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puce Le linguiste était presque parfait
David Carkeet  (Editions Monsieur Toussaint Louverture)  avril 2013

Ceux qui ont découvert la plume westlakienne de l'écrivain américain David Carkeet avec "La peau de l'autre", se réjouiront de retrouver sa prose jubilatoire avec son premier roman "Double negative" traduit en français sous le titre "Le linguiste était presque parfait".

Si dans "La peau de l'autre", David Carkeet échafaudait une mémorable et échevelée partie de cache-cache sur le mode du sosie et de l'usurpation d'identité dans la capitale du Vermont, avec "Le linguiste était presque parfait", tout tourne en rond dans un huis-clos psycho-policier au pays de la double négation et de la contre-amitié qui fait la part belle à l'humour à l'anglaise.

Dans ce premier opus en date, David Carkeet propose une immersion dans un microcosme original, celui du petit monde des linguistes, à travers la caricature humoristique et satirique d'un obscur institut de recherche situé dans l'Indiana qui se consacre à l'étude du pré-langage des nourrissons.

Et il sait de quoi il parle puisqu'il est titulaire d'un doctorat de linguistique anglaise obtenu à l'Université d'Indiana et enseigne cette discipline à l'Université du Missouri.

Et au lecteur exigent, il propose un deux en un : un roman social burlesque doublé d'une pure comédie policière, même si elle comporte deux vrais cadavres à la clé, avec pour guide un anti-héros, homme banal et ordinaire, un célibataire dont la vie n'a rien de palpitant, susceptible et soucieux de son image notamment auprès de la gent féminine, qui va jouer le détective amateur non seulement pour se disculper, son bureau étant le lieu du crime, mais également pour connaître l'origine de la rumeur qui associé son nom avec l'expression "trou-du-cul".

Car le bonhomme, nommé Jeremy Cook, attention le jeu de mots - et pour cause - est toujours au coin du bois, Cook comme.... comme le célèbre explorateur ou le mot cuisine bien qu'il ne soit guère gastronome se contentant d'un immonde et indigeste ragoût de viande hachée et de sauce, "le Rata du grognard", agrémenté de nouilles ou de riz "qui faisait passer l'envie de manger pour un bout de temps. Voir pour toujours", ne se prend pas pour la queue d'une cerise.

Car se considérant comme un des plus fameux psycholinguistes des Etats-Unis et de "génie en résidence" spécialiste des idiophénomènes, son métier et son constituent les deux choses qui l'occupent et le préoccupent. La troisième étant son pouvoir de séduction qui ne s'avère pas toujours bien récompensé bien qu'il soit physiquement tout à fait bien de sa personne.

Pour le social burlesque, David Carkeet livre sa vision du monde à la manière de la Miss Marple d'Agatha Christie, qui raisonnait en fonction du principe de l'universalité de la nature humaine, à travers une petite entité professionnelle, l'équipe linguisticienne de l'Institut Walsh créé et dirigé par un incompétent notoire qui a su toutefois surfer sur la vague de l'engouement suscité par les recherches sur le développement de la communication pour bénéficier de la manne des subventions.

Et c'est dans un immeuble cylindrique conçu selon le modèle architectural pénitentiaire du panoptique, à l'origine une ancienne maison de correction recyclée un centre d'études des primates avant d'accueillir l'institut et une crèche pour nourrissons, ce qui n'est pas sans saveur ni sans incidence, que sévit une équipe de pieds nickelés aux bras cassés, qui ringard, qui incompétent, qui looser, et tous médiocres, individualistes, imbus de leur petite personne et méprisants envers leurs confrères.

S'agissant du roman policier, pour déroutante qu'elle soit, et néanmoins classique quant au principe, un double meurtre sans mobile apparent commis en vase clos, l'intrigue est aussi mince qu'une feuille de papier bible et aussi fumeuse que le sont les disciplines linguistiques pour le vulgum pecus, l'enquête officielle est menée par un atypique policier érudit et suffisant qui n'aime pas les enquêtes criminelles et le brusque dénouement, dû à un borgboryme enfantin car il est bien connu que la vérité sort de la bouche des enfants, est tiré par les cheveux.

Mais peu importe, n'est-ce pas ô sagace lecteur, car le plaisir réside en l'espèce dans la verve d'une prose hilarante et roborative.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "La peau de l'autre" du même auteur

En savoir plus :
Le site officiel de David Carkeet
Le Facebook de David Carkeet


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