Comédie écrite et mise en scène par Fabrice Tosoni, avec Carine Ribert, Mathieu Stortoz (en alternance Clément Naslin) et Lily Rubens (en alternance Manon Rony, Julia Mendel ou Mélodie Fontaine).
Dans le registre de la comédie de moeurs générationnelle, après "Petits mensonges entre amis" toujours à l'affiche depuis 2009, Fabrice Tosoni cartonne à nouveau avec "Au secours, je l'aime !".
Sa recette : un sujet fédérateur, une écriture contemporaine, des dialogues incisifs sans verser dans le catalogue de formules et un humour qui fait mouche, l'ensemble soutenu par une mise en scène au rythme soutenu sachant donner des coups d'accélérateur pour faire souffler un vent de folie et des comédiens aguerris à ce registre de comédie de divertissement déclinée de la comédie de boulevard.
En l'espèce, la partition épingle la vie de couple sans ménagements à travers des épisodes emblématiques. Rien de totalement novateur donc, mais Fabrice Tosoni a eu la bonne idée de décliner cette situation sous forme d'une comédie sentimentale qui constitue l'épine dorsale sur laquelle se greffent des tableaux hilarants faisant un troisième personnage qui sert de catalyseur ou de révélateur des dissensions.
Coup de foudre d'un jour, amour toujours. L'idylle estivale des trentenaires Julie et Simon a survécu à l'été mais, au quotidien, la vie commune n'est pas un club de vacances. Lui, comptable un peu radin et un peu beauf, copains et foot devant la télé, et elle, pseudo-peintre professeur de dessin plutôt "chiante" vont très vite en faire l'expérience.
Sur scène, pourquoi changer une équipe qui gagne, un trio de choc qui sévissait déjà dans l'opus précédent. Sous la direction de l'auteur, Carine Ribert et Mathieu Stortoz sont au taquet et modulent leur jeu avec efficacité.
Quant au troisième larron, en l'espèce une sacrée larronne, loin de n'être qu'un faire-valoir elle se taille quasiment la part du lion. D'autant que Lily Rubens est une vraie nature dont le talent comique s'épanouit à chaque apparition de la petite fille à la mamie en passant, entre autres, par le médecin "toquée" et l'adolescente rasta.
Annoncée selon une paraphrase de la maxime conjugale comme "une comédie pour le meilleur... et le meilleur", cette pourrait donc également se décliner en l'occurrence "pour le meilleur et le rire".
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