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Bernadette Pecassou  (Editions Flammarion)  octobre 2013

C’est là où la frontière entre l’imaginaire et le réel est aussi mince qu’entre l’horreur et la guerre que réside Sous le toit du monde de Bernadette Pecassou. Elle partage son temps entre le journalisme, la réalisation télé et l’écriture de romans pour Flammarion. Serait-elle le chaînon manquant entre réalité et fiction ?

Imaginons le cheminement du communiqué de presse au roman. 1er juin 2001, avant l’alerte aux barbus et aux tuniques, les journaux en mal de drame ont titré "massacre Royal au Népal". Vous n’en avez aucun souvenir ? Certes, l’info date un peu, et puis elle a été vite éclipsée par un manque d’information et l’Autre Catastrophe de 2001 (non, ce n’est pas l’Odyssée de l’espace, cherchez encore !).

Le Népal. Coincé entre l’Inde et la Chine, berceau de huit des plus grands sommets du monde (dont l’Everest), le pays est hiérarchisé en castes inflexibles et égoïstes, tributaires de Mao et de moult dignitaires peu recommandables. Fort de moult divinités et d’une caste dominante sans foi ni loi (enfin si, la sienne), Bernadette Pecassou nous livre l’autre facette du Népal touristique : l’injustice, le bafouage des libertés fondamentales, les traditions séculaires qui font office de loi…

Près d’un siècle après les Roumanov et le vilain Raspoutine, c’est le 1er juin 2001 que la famille royale népalaise fut massacrée au grand complet. Ne laissant aucun survivant pour alimenter une quelconque légende romanesque. Qui ? Pourquoi ? Mais pourquoi ? A ce jour, les coupables courent toujours.

C’est de ce drame qui l’a touché que Bernadette choisit de construire l’histoire d’Ashmi, jeune népalaise originaire d’une pauvre (et tristounette) caste des montagnes. Grâce au soutien de richissimes donateurs étrangers, elle fait partie des jeunes népalaises à accéder à l’éducation. Suite à l’intervention de Karan (élevé en Europe, et qui ne conçoit pas la culture népalaise comme un autochtone), Ashmi décide de devenir journaliste. Dangereux métier. Mortel même.

Pour comparer dans le scandaleux, la France compte moins de dix otages journalistes dans le monde, le Népal ne compte plus les journalistes froidement assassinés au quotidien. C’est en connaissance de cause et avec la fougue de sa jeunesse qu’Ashmi se lance dans ce métier. Soucieux de sa sécurité (femme + journaliste = 3 secondes de vie restantes), Karan l’envoie tout d’abord sur des sujets peu sensibles, voire carrément banals. Puis, un jour de disette ; tout le monde est occupé, Ashmi la seule dispo, elle va se retrouver sur le reportage de sa vie... Oui, ça se passe toujours comme ça. Là aussi, sauf que la suite diffère bien du déjà-vu. Je ne vous en dirais pas plus.

Tout le monde suspecte tout le monde, la féodalité la plus primate côtoie les idées démocratiques. L’ambiance n’est pas folichonne au Népal. Et pourtant, Bernadette Pecassou réussit à nous faire nous retourner sur le destin de ce pays situé juste sous le toit du monde. Entre plaidoyer pour l’égalité et la justice, vous ne pourrez pas rester insensible au combat d’Ashmi, de Karan et 30 millions de népalais croisés dans le livre. De quoi remettre à sa place notre égoïsme consumériste d’Européen pourri gâté.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "La passagère du France" de Bernadette Pécassou-Camebrac
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Nathalie Bachelerie         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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