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The Big Dream  (Sunday Best Recordings / PIAS)  juillet 2013

"Il n’y a pas d’orchestre, there's no orchestra, hay 's sin orquesta, il n’y a pas d’orchestre, there's no orchestra…. this is just a tape recordin".

Le problème avec David Lynch est ce qui en fait sa force. Artiste global comme il aime à se définir, le cinéaste - musicien pour l’affaire qui nous concerne ici mais aussi peintre et photographe - s’est inventé un univers propre et difficilement classable, mental, à la fois étrange et onirique. Un monde tellement fort qu’on l’imagine difficilement en sortir et dont il semble lui-même piégé.

On retrouve ici dans son second album solo, après Crazy Clown Time sorti en 2011, un concentré mélodique des obsessions du maître, déjà présente depuis Eraserhead et le titre "In Heaven (lady In The Radiator song)", sous un enrobage d’un blues moderne, aussi roots qu’hybride. Comme on pouvait s’y attendre de la part de Lynch, on retrouve sa patte si particulière. Il utilise sa guitare submergée de reverb’ ainsi qu’une voix transfigurée pour convoquer des ambiances et des mélodies malades, vaporeuses, étranges même, peignant un monde surréaliste, toujours conceptuel et rempli de personnages qui rappelleront des souvenirs aux connaisseurs de son cinéma : la femme fatale ("Star Dream Girl"), le romantique ("Are You Sure", "The Big Dream"), l’homme inquiétant ("Sun Can’t Be Seen No More"), le psychopathe ("Say it"). Quant au titre en duo avec Lykke Li, c’est à la musique de la série Twin Peaks et à Julee Cruise qu’il suggérera des familiarités.

Aqueux, éthéré, crasseux ou hypnotique, le blues de Lynch serpente entre les formes, les styles : plus électronique sur "Last Call", "Wishin’Well", parfois psychédélique, hypnotique et rêveur ("Cold Wind Blowin’", "Are You Sure") et les effets : nombreux filtres, distorsion, au côté à la fois primitif mais aussi extrêmement technologique et ancré dans notre présent. Sombre et sûrement pas destiné à être exposé à la lumière du jour, The Big Dream est une expérience troublante, ce qui devrait rassurer les fans de ses films ou de blues innovant en règle générale. La voix de Lynch, presque désincarnée devient un instrument superbement bizarre, susurre, maugrée et colle (à merveille sur la reprise de Dylan, "The Ballad of Hollis Brown") au phrasé hypnotique et à l'esthétique ténébreuse de l’album.

La musique a toujours tenu une place importante, prépondérante même dans la filmographie de David Lynch. Rares sont les cinéastes qui auront tissé autant de correspondances entre l’image et le son, construisant ce qui allait devenir de véritables leitmotivs : l'espace-temps, le désir, la violence et la folie. Lynch a toujours aimé les atmosphères prégnantes, les musiques fortement marquées pleines d’écho et de réverbération, il n’est donc absolument pas surprenant que ce Big Dream en soit inondé. Et maintenant Silencio ?

 

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David Lynch parmi une sélection de singles (janvier 2011 )

En savoir plus :
Le site officiel de David Lynch
Le Myspace de David Lynch
Le Facebook de David Lynch


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
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"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

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Du cinéma avec :

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zt toujours :
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"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
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"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
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"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
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"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
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