûts qu'on a eu et encore aujourd'hui on peut toujours en écouter, mais je ne suis plus du tout dans le truc et je pense ne pas me tromper en disant que pour le reste des membres, c'est pareil. Corpus Delicti est vraiment un groupe gothique, actuellement on n'y est plus.

L'envie et le besoin de changement était donc là et bien ancré ?

Franck Amendola : Oui, on ne veut pas d'un groupe revival avec une formation différente, il y avait une fille à la batterie et le fait qu'elle ne soit pas membre aujourd'hui change vraiment l'esprit de l'époque. Et surtout on n'a plus du tout envie de jouer dans un registre identique.

Sébastien Pietrapiana : Cependant, pendant les répètes on s'est dit pourquoi ne pas refaire quelques reprises de Corpus Delicti, on n'était pas contre. Maintenant on va arrêter de le faire, mais ce n'était que deux ou trois morceaux.

Christophe Baudrion : C'est aussi compliqué de reprendre des morceaux de Corpus Delicti car on a fait quatre albums et on mettait du temps à tous se mettre d'accord pour ne choisir que trois ou quatre morceaux parmi tous ceux-ci. Alors imagine si on s'était appelé Corpus Delicti et qu'il fallait en choisir une quinzaine à jouer sur scène ! Cela n'aurait pas été possible.

Franck Amendola : Et surtout cela pouvait poser un problème de compréhension de ce qu'était Press Gang Metropol, on n'est pas un groupe de reprises de Corpus Delicti. D'ailleurs, certains organisateurs nous ont fait jouer à cause de cela et là, ça faisait un quiproquo, il y avait maldonne.

Christophe Baudrion : C'est ce qui posait le plus gros problème, car le public attendait du coup à entendre du Corpus Delicti et nous n'étions pas dedans, on jouait autre chose. Cela pouvait créer une ambiguïté non voulue. Aujourd'hui on fait juste un ou deux morceaux pour le plaisir mais pas plus.

Votre album Checkpoint sort officiellement le 13 mai 2013, pourquoi une année s'est écoulée depuis qu'une première sortie a vu le jour ?

Sébastien Pietrapiana : En 2012, on a effectivement sorti cet album qu'on mettait en vente lors de nos concerts, en local et sur le net mais il n'y avait pas de réelle structure de diffusion. Maintenant on dispose d'une distribution depuis un ou deux mois et donc l'album sort la semaine prochaine, le 13 mai, au niveau national avec une diffusion dans un large réseau de disquaires. La sortie officielle est donc celle-ci.

Comment s'est déroulé l'enregistrement de cet album ?

Franck Amendola : Par étape, on est entré au studio Iceberg à Grap pour enregistrer dans un premier temps la partie rythmique : basse / batterie.

Sébastien Pietrapiana : Franck est ingé son donc il a son propre home studio, on a tout transporté et refait quelques arrangements clavier, ré-enregistré des guitares, Seb a posé ses voix et on a tout fini dans le home studio.

Vous avez également sorti un EP de remix du morceau "Fictions", titre qui n'apparait pas sur l'album. A-t-il été composé à la même période que l'album Checkpoint ?

Franck Amendola : Non, il a été fini il y a six mois, c'était un morceau qui à la base ne plaisait pas à Seb, il avait l'impression que ce morceau n'était pas terminé, ce qui était vrai et donc on s'y est mis avec Franck et en deux jours on l'a retourné sur une nouvelle version qui plaisait bien plus a Seb et à nous tous.

Ce qui a motivé la sortie de cet EP ?

Sébastien Pietrapiana : Oui, en fait on voulait un format vinyle, ce qui était moins évident avec l'album car il aurait fallu sortir un double vinyle avec le nombre de morceaux présents sur Checkpoint, donc ce qui impliquait un budget plus conséquent. C'était donc plus compliqué, on s'est dit qu'on verrait après mais finalement on se rendait compte que cela aurait eu moins d'impact de le sortir longtemps après l'album lui-même. Mais on avait toujours cette envie de sortir un vinyle, en travaillant le côté un peu électro, "Fictions" s'est donc présenté comme l'occasion et le prétexte de sortir ce vinyle en faisant remixer ce morceau.

Vous avez donc fait appel à des collaborations pour les remixes, les connaissiez-vous déjà auparavant ?

Sébastien Pietrapiana : On les connaissait et certains ont été proposés par notre label. Après on s'est dit que c'était dommage de n'avoir que cinq ou six remixes que du morceau "Fictions" donc on a eu l'idée de prendre "Parade", qui est un morceau d'album qu'on aime bien, et de proposer aux gens sur notre site de le remixer. On a alors mis un dossier à disposition sur notre site avec toutes les pistes séparées du morceau, tout le monde pouvait les récupérer et faire son propre remix. Puis le remix qu'on préférait allait figurer sur l'EP. On a été assez surpris car il y a eu pas mal de gens qui ont joué le jeu, et on a reçu des remixes vraiment réussis et d'autres un peu moins.

Combien en avez-vous reçu ?

