Rien à voir heureusement avec la BO du film du même nom, du moins pas à ma connaissance, Diana est un groupe originaire de Toronto formé de Joseph Shabason (croisé chez Destroyer), Kieran Adams, Carmen Elle et plus récemment Paul Mathew, tout droit venu des Hidden caméras.
Rien de révolutionnaire dans cet électro rock de bon aloi aux engeances cold Wave 90 édulcoré à la pop plutôt qu'au shoegaze. Les morceaux les plus énergiques nous plongent dans nos tendres années 90 tendance fin 80. On a subitement envie de rejouer à Out Run à l'écoute de "That Feeling" et "Strange Attraction" n'est pas sans évoquer les filles de Bang Bang Machine (vous ne connaissez pas ? Cherchez !). Sans parler des montées de guitares un peu douteuses sur "Foreign Installation" qui ferait passer Supertramp et Dire Straits pour des groupes sobres, les morceaux sont plutôt accrocheurs et suffisamment différents pour ne pas lasser sur la longueur.
Pour autant, on n'est pas non plus dans le best Of et l'album est tout à fait cohérent. Aussi si vous n'accrochez pas sur les trois premiers titres vous ne serez pas surpris pas la suite outre mesure. A part peut-être "Perpetual Surrender" qui donne son titre à l'album tendance Cocteau Twins, période Heaven or Las Vegas qui aurait fait un boeuf avec Everything but the girl.
Planant de bout en bout avec des tas d'évocations d'autres groupes dans le genre sans jamais trop que l'on réussisse à poser un nom précis dessus ("Anna" fait penser tout de même à Ruby notamment), tout en maniant le tempo et les sonorités (entre vintage et moderne) et une voix qui s'impose sans peine, Perpetual Surrender est un disque frais et le résultat est sans doute super dansant sur scène. C'est en tout cas un honorable disque pour peu que l'on soit prédisposé au genre.
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