Seul en scène écrit et interprété par Sébastien Castro dans une mise en scène de Emmanuelle Tachoires.
Oeil de cocker, jeu flegmatique et humour pince-sans-rire, Sébastien Castro s'est affirmé dans le registre de la comédie dans des rôles en contrepoint de ceux d'histrion vibrionnant du rire.
Le théâtre c'est sa passion, et la comédie de boulevard, son registre de prédilection au point d'en proposer une étourdissante parodie dans laquelle, tel Fregoli, il joue tous les rôles, sur lequel se clôt son seul en scène.
En effet, avec "Toutes mes condoléances", il tâte du one man show avec lequel il fait partager son goût pour l'humour second-degré qui peut se teinter aussi bien de jaune que de noir.
Dans des sketches courts, parfois réduits à des instantanés, il aborde des situations de la vie quotidienne génératrices de mésaventures pour dresser le portrait d'un personnage déroutant par sa manière de les aborder qui est à l'opposé de celle généralement rencontrée chez le commun des mortels et dont on ne sait si elle résulte d'une naïveté candide ou d'un cynisme provocateur.
Ainsi, juste un exemple, afin de ne pas déflorer le sujet, pour éviter d'être systématiquement racketé, il conclut un deal avec ses détrousseurs en leur faisant un virement bancaire anticipatif.
Ainsi, juste un exemple, afin de ne pas déflorer le sujet, pour éviter d'être systématiquement racketé, il conclut un deal avec ses détrousseurs en leur faisant un virement bancaire anticipatif.
C'est drôle, cocasse, inattendu, décalé et le double effet kiss-cool d'un humour qui puise également dans le burlesque absurde doit beaucoup au quant-à-soi flegmatique de l'officiant, bien drivé par Emmanuelle Tachoires, et, notamment, à sa scansion apathique, hybride de celles de Stéphane Guillon et de Droopy.
Sébastien Castro donne un joli échantillon d'un filon atypique qu'il ne lui reste plus qu'à exploiter. |