Christophe Baudrion : Une quinzaine de remixes, ce qui est pas mal ! On en a eu donc au final un certain nombre, mais on était embêté car aucun ne faisait l'unanimité, on en aimait tous un un peu différent mais il n'y a pas eu de coup de coeur commun sur un seul en particulier. Laurent de notre label nous a dit : "attendez, je connais un groupe d'Afrique du Sud qui s'appelle Lowlight et qui doit me rendre un truc demain, attendons celui-là". C'est le dernier que nous avons récupéré, cela a été vraiment le coup de coeur, on a adoré le remix qu'ils ont fait, dans un esprit M-83, un peu années 80 tout en restant moderne, on l'a donc choisi pour figurer sur le maxi.

Vous avez fait la première partie de Kas Product en 2012 à Marseille, comment se sont passés la rencontre et le concert ?

Sébastien Pietrapiana : C'est la salle, le Poste à Galène, qui nous l'a proposé, ils cherchaient une première partie et ils ont pensé à nous. La rencontre s'est très bien passée et la salle était super, petite avec une configuration idéale et même si les gens étaient là en majorité pour Kas Product, notre univers pouvait les intéresser et le public a été très réceptif.

Après Corpus Delicti, vous avez eu chacun des projets de votre côté, sont-ils toujours d'actualité ?

Franck Amendola : Pour moi oui, toujours. Avec le projet Curl, groupe aux influences trip-hop, nous en sommes au quatrième album, on attend les dernières prises de voix et le mix final à partir de l'été pour une sortie début septembre, puis on fera quelques concerts. Mais j'arrive bien à gérer le temps imparti entre Curl et Press Gang Metropol. Et comme certains membres sont en Angleterre, on a une façon de travailler peu commune par rapport aux autres groupes, c'est-à-dire qu'on ne fait pas une ou deux répètes par semaine mais on travaille beaucoup par le net, ça me laisse ainsi beaucoup de temps pour Press Gang Metropol.

Sébastien Pietrapiana : Me concernant, Kuta est vraiment un projet très perso. En ce moment, ce n'est pas trop dans mon optique donc je le mets de côté pour l'instant mais ne clôture pas définitivement ce projet, je pourrais très bien y revenir dans quelques années quand l'envie me prendra, je ne me suis jamais dit : "Là, Kuta c'est terminé". De toute manière, j'ai commencé le projet de Kuta en 2000 et sorti un album tous les 3-4 ans, sans vraiment me précipiter mais en prenant le temps, donc il n'y a pas de véritable cassure.

Et concernant les prochains projets de Press Gang Metropol : un deuxième album en vue ? Une tournée ?

Christophe Baudrion : Oui, un deuxième album est prévu, nous avons déjà sept titres, dont un nouveau que nous allons jouer ce soir. Pour les dates de concerts, nous en avons quelques unes de prévues, dont une date à Paris au Dark Castle Festival. C'est toujours difficile de trouver des dates, on a été assez surpris car des concerts pour jouer gratuits ou pour un cachet minimum tu en trouves, mais il faut aussi qu'on s'y retrouve dans les frais car on est à chaque fois six à se déplacer.

Franck Amendola : On essaie tout de même de ne pas jouer à perte.

Sébastien Pietrapiana : Nous n'avons plus envie de faire comme à l'époque de Corpus Delicti où on louait un camion et on faisait un maximum de petites dates partout, nous ne sommes pas forcément plus difficiles mais peut-être un peu plus regardants, on sélectionne des dates un peu plus confortables.

Christophe Baudrion : Et puis on a quarante balais et avec des enfants, donc en effet, on est plus regardant. Et aussi tant que le prochain album n'est pas fini, on ne va pas non plus à la pêche aux dates absolument, histoire de se concentrer sur l'écriture.

Une date prévue pour ce deuxième album ?

Christophe Baudrion : Plutôt pour la rentrée 2014, mais ça passe vite, très vite ! Donc certainement pas avant.

Ce soir, Press Gang Metropol fera salle comble et assurera le show en instaurant une atmosphère cold-wave envoûtant les lieux.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Press Gang Metropol en concert à B-Spot (vendredi 10 mai 2013)

En savoir plus :
Le site officiel de Press Gang Metropol
Le Bandcamp de Press Gang Metropol
Le Myspace de Press Gang Metropol
Le Facebook de Press Gang Metropol

Crédits photos : Sébastien Trivellin (retrouvez toute la série sur son Flickr)


Séb.T & Cherub         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 17 mars 2024 : le programme de la semaine

De la musique, des spectacles, des livres. Aucune raison de s'ennuyer cette semaine encore. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché
et toujours :
"Scars" de Greyborn
"Rooting for love" de Laetitia Sadier
"Quel est ton monde ?" de Olivier Triboulois
"Letter to self" de Sprints
"TRNT best of 1993 2023)" de Tagada Jones
"Beyond the ridge" de Wildation
Quelques clips chez YGGL, Down to the Wire, Malween, Lame, For the Hackers et Madame Robert

Au théâtre

les nouveautés :

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14
et toujours :
"A qui elle s'abandonne" au Théâtre La Flêche
"Les quatres soeurs March" au Théâtre du Ranelagh
"Mémoire(s)" au Théâtre Le Funambule Montmartre
"N'importe où hors du monde" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Quand je serai un homme" au Théâtre Essaïon

Du cinéma avec :

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=