Découvrant Big Deal avec ce June Gloom, je ne pourrai pas vraiment vous parler de ce qui est a posteriori une mutation depuis leur premier album intitulé Lights Out. Ou comment le groupe semble avoir mangé du lion et mis des décibels dans leur Tuner ou de l'électricité (et une batterie) dans leur musique.
Big Deal, c’est une nouvelle rencontre entre l’Angleterre et la Californie. Entre l’insouciance et les riffs énervés, Big Deal a choisi de ne pas choisir, avec tout ce que la dream pop (et ses désormais fameux duos féminin/masculin…) peut véhiculer comme dynamique, ambivalence et naïveté plus ou moins délibérée ("I want to be wherever you are / Sleeping in your back seat is all I will ever need" ("In Your Car")). Electrique et romantique, Big Deal se montre capable d’écrire de vrais tubes ("In Your Car", "Dream Machines", "Teradactol") tout en jouant au chat et à la souris entre pop, folk, rock alternatif et juste ce qu’il faut de tension émotionnelle. Moins sombre que ce que le titre ne laisse présager (quoique plutôt prémonitoire, question météo, en ce qui nous concerne), Big Deal semble à dessein viser la lumière. Les voix de Kacey Underwood et d’Alice Costelloe se complètent à merveille et le groupe parvient à trouver l’équilibre juste entre élan pop, électricité débordante et délicatesse spleenienne.
June Gloom n’est certes pas le disque de l’année mais il ne faut pas bouder son plaisir et apprécier qu’un groupe soit toujours à la recherche d’une certaine mutation en ouvrant sa palette sonore et que ce groupe nous livre un disque de cette tenue. |