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Harriet Castor  (MA Editions)  mai 2013

VIII, ça fait 8 en chiffres romains (c‘est vrai qu’on utilise les chiffres arabes maintenant !). Né pour régner, dévoré par ses démons. Vous ne savez toujours pas de qui je parle ? Henri VIII… Henri Tudor… Je me souviens de sa statue de cire, dans une salle à manger tendue de tentures sombres, entouré de six femmes (les siennes), et le commentaire du guide : "voilà celui qui inspira la "morale pour les curieuses" : Barbe Bleue". C’est à son histoire qu’Harriet Castor a décidé de s’atteler.

Elle l’affirme elle-même, en tant qu’historienne accomplie, elle sait bien que beaucoup d’ouvrages ont été consacrés au règne de ce roi cruel, je la soupçonne même de les avoir tous lus. Elle a même dû assister à l’avant-première des films évoquant de près ou de loin un Tudor, idem pour la série du même nom. Oui mais, il manque quelque chose à tout ça. Comment un jeune garçon beau et talentueux destiné à une vie gourmande et croquante devient-il l’inspirateur de la légende du roi meurtrier ?

VIII donne une réponse à cette question. Et Harriet Castor a choisi un mode de narration peu prisé des romans historiques : la première personne. Second fils, Hal n’était pas destiné à monter sur le trône, mais il était un petit garçon avide de reconnaissance paternelle, que ce dernier ne lui témoignait pas particulièrement. En grandissant, il apprend l’histoire de son royaume, fraîchement pacifié suite à la Guerre des Deux-Roses, et de ses sacrifices.

Parallèlement, les noms de ses amis me semblaient familiers : Boleyn et Seymour. Mais je n’ai pas regardé la série, alors pas moyen de faire le lien entre cette histoire et une autre. Le frère aîné meurt, Henri VIII se retrouve donc propulsé sur le trône. Il épouse même la femme de son défunt frère, la très catholique Catherine d’Aragon. C’est parce qu’il veut s’en séparer qu’il rompt avec la papauté et rallie l’anglicanisme, il épousera ensuite Anne Boleyn (qu’il fera exécuter), puis Jeanne Seymour (empoisonnée), puis une autre…

Mais si ce n’est un goût immodéré pour les femmes, et un besoin irrépressible d’étendre son territoire et d’avoir des fils, rien de bien alarmant chez Henri. Si ce n’est qu’il voit des morts. Pas vraiment des morts. Mais depuis son premier séjour dans la Tour de Londres (pour se protéger d’une rébellion vite matée), pendant lequel il assiste à une crise de somnambulisme de sa mère (qui cherche ses frères), un espèce de fantôme se matérialise devant ses yeux régulièrement.

Et c’est ce qui causera sa perte. Lui se croit poussé vers une quête d’absolu, alors qu’il ne fait que fuir ses démons. Ceux qui le poussent à faire les mauvais choix, à soupçonner à tort et à travers, à exécuter en aveugle… à devenir un roi sans scrupule, cruel et meurtrier.

Le résumé que je vous fais est forcément sommaire, il ne reflète pas les turpitudes de l’âme d’Henri VIII, affectueusement surnommé Hal. Mais l’écriture d’Harriet Castor transporte le lecteur dans l’inconscient du personnage, nous faisant voir le monde à travers ses yeux. Après tout, n’en aurions-nous pas fait autant à sa place ? Qu’aurions-nous fait de ses angoisses ? Comment aurions-nous abordé ses sujets ? Nous en serions-nous mieux sortis ? Pas sûr.

Le roman est un savoureux portrait d’un roi sanguinaire par une passionnée de l’histoire des Tudor, elle le rend pus humain, plus pardonnable, moins Barbe-Bleue. Ou plus. A vous de voir.

 

En savoir plus :
Le site officiel d'Harriet Castor
Le Facebook d'Harriet Castor


Nathalie Bachelerie         
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