Angil and The Hiddentracks est de retour un an après le superbe Now sous la forme d’un EP, sorti grâce aux souscriptions sur le site Microcultures et illustré par Guillaume Long, que l’on trouvera soit en format vinyle en édition limitée ou en version numérique.
Plus brut, plus rock, plus sec que son prédécesseur, The Hiddentracks deviennent même pour l’occasion The Fucking Hiddentracks, mais pas moins pop, cet EP marque les retrouvailles entre le groupe Stéphanois et le directeur artistique Greg Aliot.
L’envie de se retrouver et de retravailler ensemble leur tenait à cœur, le mixage et le mastering de cet EP était l’occasion rêvée. Et puis c’était peut-être aussi le bon moment pour Mickaël Mottet et sa troupe de bousculer leurs habitudes. Cet EP est quelque part la suite logique de Now, dans son aspect brut, et toujours en rupture avec ce que le groupe avait fait auparavant notamment sur The And. Si l’on retrouve les références majeures : Broadcast, Pavement ou Why ?, d’autres influences viennent s’ajouter comme The Breeders ou l’abstract hip-hop de Kill The Vultures.
Surtout cet EP, qui dévoile sûrement ce qui devrait être le beau futur d’Angil and The Hiddentracks, montre tout le talent de la formation pour l’écriture de chansons oscillant entre les genres et les formes, exigeantes mais accessibles, jouant entre jazz, pop et rock aux arrangements aussi feutrés (quoi que) que malins et aux paroles intelligentes et ingénieuses (rappelez-vous ou découvrez rapidement Oulipo Saliva sorti en 2007).
On ne pourra seulement reprocher à cet EP de n’être justement qu’un EP, parce que des chansons de la trempe de l’envoûtant et sombre "Cope", de l'électrique Ideas ou du très Bowienien "I Need an Enemy", on en redemande encore et encore ! |