Après le retour des années 80, puis la noise indie des années 90, le revival actuel tourne autour de la techno de Detroit et du son madchester. Dans la catégorie copycat indie baggy du nord de l'Angleterre début des années 90, des nouveaux venus : Swim Deep. Ils font de la musique d'il y a vingt ans, l'âge des membres du groupe qui copient la musique entendue toute leur jeunesse chez un papa et maman pour lesquels le curseur musical est resté coincé à la période où ils ont eu des mômes.
Alors certes, la production de Where The Heaven Are We ? est propre bien qu'un peu légère, mais puisque les mélodies sont agréables on se laisse emporter. La voix légèrement traînante d'Austin Williams rappelle celle d'un Bobby Gillespie, période Sonic Flower Groove. Les paroles sont adaptées à l'été, soleil sur toute l'Angleterre. De "Francisco" à "She's the weather", les quatre minots à mignon minois de Birmingham veulent du soleil, presqu'autant qu'Au p'tit bonheur. "Honey" se rapproche d'une pop plus musclée, nourrie au lait des Smashing Pumpkins, Le single "King City" est un des meilleurs morceaux avec ses choeurs et sa charmante mélodie qui rappelle le premier Inspiral Carpets.
Un disque agréable, un groupe solide dont on jugera sur pièce s'il peut faire des étincelles sur scène, lors de leur prestation à venir au festival des Inrockuptibles à la rentrée. Mais s'il fallait rapprocher Swim Deep des groupes des années 90, on a au final quand même plus l'impression d'une reformation des Dylans que de tenir le prochain Stone Roses. |