Le festival de Granby, ce rendez-vous incontournable de la chanson francophone au Canada, a débuté depuis déjà plusieurs semaines car en plus des spectacles d'artistes confirmés, le FICG (Festival International de la Chanson de Granby) est aussi un concours pour de jeunes artistes.
En cette dernière semaine de festival, seront présents les artistes confirmés, ou du moins qui ont déjà un pied dans l'industrie du disque, pour des spectacles gratuits dans la ville, sous chapiteau ou dans divers pubs et bars de la ville. Pour nous, il est temps de rejoindre cette ville des Cantons de l'Est, agréable région proche de la frontière des Etats-Unis, à une cinquantaine de kilomètres de Montréal, où on peut visiter vignobles et cidreries.
Le voyage commence dès la salle d'attente de l'aéroport avant de monter dans le vol Air Transat direction le Nouveau Continent. Dans l'avion, les écrans individuels nous permettent de regarder des films qui, en France, ont conservé un titre anglosaxon, mais qui là sont devenus "Avant minuit tout est possible" (After Midnight), "Rapide et dangereux 6" (Fast and Dangerous 6) ou "Star Trek, dans les ténèbres" (Into Darkness), nos amis québécois ont un énorme respect de la langue française. On s'étonne d'ailleurs que Iron Man 3 ne soit pas devenu "le 3ème épisode de l'homme-fer à repasser". On arrive finalement à l'aéroport. Pas le temps de passer par la case Montréal, des navettes nous attendent pour directement rejoindre Granby.
En ce premier soir, c'est direction une grange pour une soirée d'accueil bluegrass avec Dylan Perron & Elixir de Gumbo. Le concert commence alors que le chanteur porte un casque de moto avec des cornes de caribou sur la tête comme sur la pochette de son premier album Hamérricana.
Outre le chanteur, le groupe est composé de trois musiciens : un violon, une seconde guitare, une contrebasse et parfois un banjo. Outre leurs chansons comme "La danse de la poule", "Les boulets aux pieds" ou "Le quadrille des longs couteaux", ils interprèteront aussi une reprise de Gilles Vigneault.
En fin de concert, Dylan Perron, qui parle beaucoup entre ses chansons, explique que lorsqu'il "faisait du pouce", c'est-à-dire pour nous français de l'auto-stop, ça ne marchait pas très bien en raison de "la face" qu'il a.
Sur son disque, Dylan Perron explique sa recette : "Une tasse de bluegrass, une chopine de blues, une cuillère à table de folk, une pincée de celtique, le tout arrosé d'un généreux quatuor à cordes". Ce concert plein d'entrain et d'énergie, avec des musiciens excellents est une excellente entrée en matière pour la 45ème édition du Festival International de la Chanson de Granby. Dépaysant en un seul mot malgré le style musical.
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